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 Escapade furtive (Bonnie & Édith)

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Édith Maignan

Édith Maignan
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Une fleur invente la perfection du monde
Activité : La science dans le sang. Elle est chercheuse en botanique pour l'Orme. Fait partie de l'équipe qui a créé le terreau argent (Édith). Sous un autre nom elle est gardienne de la Serre du Grand Palais (Annie)
En société : Noblesse déchue par l'impératrice. Ancienne famille noble respectée pour son savoir. Aujourd'hui luttant contre cette anarchie.
Organisation(s) : Scientifique de l'Orme, l'organisation de son père. Petite princesse chercheuse qui essaye de donner une seconde vie à la nature. Elle travaille sur le terreau argent
Besace : Un cahier de croquis, des fleurs séchées, un flacon de parfum, à la rose, une clé de détermination de botanique, un animautomate libellule piraté

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Escapade furtive (Bonnie & Édith)    Mer 27 Mai - 23:23


Escapade furtive

Pareil a un terrible cauchemar, la ville était entourée d’un épais brouillard. Une jeune femme marchait dans les rues de ma ville et bien que fatiguée sa journée soit loin d’être terminée, alors que dehors le soleil se couchait. Un regard vers sa montre lui fit accélérer le pas, elle semblait en retard, après avoir passé trop de temps dans son laboratoire. Comme toujours, Édith était accaparée par son travail, elle y tuait ses journées et ses pensées. Avait-elle bien commencer les tests qui devaient prendre pendant la nuit ? Avait-elle bien arrosé les plantes avant de partir ? Tellement de tâches, tellement de travail à fournir et tout ça, pour assurer un meilleur avenir. Il ne faut pas se leurrer, ce travail elle l’avait voulu. Tous les jours la jolie blonde offrait son âme et son cœur au service d’une cause que certain appelait perdue. Mais elle croyait dur comme fer, refusant d'abandonner. Peut-être était-elle folle ? Peut-être, ne voulait-elle pas voir ce qui se passait sous ses yeux. Elle se disait vouloir vivre à travers les yeux d’une enfant, plutôt que d’une adulte ennuyeuse. Elle se disait que tant que son cœur continuera à battre, que ses poumons continueront à lui fournir de l’air et que son cerveau pourra encore réfléchir, elle continuera à y croire, ne serait-ce que pour pouvoir dire « j’ai essayé, je ne me suis pas avouée vaincue ». Un regard vers sa montre, elle accéléra le pas une nouvelle fois.

Perdue dans ses pensées, la botaniste marchait dans les rues sales et grises de Paris. L’heure n’était pas au couvre-feu, mais elle devait se dépêcher, car Bonnie l'attendait. Femme aux multiples facettes, artiste de ses mains, activiste pour la cause et entrepreneuse dans la vie, Bonnie n’avait besoin de personne. Elle avait pourtant aimé et portait son deuil aussi bien que la vengeance. Arrivée chez l’Orme il y a quelques années, alors qu'Édith n’était qu'une gamine, trop sotte pour comprendre un tel engagement, cette femme l’avait touchée. Elle savait aimer comme Édith n'avait jamais pu. Elle l'admirait pour cela. Et puis un beau jour tout changea. Depuis, ces deux révolutionnaires ne cessent de chercher à se faire entendre. Rien est trop fort, tout est trop faible. Alors deux blondes contre le monde, à la manière de Thelma et Louise, elles cherchent à faire du bruit, à se faire comprendre. Crier à en réveiller les morts. Blasphème à en choquer les Dieux. Toute méthode est bonne pour secouer les Hommes.  

Les pas de Maignan résonnent sur les rue pavées. Une allée et elle sera arrivée. Son regard se porta au loin, elle pouvait deviner la silhouette de Bonnie qui l'attendait telle une amante en colère. Arrivée à sa hauteur, la plus jeune s’excuses avant tout mouvements « je suis en retard désolée. Tu me connais, je passe des heures au laboratoire et j’en perds la notion du temps. Mais me voilà. Alors, on fait quoi ? ». Derrière elles, l’opéra, majestueux édifice, symbole de richesse, symbole historique, il en impose de toute sa grandeur. Autrefois, Édith avait pour habitude de venir à l’Opéra, avant qu’il ne signifie plus que la cachotterie et mensonge. On y trouve des gens qui ne font que se voiler la face. Maison de marionnettistes, cachant derrière la scène la noirceur du monde et le désastre des Hommes. Les deux révolutionnaires étaient d’accord sur ce point et aujourd’hui elles avaient un plan. Il était dangereux, mais réveillera les consciences. C’était le genre de plan que monsieur Maignan n’approuvait pas. Mais parfois, la science ne suffisait pas. Et parfois, il fallait passer à l’action. « On part en reconnaissance ? ».

