(romane) chevaucheuse de brume

caractère ◇ Romane est de ces héroïnes romantiques qui rêvent d’un idéal, de vivre des aventures qui montrent leur droiture, leur courage et leur générosité. Depuis toute petite, elle est cette petite fille qui n’a peur de rien, qui se lance des défis, qui se découvre casse-cou et retient ses larmes quand elle se retrouve avec un genou écorché. L’adolescence l’a rendue passionnée, virulente, prête à prendre les armes pour se battre en ce qu’elle croit. Pour Romance, c’est tout ou rien, il n’y a jamais de juste milieu ou de compromis. Sa tristesse est toujours terrible, sa joie un bonheur sans nom. Cette propension aux extrêmes en fait quelqu’un qu’il est aisé de suivre, qui fait un excellent chef pour motiver des troupes ou convaincre du bien-fondé d’une action. Pour autant, Romane est rusée, sait prendre les décisions qui s’imposent et sait, parfois, prendre le temps de peser ses actions. Inventive et pleine de rêves, elle est aujourd’hui motivée par la possibilité d’un monde meilleur, d’une qualité de vie plus agréable et nourrit la conviction que la vie ne pourra continuer que dans les airs. Mais sa patience est parfois mise à rude épreuve et, malgré un assagissement progressif de ses activités de pirate au profit de la recherche, Romane doit souvent composer avec ses désirs et la réalité du monde !

place en société ◇ Issue d’une famille relativement bourgeoise – un grand-père notaire, une grand-mère issue d’une vieille famille aristocratique déchue après la Révolution – c’est grâce à Charles Demadières, le père de Romane, que leur nom devient connu. Les Industries Demadières sont en effet à l’origine de plusieurs modèles de zeppelins qui volent à travers le monde : les zeppelins cargo ZC7 qui font la liaison entre l’Empire et les colonies pour faire transiter les ressources ou encore le zeppelin familial ZF32, très prisé des riches familles françaises ou étrangères, font notamment partie des modèles les plus connus. Si Romane a toujours eu conscience de vivre dans un environnement bien plus confortable que d’autres, elle ne s’en est pour autant jamais sentie coupable ou gênée. En revanche, elle n’a jamais porté les marques associées à son rang comme d’autres jeunes femmes ont pu arborer leurs belles robes de soirées, leurs bijoux étincelants ou leur dédain. Romane a conscience de là d’où elle vient mais n’en usera jamais, sauf cas de force majeure, servant ici plutôt l’intérêt de ses activités illégales et en faveur d’une population opprimée.  

réputation ◇ Dans son milieu social, Romane Demadières n’est pas toujours très bien vue. Sans doute son visage balafré y joue-t-il aussi un rôle non négligeable. Mais c’est surtout son absence de points communs avec les autres jeunes gens de son âge et de sa condition sociale qui a toujours vu Romane se moquer des belles robes que sa mère l’obligeait à porter, le plus souvent déchirées et salies quand la petite fille finissait par grimper aux arbres plutôt que de rester sagement assise avec les autres. La réputation de « sauvage » lui colle ainsi à la peau et personne ne sait vraiment ce qu’elle fait de ses journées puisque son rôle fantoche au sein des Industries Demadières est lui bien connu. Mais on se fiche aussi pas mal de cette jeune femme célibataire – et fort peu avenante avec cette horrible cicatrice – ce qui convient aussi très bien à Romane même si, aujourd’hui, elle s’amuse beaucoup de cette réputation quand il s’agit d’enquiquiner son cher frère. Du côté des plus basses classes, si certains connaissent sa véritable identité, la plupart la voient juste comme une ingénieure un peu folle, qu’on surnomme souvent « la Ferrailleuse » et à qui on refourgue du matériel pour se faire un peu d’argent. En revanche, très rares sont ceux à connaître ses prouesses dans le ciel et à savoir qu’elle est de ces pirates de l’air masqués qui détournent les zeppelins de l’empire. Et surtout pas son frère !  

lieu(x) fréquenté(s) ◇ Quand elle n’est pas dans son hangar de Normandie où elle cache ses prises contre l’Empire, il n’est pas rare de trouver Romane plutôt dans les faubourgs où se situe son atelier. Mais il lui arrive aussi de fréquenter les hauts-lieux de la bourgeoisie de Paris, même si elle rechigne bien souvent à s’y rendre.  

journée type ◇ Vous entendez les coups de marteau ? Le bruit de la ferraille tordue ? Des jurons fleuris ? Voilà ce qui rythme la journée de Romane, qu’il s’agisse de réparer les engins servant à son activité illégale ou de créer et tester ce qui servira son rêve de cités dans le ciel. Quand elle n’est pas dans son atelier, Romane arpente les moquettes dorées de la haute société quand le besoin s’en fait ressentir ; ou bien elle arpente les rues de Paris à la recherche de celles qui pourraient organiser avec elle les prémisses d’une Alméria efficace.  

rapport au vif argent ◇ Comme beaucoup dans sa classe sociale et de par son intérêt scientifique, Romane s’intéresse au vif argent. Mais sans doute pas pour les mêmes raisons que l’Empire. Si la recherche de la vie éternelle ne l’intéresse pas le moins du monde – et l’horrifie plus qu’autre chose, d’ailleurs – elle se pose néanmoins la question de son intérêt pour l’affaire qui la concerne. Malheureusement, si l’ingénierie des zeppelins n’a aucun secret pour elle, ceux de la chimie lui sont en revanche beaucoup plus obscurs…  

spiritualité ◇ Si la famille Demadières était catholique à l’époque où la religion était autorisée, le catéchisme n’a jamais été transmis à la dernière génération et, si ses parents avaient parfois quelques expressions ou références issues du Nouveau ou de l’Ancien Testament, la croyance en Dieu n’avait rien à voir là-dedans. Romane se considère donc comme athée et s’intéresse assez peu aux croyances des uns et des autres.