Edith ♦ Née pour crever

caractère ◇ Passionnée ϟ rat de laboratoire ϟ Rebelle ϟ Indépendante ϟ Imprudente ϟ Brillante ϟ  Cartésienne ϟ Curieuse ϟ Rêveuse ϟ Optimiste ϟ Libertine ϟ Loyale ϟ Solitaire ϟ Timide ϟ  Silencieuse ϟ Vagabonde ϟ Bornée ϟ Désordonnée ϟ Autoritaire ϟ Naturelle ϟ Maladroite

place en société ◇ Aristocratie déchue. Fille Maignan, issue d’une famille de scientifique. Elevée par son père, plongée dans un monde cartésien dès son plus jeune âge. Elle, fantôme aristocratique, fille d’un père déchu, dont le nom  était autrefois synonyme de noblesse, de savoir et de loyauté. Jadis conseiller auprès de l’empereur, aujourd’hui, Maignan est un hors-la-loi, fondateur de l’organisation de l’Orme, fervent défenseur de la nature. La fille suit les traces de son père, son nom lui apporte richesse et révolte. Parfois, le fardeau est si lourd à porter d’elle prend un autre nom. Celui d’une inconnue, sans famille et sans histoire.

réputation ◇On murmure son nom au détour d’une conversation. Rien de bien croustillant, mais les commères du quartier en raffolent. Solitaire, le nez dans un livre, la main grifonnant des croquis, la jeune fille paraît adoucie. Jeune et révoltée, elle pourrait être l’espoir. Brillante et passionnée, elle pourrait redonner à Paris sa gloire. On dit d’elle qu’elle continuera le travail de son père. On dit qu’elle refleurira la planète. Pourtant, une ombre plane, l’impératrice semble vouloir l’enterrer sous sa hache. Symbole d’une révolte écologique, tirant profil de son nom et de sa célébrité. Cachée des autres par un nom d’emprunt, tout pour ne pas qu’on l’attache. Symbole traqué dont le visage reste étranger.

lieu(x) fréquenté(s) ◇ Mystérieuse jeune fille, qui semble disparaître toute la journée. On la cherche dans ses lieux favoris, dans la Serre du grand Palais, dans la queue de la boutique « au remède de bonne femme », à la bibliothèque mazarine ou encore au marché, mais on n’arrive jamais à l’attraper. Elle est toujours en mouvement, consciente de la limite du temps. En usant d’intelligence, on peut réussir à lui voler quelques mots, mais pour cela il faut l’attraper lorsqu’elle travaille. Oui, Annie bavarde dans la Serre, tout en bouturant quelques plantes, quelques fleurs. Attraper Édith est tout autre chose, car elle peut s’évaporer des jours durant. Édith, bourreau du travail, passe autant d’heures possibles à Ulmus, la ville sous la Seine.

journée type ◇ Elle se lève avec le soleil et se couche bien après lui. Femme bien occupée, elle ne dort que très peu, profitant au maximum de sa journée. Le matin un bon café et nécessaire pour réveiller la jeune fille endormie. Après s’être habillée, elle se hâte vers la Serre du Palais, là où sa journée commence. Annie est chargée d’ouvrir la Serre à six heures du matin profitant du faible éclat du soleil naissant pour procurer aux plantes leur fraîcheur matinale. Toute la matinée durant elle s’occupe, arrose les plantes, bouture d’anciennes cultures, plante de nouvelles fleurs, retourne la terre sèche. De son œil habile, elle observe la beauté de la nature, une beauté devenue si rare et si fragile. Lorsque le soleil atteint son zénith, on vient la remplacer, sa journée de travail est terminée. Elle ne rentre pas pour autant chez elle, mais flâne dans les rues de Paris. Édith s’abandonne pour quelques instants et se laisse porter au grès de ses envies. Elle marche le long de la Seine, fait un tour au musée, s’assoie lire un livre à la bibliothèque, fait la conversation. Après deux heures, elle se lasse, souhaitant retourner le plus vite possible auprès de ses fleurs. La voilà partie pour Ulmus, il est temps de commencer son deuxième travail, et de loin le plus important. Arrivée dans la ville souterraine, elle s’enferme dans son laboratoire. Ici, la scientifique prend le dessus sur la jeune fille, directe et sûre d’elle, personne n’ose la déranger. Elle y étudie les plantes et leur génétique pendant des heures. Dans son bureau, on retrouve des espèces hybrides uniques. Seul son père et ses collègues sont mis au courant de ses recherches. Édith reste dans son laboratoire jusqu’à ce que la nuit tombe. Lorsqu’elle se rend compte que la journée s’est écoulée, elle se hâte de rentrer chez elle, sans être vue. Le couvre-feu est passé, heureusement la maison de son père n’est pas loin d’Ulmus.  

rapport au vif argent ◇ Jeune femme éduquée par Alphonse Maignan est persuadée des miracles de la science. Dans son esprit subsiste des questions scientifiquement existentielles, sûre de ces secrets qui attendent d'être découverts.  Pourtant, en public le nom de "vif-argent" ne franchit jamais ses lèvres. On croit d’elle, qu’elle n’a dieu que pour ses plantes et que la quête du métal précieux ne l'intéresse guère. Pourtant, dans le plus grand des secrets, la scientifique se demande si l’énigme du vif-argent ne se cache pas dans la terre. Ses recherches ne sont connus que d’une petite poignée de scientifique de l’Orme. Ils espèrent que ce métal aura le pouvoir de soigner la Terre.

spiritualité ◇ Fille d’un scientifique, Femme de science elle-même et libertine intellectuelle, elle ne se laisse pas emprisonnée dans une croyance monothéiste et anthropocentrique. Athée lorsqu’il s’agit de Dieu, mais pourvue d’une certaine spiritualité lorsqu’elle parle de la nature. Édith ne croit pas, en tout cas pas comme les autres. Car au fond, elle est persuadée qu’il existe quelque chose de plus grand que l’Homme, elle croit en mère nature. Elle doit croire en sa planète pour ne pas sombrer dans le désespoir.