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Bonnie Thellier

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Activité : Bijoux aux bouts des doigts, délice des mains, l'œil pointu dans la structure du diamant, confectionner les plus beaux apprêts, amour de l'art et de la matière. Joaillière, Orfèvre
En société : Roturière des bas-fonds, clamant son innocence dans un silence. Activiste de l'ombre, portant à plus haute échelle l'humain que le dédain.
Organisation(s) : Assistante de l'ombre, dans l'Orme, elle voue entière espoir et confiance.
Besace : Quelques opales, des tiges d'argents, un paquet de gitanes pour abîmer un peu plus ses poumons.

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Re: Escapade furtive (Bonnie & Édith)    Lun 1 Juin - 20:57

ESCAPADE FURTIVE

Paris, ô noir dormeur, chant sur l'enclume,
 Et sourire dans les sanglots.
Stances de Jean Moréas


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Souvenirs vaporeux, trop vite gommés. Figé dans le temps, sur les papiers d’hier, où l’on pouvait y lire les mémoires des anciens, de ceux qui avaient la chance d’avoir connu l’avant. Des trèfles à quatre feuilles, aux longues plumes des paons, de la cime des chênes, aux hurlements des loups solitaires. Cette faune, cette flore, l’équilibre d’une vie, d’une terre, bien trop vite déchue. Plus jeune, Bonnie, elle se souvient que son coeur n’y était pas, qu’il ne se sentait pas concerné. Mais pourquoi ? Car les moeurs changent, car les préoccupations inculpées, sont bien différentes, dans ce siècle-ci. Que les enfants sont notre futur, et on leur décrit leur passé, que ces âmes si neuves, sont si modulables, que le deuxième Empire peut en faire ce qu’il en veut et qu’il ne se retient pas pour. Triste sort, futur néfaste, aux peines perdues.

Elle enfila ses bottes, noires, courtes, communes. De noir vêtue, affronter les ténèbres de la pénombre de Paris. Discrète, invisible, pour se fondre dans l’ombre, gamine sommaire, au courage d’un soir. Au coin d’une rue, non loin de l’entrée principale du grand Opéra. Édifice de grand âge, emblème de la capitale, poumon de la belle et hautaine société, là où les diamants et les faux sourires dansaient en cause commune. Bonnie n’y était jamais entrée, par son passé, trop loin de ses attentes,  un précipice entre ses lieux de courtoisies habituels. Mais la représentation qui devait s’y tenir cette soirée-là, rassemblait la majorité des grosses têtes de Paris, âmes qui, par une inespérée chance, pourraient s’éveiller par ce projet gargantuesque.

Tu arrivas, pressée, excuses aux babines. Bonnie, elle t’admire, la princesse Maignan, révolutionnaire dans le sang. Tu as un je ne sais quoi, qui l’a fascine, qui lui crie, intérieurement de te suivre au bout du monde, de te faire confiance parmi les plus incertains. Dans l’Orme, tu l’as poussée, portée au prêt des plus grands, quand Jon n’était plus. Une épaule sur laquelle pleurer, celle qui comprenait, douceur dans les mains, esprit de conscience aux aguets. Alors, c’était avec toi, que Bonnie, voulait mener ce bout de révolution, l’envie d’ouvrir les consciences, pour le plausible monde meilleur, que vous détenez dans le creux de vos paumes. Une accolade, elle te sert dans son bras droit, le gauche prit par une énorme besace.

“Heureuse que tu sois là, Édith. C’est le principal, je n’aurais jamais pu faire ça toute seule.”


