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 Dance, dance and forget [Maud Cortenbach]

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Wolfram Steinhardt

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Dance, dance and forget [Maud Cortenbach]    Ven 10 Juil - 8:22

Dance, dance and forget
Ce n’est pas nouveau que j’aime dire aux gens ce que je pense d’eux. En bien, comme en mal. Mais disons qu’en mal je m’amuse à faire passer cela sous une couche de sucre si épaisse qu’elle donnerait du diabète à quiconque se retrouve face à mon sarcasme dans ce cas-là. J’aime dire aux gens ce que je pense d’eux, c’est vrai, mais je ne suis pas idiot pour autant; me faire mal voir de la moitié de Paris (plus que je ne le fais déjà de par mon tempérament d’artiste) n’est pas une bonne idée. Je ne suis pas là pour faire des esclandres en pagailles (juste ce qu’il faut), je suis là pour profiter à loisir de la bibliothèque Mazarine et, nouvel objectif ajouté après avoir vécu quelques temps dans la capitale, essayer d’aider les parisiens à mieux vivre malgré la grisaille. Ce n’est chose simple, mais j’y arriverai, un jour, ou je mourrai en essayant.

Pour en revenir à ce que je disais en premier lieu, j’aime dire aux gens ce que je pense d’eux. En mal, certes, en bien aussi. C’est ainsi que j’ai rencontré Maud. Ravissante femme au demeurant, ayant dépassé la fraîcheur de la jeunesse selon certains, mais qui garde ce charme et cette aura de fougue contenue qui semble la rendre si belle malgré les années. J‘ai voulu la séduire, la charmer, car après tout, je ne suis qu’une homme aimant les femmes (entre autres), et qui préfère tenter sa chance et se voir refuser que regretter de ne pas avoir essayer. Il s’avère que la dame est mariée, et si mes tentatives de séductions se sont arrêtées là, car si je n’ai pas d'appétence particulière pour le mariage de ma propre personne, je respecte les voeux de mariage des autres s’ils souhaitent les respecter. Ce qui est le cas. Pourtant, j’ai senti comme un tristesse en elle, quelque chose qui ternit cet éclat qu’elle pourrait émettre si cela disparaissait. Oh, je ne prétend pas pouvoir régler ses problèmes (dont j’ignore la nature exacte), mais je reste un observateur, ça fait partie du métier après tout, et j’ai bien vu que, si elle reste fidèle à son mari, les compliments n’ont pas été mal accueillis, au contraire. Ce qui me décida, finalement, à lui parler de la sorte:

“Si Milady ne veut pas de ma compagnie entre ses draps, peut-être l’acceptera-t-elle comme un ami?”


Depuis, nous sommes amis, et nous nous retrouvons régulièrement pour discuter, plus qu’autre chose, je la dessine, quand elle me laisse le faire, et je lui en offre, de temps en temps, pour la montrer telle que je la vois, quand nous sommes ensembles. Puis un jour, je lui ai proposé d’aller danser. Je ne sais pas exactement à quoi elle s’attendait quand je lui ai fait cette proposition, mais personnellement, c’est bien à la Guinguette du parvis que je vais quand je souhaite me dégourdir les jambes aux son d’une valse ou même d’un swing, nouveau genre populaire et fort rythmé qui me plaît beaucoup. Je lui ai donné rendez-vous sur le quai de l’autre côté de la Seine, voulant lui garder la surprise de l’endroit où nous allons. C’est amusant, les surprises, non?
(c) AMIANTE

Maud Cortenbach

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En société : Une petite femme autoritaire et active. Poings sur les hanches, sourire en coin, menton levé et dents acérés au dessus d'une langue d'argent, prête a tout pour avoir gain de cause. Respectée dans son milieu, à la répartie franche, et au curriculum faisant pâlir de jalousie moult badauds. Mais également ménagère raillée pour son couple sans enfant, et incapable de garder son mari dans le lit conjugal.
Organisation(s) : Sympathisante de l'Almeria, dont elle vient en aide avec pièces sonnantes et trébuchantes, et pour panser les plaies des valeureuses.
Besace : Son petit carnet en cuir relié, avec son nom inscrit en lettres dorées, où toutes ses notes se mélangent avec ses pensées, dans un joyeux charivari littéraire. Quiconque aimerait s'aventurer à le déchiffrer serait sujet de sévères maux de têtes.

