Messages : 107 Date d'inscription : 17/05/2020 Alias : Lys / salomé (elle) Portrait : Saoirse Ronan (terpsykore), sign (astra / bazzart) Activité : La science dans le sang. Elle est chercheuse en botanique pour l'Orme. Fait partie de l'équipe qui a créé le terreau argent (Édith). Sous un autre nom elle est gardienne de la Serre du Grand Palais (Annie) En société : Noblesse déchue par l'impératrice. Ancienne famille noble respectée pour son savoir. Aujourd'hui luttant contre cette anarchie. Organisation(s) : Scientifique de l'Orme, l'organisation de son père. Petite princesse chercheuse qui essaye de donner une seconde vie à la nature. Elle travaille sur le terreau argent Besace : Un cahier de croquis, des fleurs séchées, un flacon de parfum, à la rose, une clé de détermination de botanique, un animautomate libellule piraté
Escapade furtive (Bonnie & Édith) Mer 27 Mai - 23:23
Messages : 971 Date d'inscription : 05/05/2020 Alias : Sha Lottie /elle Portrait : Haley Bennett // likeanewday. Activité : Bijoux aux bouts des doigts, délice des mains, l'œil pointu dans la structure du diamant, confectionner les plus beaux apprêts, amour de l'art et de la matière. Joaillière, Orfèvre En société : Roturière des bas-fonds, clamant son innocence dans un silence. Activiste de l'ombre, portant à plus haute échelle l'humain que le dédain. Organisation(s) : Assistante de l'ombre, dans l'Orme, elle voue entière espoir et confiance. Besace : Quelques opales, des tiges d'argents, un paquet de gitanes pour abîmer un peu plus ses poumons.
Paris, ô noir dormeur, chant sur l'enclume, Et sourire dans les sanglots. Stances de Jean Moréas
Souvenirs vaporeux, trop vite gommés. Figé dans le temps, sur les papiers d’hier, où l’on pouvait y lire les mémoires des anciens, de ceux qui avaient la chance d’avoir connu l’avant. Des trèfles à quatre feuilles, aux longues plumes des paons, de la cime des chênes, aux hurlements des loups solitaires. Cette faune, cette flore, l’équilibre d’une vie, d’une terre, bien trop vite déchue. Plus jeune, Bonnie, elle se souvient que son coeur n’y était pas, qu’il ne se sentait pas concerné. Mais pourquoi ? Car les moeurs changent, car les préoccupations inculpées, sont bien différentes, dans ce siècle-ci. Que les enfants sont notre futur, et on leur décrit leur passé, que ces âmes si neuves, sont si modulables, que le deuxième Empire peut en faire ce qu’il en veut et qu’il ne se retient pas pour. Triste sort, futur néfaste, aux peines perdues.
Elle enfila ses bottes, noires, courtes, communes. De noir vêtue, affronter les ténèbres de la pénombre de Paris. Discrète, invisible, pour se fondre dans l’ombre, gamine sommaire, au courage d’un soir. Au coin d’une rue, non loin de l’entrée principale du grand Opéra. Édifice de grand âge, emblème de la capitale, poumon de la belle et hautaine société, là où les diamants et les faux sourires dansaient en cause commune. Bonnie n’y était jamais entrée, par son passé, trop loin de ses attentes, un précipice entre ses lieux de courtoisies habituels. Mais la représentation qui devait s’y tenir cette soirée-là, rassemblait la majorité des grosses têtes de Paris, âmes qui, par une inespérée chance, pourraient s’éveiller par ce projet gargantuesque.
Tu arrivas, pressée, excuses aux babines. Bonnie, elle t’admire, la princesse Maignan, révolutionnaire dans le sang. Tu as un je ne sais quoi, qui l’a fascine, qui lui crie, intérieurement de te suivre au bout du monde, de te faire confiance parmi les plus incertains. Dans l’Orme, tu l’as poussée, portée au prêt des plus grands, quand Jon n’était plus. Une épaule sur laquelle pleurer, celle qui comprenait, douceur dans les mains, esprit de conscience aux aguets. Alors, c’était avec toi, que Bonnie, voulait mener ce bout de révolution, l’envie d’ouvrir les consciences, pour le plausible monde meilleur, que vous détenez dans le creux de vos paumes. Une accolade, elle te sert dans son bras droit, le gauche prit par une énorme besace. “Heureuse que tu sois là, Édith. C’est le principal, je n’aurais jamais pu faire ça toute seule.”