Le plan de ce soir, elle te le partage, ce sourire aux lèvres, que tu sois-là, que tu sois venue, affrontant les préjudices que cette nuit pourrait apporter. Braver le monde, pour des interdits, s’attirer des ennuis, au risque d’une vie, de plusieurs vies. Elle a vu en toi cette hargne évoluer, depuis le début, elle t’a poussé, Bonnie dans ces retranchements, des révolutionnaires aux coeurs en fleurs. Te faire sortir de ton labo, une de ces plus grandes fiertés.

“Ecoute, la représentation devrait commencer d’ici une petite heure. Il y a une entrée pour les serviteurs, sur la gauche. On n’a qu’à se faire passer pour l’une d’entre elles, puis direction les combles et on installe tout ce qu’il faut.”

Voilà le plan. Ce n’était pas de simples repérages finalement, c’était bien plus que ça, de l’action et de l’adrénaline. Elle en avait besoin Bonnie, bien plus besoin que juste graver quelques feuilles à droite à gauche, que juste héler les passants dans les bas quartiers. Tout était prêt, tout était finalisé, il ne manquait que toi, et ton consentement. Elle chercha tes pupilles, tremblantes des siennes, glissant cette flamme de passion commune entre vous.

“Tu es prête ? Tu es sûre Édith ? Cela peut être très dangereux, tu en es consciente ?”

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Re: Escapade furtive (Bonnie & Édith)    Sam 6 Juin - 17:17


Escapade furtive

Révolution. Mouvement orbital périodique d’un corps céleste. Changement brusque et violent dans la structure politique et sociale.
Révolution écologique. Lutte pour la protection de la planète. Insurrection des consciences face à la destruction de la nature. Combat des engagés, de ceux qui aiment la vie.
Édith n’avait pas voulu devenir un symbole de révolution. Certes, elle voulait le changement, elle luttait pour protéger, elle s’insurgeait contre le pouvoir en place. Mais Édith n’avait rien d’une princesse, rien d’un commandant, elle était avait tout une scientifique. Édith restait enfermée dans son laboratoire toute la journée, elle se sentait plus à l’aise avec les plantes que le genre humain. Elle était une brise silencieuse, annonciateur d’une tempête. Elle était le prémisse d’un tremblement de terre. Elle était à la recherche d’une vérité qui chamboulerait le monde. Vif argent. Essence de la nature. Sauveur de la Terre. Peut importe le nom qu’on lui donnait, les pouvoirs qu’on lui attribuait, Édith se terrait dans son monde, entourée d’espèces végétales qu’elle avait créé, de fleurs qu’on ne trouve nul par ailleurs. Édith était une scientifique, elle ne fonçait pas dans la mêlée.

Et puis elle a rencontré Bonnie. Femme courageuse, ingénieuse, toujours pleine de vie. Bonnie qui ne voulait pas rester là sans rien faire. Bonnie qui en avait marre d’attendre les découvertes du siècle prochain. Bonnie qui a la propagande dans l’âme,  éveillant les consciences. Sans s’en rendre compte, Édith était devenue aux yeux de la joaillière la princesse de la révolution. Elle qui ne s’était jamais vue comme autre chose que l’ombre de son père. Elle qui n’avait jamais était que la fille Maignan, la scientifique de l’Orme, elle était heureuse de pouvoir se démarquer. Édith s’était retrouvée embarquée dans des histoires dangereuses et trépidantes. Petit rat de laboratoire, elle s’aventurait dans un monde bien moins sûre mais plus excitant que son laboratoire. Bonnie & Clyde devenait Bonnie & Édith, femmes de la révolution, femmes de talents, femmes lionnes. Ce soir Bonnie pouvait être fière d'avoir sorti Édith de son laboratoire, pour accomplir son plan. Un plan qu’elle s’empressa d'expliquer.