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Re: Dance, dance and forget [Maud Cortenbach]    Mer 15 Juil - 4:50

Moments of Being

Ça aurait été si facile.
Quand cet homme est sorti de nulle part, en point d’orgue d’une journée morne qu’elle avait passé en solitaire, prêt a lui offrir son affection sans rien demander de plus en retour qu’un peu de temps et de tendresse, elle mentirait si elle affirmait que l’idée ne lui a pas traversé l’esprit. Bénigne certes, mais persistante. Que ce serait-il passé si elle avait accepté ? Était-ce un pitoyable pansement sur son égo en miette ? Si elle n’avait aucune preuve formelle des tromperies de Gustav, la horde de témoignages et les nuits où le lit conjugal était désespérément vide après une énième dispute pouvaient parler d’eux même. Qu’est-ce qu’elle voulait prouver, en s’accordant juste une nuit ailleurs, si ce n’est la satisfaction intérieure de se dire qu’elle  aussi, pouvait prendre son propre destin en main. Qu’elle pouvait balayer d’un geste de la main toute les langues de vipères qui la traitaient telle la déchue femme de maison, qui gardait les clés du ménage uniquement a cause de l’héritage de ses parents. Elle aurait pu, en effet, leur rire intérieurement au nez, et se moquer des quolibets, parce qu’elle, aussi, est capable de de prendre le taureau par les cornes, et de ne jamais le regretter.

Mais elle n’en fit rien. Elle n’y pensa même pas plus qu’un semblant de seconde. Elle s’était faite une raison voilà des années, a ne voir jamais que le visage de Gustav dans ses songes. Les mémoires d’un Gustav jeune, qui l’avait regardé la première fois, les yeux brûlants de passion, et même les soirées mondaines, un amusement devenu une corvée sociale, et parfois même une pression supplémentaire, où il demeurait son unique bulle d'oxygène dans une atmosphère de plus en plus fausse et de plus en plus agressive. Qu’importe si Gustav lui tourne le dos, tant qu’elle pouvait encore s’appuyer dessus. Qu’importe le smog, si dans l’épaisse purée de pois, elle peut encore apercevoir les traits de son visage. Maud s’était depuis bien longtemps  fait une raison sur ses sentiments exacerbés envers son mari, que la tempête de ses colères ne pouvait nullement émoussé. Alors a cet homme, elle présenta poliment son alliance, et refusa ses avances, espérant vaguement que le soir même elle pourrait oublier cette situation dans l’odeur de son mari.

Ce qu’elle n’avait pas imaginé, c’était qu’il lui offre son amitié sur un plateau en contrepartie. Perplexe, mais curieuse, Maud finit par accepter. Peut-être un peu flattée que son visage vieillissant attire encore l’attention, et puisse même servir de modèle a un artiste. Certes, cela aurait pu être la porte ouverte a n’importe quelle débâcle. Mais depuis l’hors, Wolfram n’a jamais été rien de plus qu’un propret gentilhomme, qui avait probablement besoin d’une amie autant qu’elle, dans ce tout Paris si rempli mais dans lequel il est si facile d’être esseulée.

Cheveux attachés, et robe de travail, Maud n’avait pas vraiment prit le temps de s’apprêter avant de répondre à son invitation pour la soirée, sans même savoir où il étaient supposés mettre les pieds. Sa très grande faute : elle l’avouera sans peine. Trop de travail et pas assez d’organisation, Maud est passé de l’Hotel Empire aux quais sans passage de circonstances pour enfiler une nouvelle toilette. Mais qu’importe, Wolfram n’en tiendrait pas rigueur, si ils étaient réellement amis. La tête encore chargée de ses entretiens, il lui avait échappé que ce soir, il était prévu qu’ils aillent danser. Difficile de savoir si elle l’avait prit au sérieux quand cette idée fut évoquée.