Le plan de ce soir, elle te le partage, ce sourire aux lèvres, que tu sois-là, que tu sois venue, affrontant les préjudices que cette nuit pourrait apporter. Braver le monde, pour des interdits, s’attirer des ennuis, au risque d’une vie, de plusieurs vies. Elle a vu en toi cette hargne évoluer, depuis le début, elle t’a poussé, Bonnie dans ces retranchements, des révolutionnaires aux coeurs en fleurs. Te faire sortir de ton labo, une de ces plus grandes fiertés.
“Ecoute, la représentation devrait commencer d’ici une petite heure. Il y a une entrée pour les serviteurs, sur la gauche. On n’a qu’à se faire passer pour l’une d’entre elles, puis direction les combles et on installe tout ce qu’il faut.”
Voilà le plan. Ce n’était pas de simples repérages finalement, c’était bien plus que ça, de l’action et de l’adrénaline. Elle en avait besoin Bonnie, bien plus besoin que juste graver quelques feuilles à droite à gauche, que juste héler les passants dans les bas quartiers. Tout était prêt, tout était finalisé, il ne manquait que toi, et ton consentement. Elle chercha tes pupilles, tremblantes des siennes, glissant cette flamme de passion commune entre vous. “Tu es prête ? Tu es sûre Édith ? Cela peut être très dangereux, tu en es consciente ?”
Messages : 107 Date d'inscription : 17/05/2020 Alias : Lys / salomé (elle) Portrait : Saoirse Ronan (terpsykore), sign (astra / bazzart) Activité : La science dans le sang. Elle est chercheuse en botanique pour l'Orme. Fait partie de l'équipe qui a créé le terreau argent (Édith). Sous un autre nom elle est gardienne de la Serre du Grand Palais (Annie) En société : Noblesse déchue par l'impératrice. Ancienne famille noble respectée pour son savoir. Aujourd'hui luttant contre cette anarchie. Organisation(s) : Scientifique de l'Orme, l'organisation de son père. Petite princesse chercheuse qui essaye de donner une seconde vie à la nature. Elle travaille sur le terreau argent Besace : Un cahier de croquis, des fleurs séchées, un flacon de parfum, à la rose, une clé de détermination de botanique, un animautomate libellule piraté
Re: Escapade furtive (Bonnie & Édith) Sam 6 Juin - 17:17
Messages : 971 Date d'inscription : 05/05/2020 Alias : Sha Lottie /elle Portrait : Haley Bennett // likeanewday. Activité : Bijoux aux bouts des doigts, délice des mains, l'œil pointu dans la structure du diamant, confectionner les plus beaux apprêts, amour de l'art et de la matière. Joaillière, Orfèvre En société : Roturière des bas-fonds, clamant son innocence dans un silence. Activiste de l'ombre, portant à plus haute échelle l'humain que le dédain. Organisation(s) : Assistante de l'ombre, dans l'Orme, elle voue entière espoir et confiance. Besace : Quelques opales, des tiges d'argents, un paquet de gitanes pour abîmer un peu plus ses poumons.
Re: Escapade furtive (Bonnie & Édith) Jeu 18 Juin - 23:14
ESCAPADE FURTIVE
Paris, ô noir dormeur, chant sur l'enclume, Et sourire dans les sanglots. Stances de Jean Moréas
La besace lourde et le coeur rempli. Ce soir serait un grand jour pour toi, pour elle, pour l’Orme. Un pas en avant qui pourrait en entraîner une multitude en arrière. Mais il fallait, il fallait porter ses convictions, hautes et fortes. Il fallait prôner ce monde meilleur qui, une fraction de seconde, se dessinait devant vous. Alors, sa main se posa sur ton épaule, réconfortante, chaleureuse, sincère. Cette pression, pour te donner la force, le courage, qu’elle cherchait encore au fond d’elle.