Édith écoutait Bonnie, les yeux grands ouverts. Si elle s’attendait à devoir rentrer par effraction à l’Opéra de Paris ? Bien sûr que non, ce plan était dangereux, à tout moment les deux jeunes filles pouvaient se faire coincer par les gardes. Il aurait fallu appeler Monsieur Maignan pour débourser la somme nécessaire pour les faire sortir avant que l’impératrice n’ait vent de cette escapade. Édith allait passer un sale quart d’heure si cela arrivait. Son père, bien que révolutionnaire dans l’âme, n’approuvait pas ce genre d’actions. Surtout pas si cela m’était en danger sa petite fille chérie. Mais Édith ne pouvait pas retourner en arrière. Elle ne le voulait pas. Ce soir, Bonnie avait besoin d’elle. Ce soir elle allait changer les choses, réveiller les consciences, choquer les mœurs. Ce n’est pas enfermée dans son laboratoire qu’elle allait pouvoir faire ça. « Bien faisons ça. Il va falloir voler des uniformes. Il devrait en avoir près de l’entrée de service. Tu as tout le matériel ? » .

Le plan était risquait, comme tous les plans criminels. Mais il n’était pas non plus impossible. Pour avoir déjà assisté à des représentations à l’Opéra, Édith savait que le personnel allait courir dans tous les sens. Le manager serait stressé et ne prendraient pas la peine de vérifier si les deux jolies jeunes filles devant lui étaient bien serveuses. L’adrénaline monta, le cœur d’Édith accéléra. Il n’y avait pas de retour en arrière. Était-elle sûr d’elle ? Bien sûr que non. Mais il fallait bien qu’elle se lance. « Je sais bien. Si tu me demandes si je suis sûre à cent pour cent que c’est une bonne idée. Bien sûre que non. Mais il faut le faire. Je passe la première. Si jamais on nous pose une question, je te laisse répondre. J’ai peur que ma façon de parler ne traduise d’une éducation bien trop haute pour être serveuse. Parfois, je maudis cette éducation aristocratique à la Maignan ».

Sans un regard en arrière elle s’avança vers l’entrée de service. Son regard était fermé, elle avait peur mais ne laissait rien paraître. Déterminée, loin d’être sûre d’elle mais prête à tout, Édith avançait. « Il n’y a personne, entrons vite. Il y a un vestiaire à l’intérieur, on devrait pouvoir se changer. Si on se fait avoir dans les combles, on pourra toujours dire qu’on est perdue » .

Il était temps de commencer.


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Re: Escapade furtive (Bonnie & Édith)    Jeu 18 Juin - 23:14

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La besace lourde et le coeur rempli. Ce soir serait un grand jour pour toi, pour elle, pour l’Orme. Un pas en avant qui pourrait en entraîner une multitude en arrière. Mais il fallait, il fallait porter ses convictions, hautes et fortes. Il fallait prôner ce monde meilleur qui, une fraction de seconde, se dessinait devant vous. Alors, sa main se posa sur ton épaule, réconfortante, chaleureuse, sincère. Cette pression, pour te donner la force, le courage, qu’elle cherchait encore au fond d’elle.

Elle n’était pas de ce genre, avant, Bonnie, elle n’était le genre de femme caractérielle, que rien ne pouvait abattre, laissant la fureur d’une nuit décider de sa vie. Elle n’avait pas cette fougue, qui laissait les intuitions la guider, qui laissait la folie la mener. Mais tout avait changé. Tu le sais bien. Tu l’as connu, comme un frère pour toi, qu’il était aux yeux de ton père. Jon. L'élément déclencheur, le perturbateur dans son coeur. Donc, si ce soir, elle faisait tout cela, c’était pour toi, pour elle, pour l’Orme, et aussi, surtout, pour lui. Ne pas laisser tomber, perpétuer une révolution naissante, un septembre vert, à votre façon. Ce n’était qu’une goutte dans cet océan de Smog, ce n’était qu’une pépite dans une mine d’or, mais, ça pouvait changer, ça pouvait marcher, pour sûr.


“Je sais que ce plan n’est pas parfait, qu’il peut se passer mille problèmes. Mais tu es forte Édith, on est forte. “

Marquer une pause, pupilles tremblantes dans les tiennes, dernier souffle de motivation, éloge stimulant dans les veines.


“Ok, je parle, tu avances. J’ai prévu, on a tout ce qu’il faut.”

Ne pas déblatérer sur ce sujet, l’éducation, les classes sociales, le système et son fonctionnement. C’était un sujet d’une autre nuit, l’heure était à la concentration. Elle pencha le tissu, te laissant en vision les cordes, la toile pliée, et tout autre attirail utile pour cette rébellion.