« Bonsoir, Wolfram ! » S’enquit-elle en repositionnant une mèche rebelle après une journée de travail. « J’espère que ta journée s’est bien passé, la mienne fut éreintante. Je suis navrée pour mon accoutrement, mais je dois t’avouer ne pas avoir vu l’heure passer. » Bref regard autour d’eux, et sourire confiant, immédiatement détendue en sa présence, et sincèrement impatiente de laisser les longues heures derrière elle. « Où comptes-tu m’emmener ? »


(c) ANAPHORE


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Re: Dance, dance and forget [Maud Cortenbach]    Jeu 16 Juil - 13:47

Dance, dance and forget
L’attente ne fut que de courte durée. Maud est de ces femmes qui peuvent parfois manquer d’organisation, mais qui sont malgré tout toujours à l’heure tant qu’un imprévu ne vient pas déranger leur planning. Quand bien même aurait-elle été en retard, quelle différence cela aurait-il fait? La Guinguette n’est pas de ces endroits où il faut réserver à l’avance pour avoir une bonne table. La Guinguette, on se présente, on entre et on se mêle à la foule joyeuse avant de prendre place sur une des petites table de métal pour boire en discutant ou bien on suit les autres sur la piste de danse pour oublier ses problèmes de la journée. Les gens arrivaient à toute heure et repartaient de manière toute aussi imprévisible. C’est ce qui fait le charme de cette endroit, il n’y a pas deux soirs où ça se ressemble. Une chance pour un homme comme moi que l’habitude pure et dure rebute. On attribue cela à mon tempérament d’artiste mais je m’offusque. Ce n’est pas mon tempérament d’artiste, c’est mon tempérament tout court. Je méprise la routine et tout ce qui s’en suit, cette aliénation dans le travail et le quotidien qui ne nous laisse plus une seule seconde pour penser, rêver, espérer…

Je la vois arriver, encore en tenue de travail, mais soit, elle ne sera pas la seule à ne pas prendre la peine de se changer avant de venir. Elle s’en excuse malgré tout et je m’esclaffe d’un rire qui tire quelques regard de passants vers moi, avant de finalement attraper délicatement sa main pour y déposer un baisemain dans les règles de l’art.

“Me plaindre de ta tenue serait l’hôpital qui se moque de la charité”

Dis-je en désignant mes propres fripes à jamais froissées, et qui ont connus de meilleurs jours, les traces de fusains zébrant ma chemise qui fut blanche un jour, probablement au début, avant qu’elle ne croise ma route. Si mes bretelles sont présentes, mon gilet est parti vers d’autres horizons (probablement glissant sous mon lit dans le tourbillon que je peux être le matin quand je le souhaite), mais qu’importe, il n’y a pas de code vestimentaire là où nous allons.

Finalement, la question que j’attendais. La question sur notre destination. Un sourire taquin se peint sur mes lèvres et je lui tend le creux de mon coude pour qu’elle s’y accroche, me permettant de la guider en tout bien tout honneur.

“Allons, c’est la surprise qui fait le sel de la vie!”

Je me mets alors en marche vers le pont qui nous permet de rejoindre l’île de la cité, lui racontant ma journée tranquillement: les gens et endroits que j’ai pu croquer de mon fusain glissant sur le papier, comment un de mes locataire avait eu un petit soucis de fenêtre qui fermait mal….bref, ma journée. De la musique entraînante commence à se faire entendre et je souris d’autant plus quand la devanture de la Guinguette du Parvis se dévoile sous nos yeux.

“Nous voici arrivés Milady, la Guinguette du Parvis! Haut lieu de ceux qui souhaite se distraire sans faire de chichis!”