Elle n’était pas de ce genre, avant, Bonnie, elle n’était le genre de femme caractérielle, que rien ne pouvait abattre, laissant la fureur d’une nuit décider de sa vie. Elle n’avait pas cette fougue, qui laissait les intuitions la guider, qui laissait la folie la mener. Mais tout avait changé. Tu le sais bien. Tu l’as connu, comme un frère pour toi, qu’il était aux yeux de ton père. Jon. L'élément déclencheur, le perturbateur dans son coeur. Donc, si ce soir, elle faisait tout cela, c’était pour toi, pour elle, pour l’Orme, et aussi, surtout, pour lui. Ne pas laisser tomber, perpétuer une révolution naissante, un septembre vert, à votre façon. Ce n’était qu’une goutte dans cet océan de Smog, ce n’était qu’une pépite dans une mine d’or, mais, ça pouvait changer, ça pouvait marcher, pour sûr.
“Je sais que ce plan n’est pas parfait, qu’il peut se passer mille problèmes. Mais tu es forte Édith, on est forte. “
Marquer une pause, pupilles tremblantes dans les tiennes, dernier souffle de motivation, éloge stimulant dans les veines.
“Ok, je parle, tu avances. J’ai prévu, on a tout ce qu’il faut.”
Ne pas déblatérer sur ce sujet, l’éducation, les classes sociales, le système et son fonctionnement. C’était un sujet d’une autre nuit, l’heure était à la concentration. Elle pencha le tissu, te laissant en vision les cordes, la toile pliée, et tout autre attirail utile pour cette rébellion.
La porte, les vestiaires, des tenues et des faux sourires. C’était jouable, tout à fait jouable, la gorge tremblante, sans rien ne laisser présager, elle sentait sur ton échine les poils se dresser, elle sentait sur vous deux, vos pouls s’altérer. Mais votre décision surpassait vos peurs, votre audace effaçait vos effrois. Filles des fleurs, enfants de Paris.
Les talons glissèrent jusqu’à l’entrée, trouvant le vestibule. Personne, désert pour l’avant-première, une chance infinie. Alors, à ta suite, elle enjamba l’encadrement pour rejoindre la petite pièce. Le sac encore bien trop lourd sur son épaule. Elle le posa, délicatement, avant d’attraper deux tenues de serveuse. T’en passa une, et enfila la sienne par dessus son jupon noir.
“Bon, très bien. A ce que j’ai compris, il y a un couloir dans les coulisses, qui longe l’arrière-scène. Puis un escalier sur la droite. C’est à partir d’ici qu’on risque de croiser le plus de monde.”
L’anxiété fut remplacée petit à petit par l’excitation. Ce tremblement de voix disparu sous l’adrénaline, cette fébrilité sous l’impulsion naissante. Un chariot sur votre droite. Elle l’attrapa, pour y glisser l’énorme besace sous un drap blanc.
“On devrait utiliser ça, au cas ou. Ce serait plus crédible. Nous dirions, que ce sont les petits fours, si l’on nous pose une question. ça te va ?”
Elle en rigolait presque, maintenant. Nerveuse et à la fois si emballée, ce bouillonnement fusait, l’effervescence de votre plan, qui dans quelques heures allait se concrétiser, aux yeux de tous, aux yeux de Paris.
Messages : 107 Date d'inscription : 17/05/2020 Alias : Lys / salomé (elle) Portrait : Saoirse Ronan (terpsykore), sign (astra / bazzart) Activité : La science dans le sang. Elle est chercheuse en botanique pour l'Orme. Fait partie de l'équipe qui a créé le terreau argent (Édith). Sous un autre nom elle est gardienne de la Serre du Grand Palais (Annie) En société : Noblesse déchue par l'impératrice. Ancienne famille noble respectée pour son savoir. Aujourd'hui luttant contre cette anarchie. Organisation(s) : Scientifique de l'Orme, l'organisation de son père. Petite princesse chercheuse qui essaye de donner une seconde vie à la nature. Elle travaille sur le terreau argent Besace : Un cahier de croquis, des fleurs séchées, un flacon de parfum, à la rose, une clé de détermination de botanique, un animautomate libellule piraté
Re: Escapade furtive (Bonnie & Édith) Mer 24 Juin - 16:56
Messages : 971 Date d'inscription : 05/05/2020 Alias : Sha Lottie /elle Portrait : Haley Bennett // likeanewday. Activité : Bijoux aux bouts des doigts, délice des mains, l'œil pointu dans la structure du diamant, confectionner les plus beaux apprêts, amour de l'art et de la matière. Joaillière, Orfèvre En société : Roturière des bas-fonds, clamant son innocence dans un silence. Activiste de l'ombre, portant à plus haute échelle l'humain que le dédain. Organisation(s) : Assistante de l'ombre, dans l'Orme, elle voue entière espoir et confiance. Besace : Quelques opales, des tiges d'argents, un paquet de gitanes pour abîmer un peu plus ses poumons.