La porte, les vestiaires, des tenues et des faux sourires. C’était jouable, tout à fait jouable, la gorge tremblante, sans rien ne laisser présager, elle sentait sur ton échine les poils se dresser, elle sentait sur vous deux, vos pouls s’altérer. Mais votre décision surpassait vos peurs, votre audace effaçait vos effrois. Filles des fleurs, enfants de Paris.

Les talons glissèrent jusqu’à l’entrée, trouvant le vestibule. Personne, désert pour l’avant-première, une chance infinie. Alors, à ta suite, elle enjamba l’encadrement pour rejoindre la petite pièce. Le sac encore bien trop lourd sur son épaule. Elle le posa, délicatement, avant d’attraper deux tenues de serveuse. T’en passa une, et enfila la sienne par dessus son jupon noir.


“Bon, très bien. A ce que j’ai compris, il y a un couloir dans les coulisses, qui longe l’arrière-scène. Puis un escalier sur la droite. C’est à partir d’ici qu’on risque de croiser le plus de monde.”

L’anxiété fut remplacée petit à petit par l’excitation. Ce tremblement de voix disparu sous l’adrénaline, cette fébrilité sous l’impulsion naissante. Un chariot sur votre droite. Elle l’attrapa, pour y glisser l’énorme besace sous un drap blanc.


“On devrait utiliser ça, au cas ou. Ce serait plus crédible. Nous dirions, que ce sont les petits fours, si l’on nous pose une question. ça te va ?”

Elle en rigolait presque, maintenant. Nerveuse et à la fois si emballée, ce bouillonnement fusait, l’effervescence de votre plan, qui dans quelques heures allait se concrétiser, aux yeux de tous, aux yeux de Paris.

Édith Maignan

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Re: Escapade furtive (Bonnie & Édith)    Mer 24 Juin - 16:56


Escapade furtive

« Je suis forte. Je peux le faire. Pour l’Orme. Pour la nature. »
Des mots qu’elle se répète sans cesse, tournant en boucle dans sa tête. Les mains tremblantes, elle recommence « Je suis forte, je peux le faire » . C’est bête, mais elle se sent plus forte ainsi pourtant, elle est toujours la même. Elle est toujours Édith, une scientifique, qui d’habitude préfère rester cloîtrer dans son laboratoire que prendre des risques. Ce soir, elle en prenait des risques. Tout dans ce plan était risqué, Bonnie le savait, Édith le savait, elles le savaient toutes les deux, mais elle n’allaient pas reculer pour autant. Ce soir, une révolution verte était en place. Pas comme celles du septembre noir non, une révolution plus pacifiste, plus élaborée, mais pourtant tout aussi importante. Ce soir, elles allaient révolutionner le monde, choquer les aristos et révéler une vérité cachée.  

Bonnie était partie devant, s’assurant qu’elles pourraient rentrer sans se faire prendre. Ce soir, dans Paris, l’air était étouffant. Il faisait gris, d’un gris sombre et effrayant. Le smog prenait de l’ampleur, toujours plus épais, toujours plus féroce, cela n’arrangeait rien à la situation. Le monde se divisait, le monde s’étranglait, le monde mourait, mais personne ne le voyait. Pourquoi n’ouvraient-ils pas les yeux ? Pourquoi refusaient-ils de le voir ? Fallait-il que la terre s’ouvre en deux, que le ciel leur tombe sur la tête ou que les villes s’effondrent pour qu’ils s’en aperçoivent ? Pour qu’ils acceptent de le voir ? Même si cela arrivait ça ne serait pas suffisant. Édith avait peur de cet avenir, elle avait peur de la nature profonde de l’Homme, alors elle avait suivit Bonnie. Parce qu’un jour, il fallait dire stop. Parce qu’un jour, il fallait bien réveiller le monde endormi. Et c’est ce soir, à l’Opéra Garnier que tout ça allait se passer.