L’invitant à entrer en première, je la suis, saluant au passage les quelques habitués, comme moi, que je reconnais. La musique est présente, les conversation vont bon train. C’est tout simplement vivant.
(c) AMIANTE

Maud Cortenbach

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Re: Dance, dance and forget [Maud Cortenbach]    Lun 20 Juil - 2:11

Moments of Being

Replaçant ses cheveux sous son petit chapeau, Maud s’offre un sourire entendu aux propos que lui rétorque son compagnon de la soirée. Certes, il serait mentir de d’affirmer qu’il était également sur son 31. Ce qui pour, ainsi dire, la rendait d’autant plus perplexe sur le lieu de leur retrouvailles. Où donc pensait-il l’emmener, alors qu’ils étaient tout les deux dans des accoutrements plus que discutables ? Certainement pas à l’Opéra, pour sûre. Mais Maud accueillit ce fait avec une certaine sérénité. Pour Gustav et leurs moult soirées mondaines, oui, elle était apprêtée du mieux que possible, montrant toilettes extravagantes, les derniers et les plus chers bijoux trouvables sur le marché, et une bonne heure comprenant maquillage et coiffure, pour être digne du nom de ses parents et de celui de son mari, même si plus elle vieillissait, plus Gustav était vraiment le seul qui semblait comme un poisson dans l’eau dans ce genre de festivité maintenant. Probablement qu’elle vivait plus mal que lui les rumeurs dont ils étaient la cible. Gustav ne faisait pas grand cas de grand-chose. Quelque chose qu’elle aimait particulièrement chez lui, tout en perdant de sa superbe au cours des moult disputes.

C’est donc avec un sourire aux lèvres qu’elle se mit en marche aux côtés de son ami à la chemise pleine de fusain, probablement les réminiscences d’une journée animée comme il en avait le secret. Passant une main dans son coude offert, elle le laissa lui offrir ‘le sel de la vie’ dont il parlait tant. Non sans lui offrir une description colorée de sa journée, au demeurant bien plus joyeuse que celle qu’elle aurait pu faire de la sienne. Dessiner des gens dans la rue était bien plus distrayant que d’écouter des gens pleurer sur leur problème. Wolfram était ce genre de personnes  aux yeux brillants pour pas grand-chose, relativement en dehors des personnes qui parsemait son quotidien, tous plongés dans leur vie normale, et épuisés par un smog toujours plus harassant avec les jours et les années qui passaient. Comme une bulle d’air au milieu du brouillard. Et quand elle entendit la musique lointaine c’est fier comme un paon qu’il lui présenta la célèbre guinguette, dans laquelle la psychiatre devait avouer ne pas y avoir poser un pied depuis bien des années.

Non sans un levé de sourcil, elle affirma « Et bien ! En effet, c’est en effet le dernier endroit auquel je pensais pousser la porte ce soir… » Pourquoi cela l’étonnait d’ailleurs ? Il semblait avoir été taillé pour cet endroit, plein de danse et d’allégresse, là où on vantait que les soucis s’envolait juste après avoir déposé pied au délà de la porte. Est-ce que Gustav ressentait la même chose quand il entrait dans l’Appolonide pour y rester des heures durant ? Diantre, quelle pensée horrible !

« C’est donc ici que tu viens quand tu as besoin de lâcher du lest ? »
Fit-elle curieuse, en le regardant saluer d’autres personnages avec la nonchalence de ceux qui ont poncé les bancs du lieu que trop souvent. « Je dois confesser que plus j’y pense, plus ça te convient a merveille. »

Plus leurs pas s’enfoncent dans le joyeux tohu-bohu, plus Maud se détend, bercée par la musique entraînante qui semble l’inviter a se calmer et a apprécier le moment présent pour ce qu’il est. Les deux promptement installés a une table, la plus-si-jeune femme regardait avec une certaine candeur les gens autour d’elle. Des gens qu’elle ne fréquente plus tant que ça, comme un rappel de sa jeunesse folle durant ses études de médecine, a traîner ce genre d’endroit en s’enivrant de jolis mots des hommes et d’alcool bon marchés qui piquent le nez et la gorge, mais qui l’enrobait dans du coton.