Paris, ô noir dormeur, chant sur l'enclume, Et sourire dans les sanglots. Stances de Jean Moréas
Un petit pas, dans un monde de géant, ambitions qui dépassaient celles des plus grands. Elle avait cette hargne, Bonnie, il y avait ce quelque chose qui la poussait, ailes dans le dos, déchainées. Même si une part d’elle rêvait de faire marche arrière, elle ne recula pas, tu comptais sur elle, après tout. Prendre le courage par la main, pour que, quoi qu’il puisse se passer cette nuit-là, en assumer les conséquences, pour ne pas, que toi, princesse Maignan, ton avenir soit froissé. Une seconde, elle voulait te le dire, te le glisser discrètement, s’assurer que tu saches cette vérité. Une seconde, elle hésita, se rassurant, qu’il ne se passerait rien de complaisant cette nuit-là. Que vous rentrerez saines et sauves, et surtout, ensemble.
Tu déposas le service sur la desserte, bonne idée qui résidait dans les détails. Elle avait tendance à les oublier, les détails, Bonnie. C’était le genre à lire les grandes lignes, à foncer tête baisse, sans s’attarder sur les fioritures. Contraste certain quand l’on connait son métier et sa minutie légendaire. D’un signe de tête, elle acquiesça à tes dires. Des plus sérieuses, petite ride sur le front annonçant bientôt la trentaine qui arrivait à grands pas. Elle avait le regard droit, pas vraiment froid, mais dur, concentré. Attrapant le chariot par l’arrière, enjamber les quelques marches qui la séparaient du reste du monde. Dans celui qu’elle allait pénétrer d’un moment à l’autre.
Et le spectacle fut grandiose. Pas celui que le public regardait attentivement, mais l’opéra en lui-même. Bonnie n’y était jamais entrée, n’avait jamais assisté à une de ces représentations dont on chante les louanges aux coins des rues. Les grands drapés rouges, tombant de part et d’autre, la moquette aux reflets verts, les bordures dorées, une aura d’élégance se dégageait de ces lieux. Quelques secondes, elle en resta bouche bée, stoïque face à un panorama hors du commun. Elle avança, tirant le chariot dans le fond de la salle, détaillant les spectateurs en leur dos. Les classes sociales étaient bien distinctes, même ici. Même ici l’on pouvait voir le fossé entre la haute sphère et la classe moyenne. L’or au doigt contrastant ceux des faux diamants. Ceux qui voulaient se faire bien voir et ceux qui l’étaient déjà. C’était affligeant, mais c’était bien réel, et cette injustice sociale, vous ne pouviez pas encore être actrice dans cette révolution. Non, vous en aviez une autre à préparer, qui approchait à grands pas.
“Oui, tu as raison, il faut éviter les regards pour que l’on ne nous appelle pas. Il y a du chemin, soyons discrètes.”
Te souffla-t-elle dans un murmure à peine audible. Elle ne s’attendait pas à ça. Pas à se faire voir en public, pas à se retrouver sous les feux des projecteurs. Son plan était vague, mais elle pensait avoir juste à traverser un simple couloir, alors que vous vous retrouviez dans le coeur même de l’Opéra. Retournement de situation inquiétant. Mais marcher droit, aussi vite que possible pour ne pas attirer l’attention, voilà, là où résidait son occupation actuelle. L’excitation, toujours présente, animait son bas ventre. Vous étiez bien-là, à le faire, à oser rêver d’un monde meilleur et de le partager à tous. Elle trouvait ce geste beau, alors que certains en seraient offensés, alors que d’autres en seraient écoeurés. Mais tant pis, peut-être que ce soir là, marquerait une page de l’histoire, peut-être, qu’après tout, quelques consciences s’éveilleraient. Elle osait le croire, elle osait l’espérer, Bonnie.