Bonnie était rentrée, Édith la suivit de près. Elle enfila une tenue de serveuse à la va-vite, avant de s’engouffrer dans un coin. La joaillière avait les plans dans la tête. Il fallait longer le couloir, prendre un escalier à droite, et le spectacle allait commencer. Elles avaient peur, mais elles étaient tout aussi excitées. Édith respira bien fort, car le moment était venu. Elle pensait que ses jambes allaient défaillir, que ses mains se mettraient à trembler, qu’elle ne contrôlerait plus son souffle, mais bizarrement rien de cela n’arrive. En apparence, Édith était calme, son corps répondait à ses demandes, suivant Bonnie d’un pas assuré. Acquiesçant quand celle-ci attira un chariot vers elle. Ses mains attrapèrent des assiettes et un service sur le côté pour le poser sur le plateau. En apparence, elles n’étaient que deux serveuses prêtes à travailler. Ce calme, qui s’empara d’elle, c’était la confiance. Édith était convaincue que tout ceci était bien. Alors elle n’avait plus peur.

« Tu as raison. Avec un service et des tasses et assiettes dessus, on aura vraiment l’air d’être en train de travailler. Bon, c’est parti, dirigeons-nous vers l’arrière -scène » .


Le couloir était long, bien plus long qu’elle ne l’aurait cru. L’escalier ne fut pas facile à monter avec le chariot, mais les deux Ormistes réussirent à se dépêtrer. Il ne fallait pas les sous-estimer. Cela faisait une dizaine de minutes qu’elles étaient rentrées, mais elles n’avaient encore croisé personne. Elles pouvaient entendre la musique de la salle principale d'une voix lointaine. Le spectacle avait commencé, tous les spectateurs étaient à leur siège. Édith ne prêta pas beaucoup attention à la voix de la chanteuse, mais elle admettait qu’elle était magnifique. Comme elle aurait aimé pouvoir profiter de ce spectacle, mais elle n’était pas là pour ça. Bonnie et elle allaient leur offrir une fin des plus mémorable. Gravée dans l’histoire. Peut-être même qu’on parlerait d’elles dans le journal. Une fois l’escalier gravi, elles arrivèrent au niveau des sièges de deuxième catégorie. Situé un peu trop haut par rapport à la scène, on ne voyait pas très bien le spectacle, mais la voix de la chanteuse portait suffisamment pour qu’on puisse l’entendre. Assit sur les sièges, on retrouvait des aristocrates ayant perdu leur fortune, des jeune entrepreneurs profitant pour la première fois des délices de l’Opéra, des couples savourant une escapade romantique. Édith reconnut un politicien avec sa maîtresse, sans doute ne pouvait-il pas se montrer dans les sièges de première classe sans sa femme. Certains spectateurs se retournèrent en apercevant les deux serveuses avec leur chariot, Édith détourna le regard pour éviter d’être appelée.

« Dépêchons-nous avant de nous faire remarquer. Pour accéder en haut de la scène, il faut qu’on fasse le tour des sièges »


Cette atmosphère, où le luxe se mêlait avec la misère, donnait le vertige à Édith. La jeune femme savait qu’au-dessus d’elle se trouvait les prolétaires ayant réussi à s’octroyer des places pour le spectacle au prix de nombreux efforts et sacrifices. Pourtant, ils avaient les moins belles places. La différence était trop grande entre la haute-société et le prolétariat. Il y avait temps d’injustice dans ce monde, mais elle n’était pas là pour dénoncer celle-ci. Aujourd’hui elle se contentait de dénoncer la destruction de la nature, de la planète ? Aujourd’hui, elle était là en tant qu’écologiste.

Sur le chemin, les deux jeunes femmes croisèrent de nombreux spectateurs et d’autres serveuses, mais elles réussirent à se dépêtrer de la situation avant qu’on ne les empêche de continuer. Elles étaient presque arrivées à la porte qu'il leur fallait emprunter. Édith pouvait sentir la réussite, elle en frissonnait, mais une voix grave les stoppa net.

« Je peux savoir pourquoi vous vous trouvez ci-loin? »

Il devait s’agir d’un manager, venu vérifié que tout se passait bien. Il est vrai qu’il n’y avait plus de spectateurs là où elles étaient, les sièges étaient vide, car on ne voyait que très peu la scène d’ici. Édith commença à avoir peur. Étaient-elles finies ? Pourvu qu’elles arrivent à se sortir du pétrin.