« C’est encore plus bondé que dans mes souvenirs. »
commente-t-elle, sans énervement, juste une simple constatation. « Pourquoi diantre as-tu essayé de t’accoquiner avec une vieille dame comme moi alors que cet endroit est remplit de jeunes créatures magnifiques? » Fit-elle en désignant le groupe de jeunes étudiants mixte en face d’eux, non sans un sourire taquin, et avec les épaules qui se mettent doucement a bouger au rythme de la musique.




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Re: Dance, dance and forget [Maud Cortenbach]    Dim 26 Juil - 21:36

Dance, dance and forget
L’avoir à mon bras est presque un honneur pour moi. Pourtant, il n’y a rien que je ne cherche moins que la reconnaissance. Cependant, ce n’est pas ce genre d’honneur que je ressens avec Maud à mon bras, c’est celui d’avoir à mon bras une femme intéressante et ouverte d’esprit (et qui dissèque l’esprit des autres au passage), alors que notre première rencontre n’avait pas forcément bien commencée en elle-même. C’est donc, pour moi, un honneur que d’avoir cette femme plus qu’à mon bras: comme une amie. Je me prends à espérer que ce soit le cas pour elle aussi, que je suis un ami, je veux dire. J’aime à le penser, je n’oserai me montrer présomptueux à ce propos, cependant. Bras dessus, bras dessous, nous avançons vers notre destination et son regard quand on entre dans la guinguette me tire un rire. Tout autant que son commentaire.

“C’est que j’ai réussi mon pari à moi-même dans ce cas! Allez, viens, trouvons-nous une table.”

Nous nous installons, après avoir sinué au milieu des couples dansant au rythme d’une valse des plus entraînante et moi-même ayant accordé deux pas à des jeune femme m’attrapant le bras au passage, avec un sourire charmeur dont j’ai le secret. Mais ce soir, ma priorité va à Maud. C’est elle qui a besoin d’être distraite, qui a besoin de sortir de son quotidien moribond qui semble lui retirer sa vie petit à petit, aussi sûrement que le smog encrasse les poumons des parisiens à chaque jour qui passe. Sa question me tire un sourire impie et un sourcil haussé pour la forme.

“Oh, non, non, non, non, ma chère. Ici, c’est l’endroit où je viens quand je veux me socialiser. Quand je veux voir du monde, m’enjailler et oublier le quotidien sans avoir besoin de me bourrer le crâne de convenances qui n’arrangent que ceux qui les ont créées. Quand on veut rencontrer des gens, des vrais gens, ceux qui vivent et qui savent ce que ça veut dire, c’est ici qu’il faut venir.” on passe notre commande et je me rend compte que mes mots pourraient s’avérer blessant pour elle, qui ne fait pas franchement partie des classes sociales que l’on côtoie ici “N’y vois pas là une critique d’origines. Moi-même ne suis pas aussi proche d’eux que j’aime à le faire croire, pas si l’on parle d’argent. Vois y plutôt...Mon pamphlet imaginaire contre ces classes qu’on force à endosser sans nous laisser être nous-même. Tant de codes à respecter pour être à telle ou telle classe, et impossible d’en sortir une fois catégoriser, à part vers le bas, toujours vers le bas, rarement vers le haut.”

Oui, j’ai toujours été vocal de mes opinions quand j’avais la possibilité de l’être. Je ne suis pas assez stupide pour critiquer l’empire en plein Triangle d’Or, ou pour le critiquer tout haut tout court en fait. Provocateur, certainement. Anticonformiste, je plaide coupable. Ulcéré de la condition de la France à l’heure actuelle, absolument! Mais mettons tout cela derrière nous pour le moment, ce n’est pas pour cela que je l’ai amenée ici. un grand sourire presque enfantin se peint sur mes lèvres alors qu’elle trouve que ça me convient bien.