Elle se concentrait sur tes pas, Bonnie. Talons qui foulaient la moquette d’un rythme régulier. Ne pas divaguer, continuer, encore et encore, le but arrivant dans le champ de vision. La voilà donc, la fameuse porte, l’issue de secours, échappatoire sur votre spectaculaire plan. Mais soudainement, un de ces péteux en cravate et tenue à trois pièces fit irruption sous votre nez.
« Je peux savoir pourquoi vous vous trouvez ci-loin? » La voix grave, le regard noir. Ce devait être un tyran dans son domaine, et Bonnie lui rendit cette froideur au creux de ses pupilles. Babines crachantes de dégoûts, il continua.
« Votre plateau est presque vide. Allez le remplir et retournez travailler, je vous prie ».
Et la détresse apparut. Elle te regarda du coin de l’oeil, prête à rétorquer une excuse sortie de nulle part, qui n’aurait certainement pas eu l’effet escompté. Mais tu fus plus rapide, plus habile, plus intelligente. Feindre le malaise, gracieuse main sur le front, comme dans les romans les plus dramatiques. Il n’y verrait que du feu, le bougre à l’air hautain, dans ton piège, il allait s'enliser, mais il fallait, pour cela, qu’elle l’y aide un petit peu.
“Non, mais regardez ce que vous avez fait ! ”
Elle se jeta à ton chevet, exagérant la situation, le dramaturge dans sa voix. Ce n’était pas une, mais deux pièces de théâtre qui se jouaient ce soir dans l’opéra Garnier. Elle glissa sa main sur ton front, comme pour prendre ta température, tout en encerclant ton poignet pour vérifier ton pouls.
“Monsieur, à défaut de maltraiter mon amie, si vous voulez bien aller lui chercher une serviette froide, je pense que ce serait une façon de racheter vos paroles.”
Dicta-t-elle, haut et fort, que les rangs les plus proches puissent entendre la discussion. Situation malaisante pour le manager, il balbutia, indistinctement. “Que.. Quoi ? Mais , j’ai rien fait ! Que lui arrive-t-il ? “
Son regard vacilla entre les spectateurs retournés, et ton corps inanimé, incompréhension dans les pupilles. C’était loufoque, mais assez osé pour marcher. En général, quand l’on inclut un élément perturbateur dans un problème, il a tendance à se résoudre par lui même. En l'occurrence, les regards inquiets et probateurs du public, en étaient un.
“S’il vous plaît, elle est enceinte. C’est une montée de chaleur, il lui faut cette serviette ! Donc plus vite que ça !”
Inquiétude dans la voix, Bonnie jouait son rôle, petite commandante à peine découverte, elle en tremblait du bout des doigts, rendant la fiction, un peu plus réelle.
“Enceinte ? Par Céleste, c’est un miracle. Surtout, ne bougez pas, je me dépêche.”
Une légère risette de satisfaction apparut, alors que ta tête reposait sur ses genoux. Le manager partit, battant des bras comme si le monde entier dépendait de sa quête. Mais un autre problème se présenta. Les regards interrogateurs des spectateurs. Ceux qui étaient au plus près de vous, vous fixaient encore. Comme si votre histoire était devenue le centre d'intérêt principal. Alors, priant pour que tu comprennes son intention, elle enfila un de tes bras au-dessus de son épaule, tenant ton buste de son autre main. Bonnie, elle leur adressa un sourire poli, tout en déclarant d’une petite voix.
“Excusez-nous pour le dérangement. Je vais l'emmener dans les coulisses, profitez bien du spectacle, mesdames et messieurs.”
Te portant à moitié, glissant ton poids sur le sien, elle te murmura dans le creux de l’oreille.
“Garde les yeux fermés, on y est presque.”
Plus que quelques pas, plus que quelques mètres pour franchir la porte tant convoitée. Vous y étiez, et de son pas, elle emboitait le tien. Elle tira la poignée, pour s’engouffrer, ta silhouette et la sienne, à l’intérieur de ce couloir à couvert. Enfin, enfin, le but atteint. Et là, elle ne put s'empêcher, d’étouffer son rire dans sa manche, tant la scène avait été drôle, les larmes de rires aux yeux, elle te regardait, la joie de vivre dans les lèvres.