« Votre plateau est presque vide. Allez le remplir et retournez travailler, je vous prie ».

Que pouvaient-elles faire ? Peut-être feindre un malaise ? Il s’agissait d’un homme et les hommes ne savaient jamais comment réagir face à une femme en détresse.
Alors Édith tourna de l’œil.

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Re: Escapade furtive (Bonnie & Édith)    Lun 13 Juil - 19:59

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Escapade furtive (Bonnie & Édith) T4c1FxA


Un petit pas, dans un monde de géant, ambitions qui dépassaient celles des plus grands. Elle avait cette hargne, Bonnie, il y avait ce quelque chose qui la poussait, ailes dans le dos, déchainées. Même si une part d’elle rêvait de faire marche arrière, elle ne recula pas, tu comptais sur elle, après tout. Prendre le courage par la main, pour que, quoi qu’il puisse se passer cette nuit-là, en assumer les conséquences, pour ne pas, que toi, princesse Maignan, ton avenir soit froissé. Une seconde, elle voulait te le dire, te le glisser discrètement, s’assurer que tu saches cette vérité. Une seconde, elle hésita, se rassurant, qu’il ne se passerait rien de complaisant cette nuit-là. Que vous rentrerez saines et sauves, et surtout, ensemble.

Tu déposas le service sur la desserte, bonne idée qui résidait dans les détails. Elle avait tendance à les oublier, les détails, Bonnie. C’était le genre à lire les grandes lignes, à foncer tête baisse, sans s’attarder sur les fioritures. Contraste certain quand l’on connait son métier et sa minutie légendaire. D’un signe de tête, elle acquiesça à tes dires. Des plus sérieuses, petite ride sur le front annonçant bientôt la trentaine qui arrivait à grands pas. Elle avait le regard droit, pas vraiment froid, mais dur, concentré. Attrapant le chariot par l’arrière, enjamber les quelques marches qui la séparaient du reste du monde. Dans celui qu’elle allait pénétrer d’un moment à l’autre.

Et le spectacle fut grandiose. Pas celui que le public regardait attentivement, mais l’opéra en lui-même. Bonnie n’y était jamais entrée, n’avait jamais assisté à une de ces représentations dont on chante les louanges aux coins des rues. Les grands drapés rouges, tombant de part et d’autre, la moquette aux reflets verts, les bordures dorées, une aura d’élégance se dégageait de ces lieux. Quelques secondes, elle en resta bouche bée, stoïque face à un panorama hors du commun. Elle avança, tirant le chariot dans le fond de la salle, détaillant les spectateurs en leur dos. Les classes sociales étaient bien distinctes, même ici. Même ici l’on pouvait voir le fossé entre la haute sphère et la classe moyenne. L’or au doigt contrastant ceux des  faux diamants. Ceux qui voulaient se faire bien voir et ceux qui l’étaient déjà. C’était affligeant, mais c’était bien réel, et cette injustice sociale, vous ne pouviez pas encore être actrice dans cette révolution. Non, vous en aviez une autre à préparer, qui approchait à grands pas.

“Oui, tu as raison, il faut éviter les regards pour que l’on ne nous appelle pas. Il y a du chemin, soyons discrètes.”

Te souffla-t-elle dans un murmure à peine audible. Elle ne s’attendait pas à ça. Pas à se faire voir en public, pas à se retrouver sous les feux des projecteurs. Son plan était vague, mais elle pensait avoir juste à traverser un simple couloir, alors que vous vous retrouviez dans le coeur même de l’Opéra. Retournement de situation inquiétant. Mais marcher droit, aussi vite que possible pour ne pas attirer l’attention, voilà, là où résidait son occupation actuelle. L’excitation, toujours présente, animait son bas ventre. Vous étiez bien-là, à le faire, à oser rêver d’un monde meilleur et de le partager à tous. Elle trouvait ce geste beau, alors que certains en seraient offensés, alors que d’autres en seraient écoeurés. Mais tant pis, peut-être que ce soir là, marquerait une page de l’histoire, peut-être, qu’après tout, quelques consciences s’éveilleraient. Elle osait le croire, elle osait l’espérer, Bonnie.