“C’est bien pour cela que je viens ici…” dis-je avec un clin d’oeil vers elle, puis je lâche un soupir exagéré, pour l’effet dramatique, vous comprenez “Helas, ma bonne dame, les gens ont de plus en plus besoin de distraire, d’oublier ce smog qui nous étouffe, et la vie qui devient de plus en plus compliquée.” sa réponse suivante me fait m’étouffer avec ma boisson, attirant quelques regard sur nous et une tape dans mon dos de la part d’un gentleman de passage qui veut simplement faire sa bonne action de la soirée. “Une vieille dame? M’enfin, nous n’avons que quelques années de différences vous et moi. Et puis qu’est-ce que l’âge quand l’appréciation est là? En tout bien tout honneur, permets-moi de t’assurer que ta beauté est toujours présente. Peut-être pas la même que celle de cette jeunesse que tu sembles regretter, mais une beauté néanmoins. Fais-moi confiance, après tout..” je me lève, tendant les bras sur mes côtés, théâtral, encore et toujours “...je suis un artiste! La beauté sous toute ses formes est ma muse, je lui obéis aveuglément, comment pourrait-il en être autrement?”

Soudain, c’est mon nom que l’on entend appelé depuis un autre endroit de la salle, et je me tourne, repérant un grand gaillard qui me dépasse d’une bonne tête, presque deux même, et qui avance vers nous avec un air déterminé et pendant une seconde je m’inquiète, une autre me sert à parcourir ma mémoire pour replacer cet homme et quand enfin la lumière se fait, je m’exclame avec tout autant d’aplomb

“Gaspard! Vieux gredin ça fait si longtemps!” une chaleureuse embrassade plus tard et je l’invite à s’asseoir à côté de nous, entre Maud et moi sur la petite table ronde “Alors qu’est-ce que tu deviens? Oh, pardonnes mes manières, je n’ai pas fait les présentations, Gaspard, je te présente Maud, Maud, voici Gaspard, un ami, il m’a aidé à me retrouvé dans Paris à mon arrivée d’Alsace il y a quelques années.”
“C’est vrai que t’étais un peu perdu mon pauvre…”
“Bah! j’aurais bien fini par m'y retrouver. Ma mère a toujours dit que le meilleur moyen pour découvrir une ville, c’est de s’y perdre!”
“Ouais bah dans ce cas tu devrais essayer les catacombes tiens! Et sinon, Miss Maud, qu’est-ce qui vous a mené sur le chemin d’un tel chenapan?”

Je lui donne un coup de coude dans le côtes de bon coeur, et, remarquant (enfin, parfois mon sens de l’observation est vraiment lamentable…) que Maud semble ressentir l’ambiance et la musique du lieu, je tend mon verre à Gaspard et tend une main vers Maud une fois qu’elle a fini de répondre à mon ami ici présent (je n’interrompt pas une femme pendant qu’elle parle enfin, j’ai tout de même des manières).

“M’accorderiez-vous cette danse Milady?”

Après tout, n’est-ce pas pour cela que je suis venu ici avec elle? Danser? Si, évidemment.
(c) AMIANTE

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Re: Dance, dance and forget [Maud Cortenbach]    Mar 4 Aoû - 4:09

Moments of Being

C’est sans y prendre ombrage que Maud écouta les paroles de son compagnon de la soirée, bien qu’ils la secouent un tantinet, elle devait bien se l’avouer. Les vrais gens et ceux qui vivent et qui savent que ça veut dire.  Maud a toujours su qu’elle était de la classe de ceux qui sont bien au-dessus de cela, bien que la fréquenter pendant ses années d’étudiante furent pour elle une superbe ouverture sur le monde. Mais même si les Cortenbach tenaient des fêtes mondaines adulées dans le tout Paris, affirmer qu’elles transpiraient de la même vie que celle qui peut battre ici serait un affreux mensonge. Tout ici semble pour naturel, alors que désormais, toutes ses soirées où elle paradait en superbe toilette hors de prix et ornée de ses plus belles parures, avait des allures de musée de cire. Quand même bien elle était actuellement en accoutrement de travail qui aurait fait frémir sa mère d’horreur, et probablement Gustav de honte. Si Wolfram lui avait juste mentionné dans quel genre d’endroit il l’amenait, elle aurait bien sûr fait un plus large effort pour s’entretenir, quitte a donné rendez-vous plus tard le temps d’une toilette, d’enfiler une robe bien plus adéquate et des chausses parfaites pour danser, et pour se massacrer les pieds. Et voilà probablement la raison pour laquelle il ne l’avait prévenu, se dit-elle avec légèreté.

