Cathédrale désacralisée Édifiée au cœur de l'île, Notre-Dame a longtemps été l'un des emblèmes de la capitale française, avec ses deux tours mondialement connues. L'avènement du vif argent et la déliquescence religieuse ont cependant eu pour effet de l'exposer à l'abandon, entraînant son lent passage à l'état de ruine : de part et d'autres, bris de vitraux et peintures effritées jonchent le sol. Seul un petit nombre de croyants résiste et l'entretient tant bien que mal. Rassemblés en une organisation connue sous le nom de Tour de Babel, ils ont élu domicile dans la cathédrale, s'y réunissent, et accueillent nuit et jour les âmes en peine, leur offrant une charité toute croyante.

Hospice L'Hôtel-Empire est considéré comme l'un des plus anciens établissements hospitaliers, mais il a cependant connu de nombreuses mutations. Autrefois connu sous le nom d'Hôtel-Dieu, il s'est cependant vu amputé de sa connotation religieuse pour céder la place à la mégalomanie impériale. Souvent détruit pour être reconstruit, s'adaptant progressivement aux besoins, il est à ce jour le principal hospice parisien dédié à l'accueil des malades de la grisaille. Les chambres individuelles y sont rares, remplacées par de vastes salles où sont alignés les lits des souffrants, parfois séparés par des rideaux fins. Construit en carré, le bâtiment accueille en son cœur un cloître, seul extérieur autorisé aux patients.

clocher Sur l'un des quais de l'île de la Cité, se dresse cette tour majestueuse, en haut de laquelle trônent quatre horloges - une pour chaque face - aux aiguilles de cuivre, ainsi qu'une cloche en argent qui sonne les heures. Mais ce n'est pas pour ça que la tour est aujourd'hui connue à Paris : elle est avant tout devenue lieu de rendez-vous, notamment des amateurs d'augures, qui se rassemblent en ce point élevé pour observer les cieux, quand les nuages le permettent. Si son accès est supposément interdit de nuit, empêché par le couvre-feu, on peut voir cependant voir parfois des silhouettes s'aventurer jusqu'aux rouages cachés derrière les horloges.

Tribunal Le Palais de Justice a connu bien des déboires au cours du XIXème siècle, et pour cause : les différents régimes ont chacun laissé leurs marques, jusqu'à un incendie précédant de peu la naissance du Second Empire. Depuis, les empereurs successifs, et désormais Céleste, ont œuvré à sa rénovation, et le nouveau bâtiment a été inauguré il y a une vingtaine d'années dans un style des plus majestueux : colonnades à l'entrée, marbre et dorures de toutes parts, le Palais de Justice se veut symbole d'un règne florissant. Ainsi, c'est ici que se tiennent les plus importants procès de ce siècle, souvent accessibles à tous - comme une preuve irréfutable que l'on ne défie pas l'Impératrice.

Bal Musette Tout n'est pas toujours sombre dans le Paris du mercure, ou bien c'est ce que l'on veut croire, ce dont on se persuade sans jamais le dire à voix haute. Le goût de la fête perdure tant bien que mal, et c'est ainsi que subsistent des établissements comme la Guinguette du Parvis, cabaret centenaire, installé sur l'île, à quelques pas seulement de la Cathédrale. Cabaret en extérieur, lieu de boisson, de restauration et de danse, la guinguette est restée populaire, pratiquant des prix défiant toute concurrence, offrant par la même quelques instants de gaité volée à la lueur des lampions. Ici on s'abandonne à l'ivresse, ici on s'abîme les pieds sur des airs qui rappellent la légèreté d'antan.

cabaret & maison close C'est dans une atmosphère de velours que vous serez accueilli à l'Apollonide, cabaret cossu pour les un·e·s, maison close haut de gamme pour les autres. Bien cachée sur l'île de la Cité, la façade ne laisse en rien présager le monde de luxure qui se déploie entre ses murs. Sur scène, on danse lascivement, on murmure plutôt que l'on chante, tandis que dans l'assistance la clientèle indolente se laisse porter par les airs langoureux. Ici, on garde les secrets comme des trésors, en peignant sur son visage un sourire enchanteur.

joaillerie Minuscule boutique aux mille facettes, bijouterie ouverte à toutes les classes sociales. Vous y trouverez merveilles d’or et d’argent, de bronze et de platine. Bonnie Thellier y a consacré sa vie et ses économies, pour offrir un peu de douceur aux yeux des passants. Une vitrine chaleureuse, pas très grande, mais attirant le regard. La pièce rayonne d’une multitude de miroirs, de bric-à-brac servant de support pour exposer les précieux, une ambiance apaisante avec le gramophone en fond sonore. Vous y serez accueilli avec un sourire en coin, un regard affectueux, et une chaude tasse de thé.