Elle se concentrait sur tes pas, Bonnie. Talons qui foulaient la moquette d’un rythme régulier. Ne pas divaguer, continuer, encore et encore, le but arrivant dans le champ de vision. La voilà donc, la fameuse porte, l’issue de secours, échappatoire sur votre spectaculaire plan. Mais soudainement, un de ces péteux en cravate et tenue à trois pièces fit irruption sous votre nez.

« Je peux savoir pourquoi vous vous trouvez ci-loin? »
La voix grave, le regard noir. Ce devait être un tyran dans son domaine, et Bonnie lui rendit cette froideur au creux de ses pupilles. Babines crachantes de dégoûts, il continua.

« Votre plateau est presque vide. Allez le remplir et retournez travailler, je vous prie ».

Et la détresse apparut. Elle te regarda du coin de l’oeil, prête à rétorquer une excuse sortie de nulle part, qui n’aurait certainement pas eu l’effet escompté. Mais tu fus plus rapide, plus habile, plus intelligente. Feindre le malaise, gracieuse main sur le front, comme dans les romans les plus dramatiques. Il n’y verrait que du feu, le bougre à l’air hautain, dans ton piège, il allait s'enliser, mais il fallait, pour cela, qu’elle l’y aide un petit peu.

“Non, mais regardez ce que vous avez fait ! ”


Elle se jeta à ton chevet, exagérant la situation, le dramaturge dans sa voix. Ce n’était pas une, mais deux pièces de théâtre qui se jouaient ce soir dans l’opéra Garnier. Elle glissa sa main sur ton front, comme pour prendre ta température, tout en encerclant ton poignet pour vérifier ton pouls.

“Monsieur, à défaut de maltraiter mon amie, si vous voulez bien aller lui chercher une serviette froide, je pense que ce serait une façon de racheter vos paroles.”


Dicta-t-elle, haut et fort, que les rangs les plus proches puissent entendre la discussion. Situation malaisante pour le manager, il balbutia, indistinctement.

“Que.. Quoi ? Mais , j’ai rien fait ! Que lui arrive-t-il ? “


Son regard vacilla entre les spectateurs retournés, et ton corps inanimé, incompréhension dans les pupilles. C’était loufoque, mais assez osé pour marcher. En général, quand l’on inclut un élément perturbateur dans un problème, il a tendance à se résoudre par lui même. En l'occurrence, les regards inquiets et probateurs du public, en étaient un.

“S’il vous plaît, elle est enceinte. C’est une montée de chaleur, il lui faut cette serviette ! Donc plus vite que ça !”


Inquiétude dans la voix, Bonnie jouait son rôle, petite commandante à peine découverte, elle en tremblait du bout des doigts, rendant la fiction, un peu plus réelle.

“Enceinte ? Par Céleste, c’est un miracle. Surtout, ne bougez pas, je me dépêche.”  


Une légère risette de satisfaction apparut, alors que ta tête reposait sur ses genoux. Le manager partit, battant des bras comme si le monde entier dépendait de sa quête. Mais un autre problème se présenta. Les regards interrogateurs des spectateurs. Ceux qui étaient au plus près de vous, vous fixaient encore. Comme si votre histoire était devenue le centre d'intérêt principal. Alors, priant pour que tu comprennes son intention, elle enfila un de tes bras au-dessus de son épaule, tenant ton buste de son autre main. Bonnie, elle leur adressa un sourire poli, tout en déclarant d’une petite voix.

“Excusez-nous pour le dérangement. Je vais l'emmener dans les coulisses, profitez bien du spectacle, mesdames et messieurs.”

Te portant à moitié, glissant ton poids sur le sien, elle te murmura dans le creux de l’oreille.

“Garde les yeux fermés, on y est presque.”

Plus que quelques pas, plus que quelques mètres pour franchir la porte tant convoitée. Vous y étiez, et de son pas, elle emboitait le tien. Elle tira la poignée, pour s’engouffrer, ta silhouette et la sienne, à l’intérieur de ce couloir à couvert. Enfin, enfin, le but atteint. Et là, elle ne put s'empêcher, d’étouffer son rire dans sa manche, tant la scène avait été drôle, les larmes de rires aux yeux, elle te regardait, la joie de vivre dans les lèvres.


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