Mais le voila qui se confond en excuses, persuadé d’avoir heurté sa sensibilité de petite fille riche a lui jeter au visage sa différence évidente avec le petit peuple. Elle eut un bref rire et agita la main pour calmer la gêne évidente de son ami. « Je ne peux pas t’en vouloir. C’est une excellente idée que tu as eu. Même si je dois avouer que ne pas daigner me préparer avant d’aller danser est de très loin une première pour moi depuis ma prime jeunesse. » Fit-elle avec un sourire, bien qu’une partie d’elle était encore un peu mal a l’aise d’être aussi… dénudée, bien que le mot soit fort certes. Mais c’était toujours un peu le cas.

Mais le voila qu’il s’étonne avec son verre, alors que Maud sirote sa liqueur avec son petit doigt en l’air usuel, avant de le fixer avec des yeux exorbités, se demandant bien pourquoi il était dans cet état saugrenu pour une bête parole en l’air. Mais le voilà qui s’acharne à la corriger et a la couvrir de compliment. Ce qui, sans vraiment l’étonner -après tout il ne s’était certainement pas offert a elle a peine rencontrée pour son cerveau, Maud n’était pas naïve- la rendit cependant bien perplexe. La Guinguette était remplie de superbes créatures encore dans la beauté de la jeunesse, et avec un mari qui quittait régulièrement le lit conjugal pour les bras de l’Appolonide, Maud ne se sentait plus très en beauté depuis bien longtemps. Gustav n’était pourtant pas avare de compliment, et elle avait toujours cette satisfaction quand il la traitait comme un bijou rare en public. Mais entre le paraitre et la réalité, il y avait bien souvent un large écart. Et si elle faisait vaguement bonne impression comme épouse face aux parisiens qui savaient pertinemment la vérité, elle se sentait désespérément inferieure face à celle qu’elle avait pu être. Mais même a l’époque, l’attention de Gustav n’avait jamais été uniquement sur elle. Elle avait été juste trop bête et trop jeune pour s’en apercevoir.

C’est donc par un sourire au cœur lourd qu’elle lui offrit quand il partit en envolé lyrique qui parlait d’une certaine beauté que son œil artiste semblait dépeindre. Mais tous les portraits qu’il pourrait dessiné ne pourraient jamais lui rendre la fougue de sa jeunesse. Et si Gustav les voyait, il ne la regarderait pas plus. C’était son triste sort de femme dont l’expérience commençait à se faire lourde.  Mais sa dernière tirade fut néanmoins recueillisse par un bref rire. Wolfram était ce genre de personnage. D’ailleurs il était un personnage populaire, le voila encore a se faire héler par une nouvelle personne. Saluant ce Gaspard en avançant son poignet pour un baisemain de rigueur.

« Oh si vous le connaissez bien, vous savez que je n’ai nullement eu a croiser son chemin. Il a trouvé le sien jusqu’à moi sans aide extérieur! »
Plaisante-t-elle de bon cœur, bien que la vérité transpire de ses propos.

Et l’intéréssé ne répond que par une aimable proposition pour danser. Une douceur qu’elle ne refuse pas, avançant sa main pour saisir celle tendue, et se fait aimablement amené au milieu des moult couples qui se sont dejà perdu dans des valses à n’en plus finir. Faisant face à son compagnon d’infortune, elle se laisse sagement guidé comme une femme se doit de  l’être. « J’ai bien l’impression que nous allons trébucher sur une de tes connaissances a chaque pas! » Fit-elle dans un bref rire, ravie de la situation. « Je te rassure : il est trsè peu probable que nous tombions de quelqu’un de mon milieu dans une cohue pareille. » Une perspective qui avait l’air de l’enchanter un peu trop. « Entre toi et moi… viendras-tu a une de mes soirées Mondaines si moi et mon époux t’y invitons ? » Elle plaisante, évidemment… même si ses yeux brillent a cette perspective d’avoir Wolfram amener un peu d’humain dans ces démonstrations de pouvoir déguisées où elle avait de moins en moins sa place. Après tout, une personne de plus ou de moins, Gustav ne trouverait rien a dire. Sans se rendre compte ses pas ont un peu plus d’entrain, et forcent un peu pour prendre doucement l’ascendant sur la danse.



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Re: Dance, dance and forget [Maud Cortenbach]    Mar 1 Sep - 11:58

Dance, dance and forget
Techniquement, me préparer avant de me rendre dans un quelconque endroit fut mon lot quotidien aussi, jusqu’à il y a cinq ans. Jusqu’à ce que je quitte l’Alsace et ma famille de bourgeoisie pour rejoindre Paris et faire ce qui me plaît. Je dois encore trouver comment remercier mon demi-frère pour cette idée d’ailleurs, sans lui je serais probablement encore en train de chercher un moyen d’échapper aux griffes de mon père qui voulait absolument que je prenne sa suite à la SACM. Bien que connaissant mon aîné, rien que le fait que je reste hors de ses pattes doit être un remerciement suffisant. En tout cas, mon sourire amusé dénonce ma joie au fait de l’avoir prise par surprise. Je ne devrais pas, ce n’est pas convenable, comme disait mon paternel. Pourtant je suis content. Ainsi, elle vient comme elle est, elle n’a pas d’artifices, pas de faux semblants. Elle est elle. Pas Mme Cortenbach, pas une grande Dame. Juste Maud. Maud et ses jolis sourires. Maud qui aide les autres même si dans l’empire on se demande encore s’il faudrait. Maud qui se pense déjà vieille.

L’arrivée de Gaspard dans cette conversation fut, quelque part, une bonne distraction. Je ne me voyais pas tenter de la rassurer sur sa beauté pendant le reste de la soirée, elle qui ne semblait se mouvoir de mes tentatives. Pas plus que je ne voulais insister sur des sujets qui ne lui plaisent pas. Peu caractéristique de ma part? Mais détrompez-vous. Si j’aime asticoter et chercher la petite bête aux gens qui ne représentent rien de plus pour moi qu’une rencontre fortuite, possiblement une connaissance, avec ceux que je considère des amis, je suis plus modéré. A moins de vraiment vouloir pointer du doigts quelque chose qui ne va vraiment pas. Dans ces cas-là, rien ni personne ne m’arrête (à part un bâillon ou un bon coup sur la tête). Je lance un regard faussement outré à Maud, et fusille du regard Gaspard qui s'esclaffe de son rire tonitruant à la réponse de ma compagne de la soirée.

Mais bien vite j’invite Maud à une danse, qu’elle accepte pour mon plus grand plaisir, et nous nous joignons aux joyeux danseurs déjà présents. La valse nous emporte, et un petit rire passe mes lèvres.

“Je doute, en effet, de croiser quiconque de ton statut dans cet endroit. Quoi que parfois nous pouvons être surpris.”

Et surpris, je le suis. Par ma partenaire de valse. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me propose une telle chose. Déjà parce qu’elle sait le genre d’animal que je suis, et que (même si je sais bien me tenir en société), ma présence n’aurait rien d’orthodoxe. Ainsi, je lui demande à l’oreille.

“Crains-tu le scandale ma chère? Car il est fort probable que ma présence là-bas puisse en provoquer un.” dis-je avec un forte note d’amusement dans la voix. “Et puis, il y a des chances que mon aîné de frère soit présent, c’est bien son genre, et moins il me voit, mieux il se porte.”

Finis-je avec un rire. La musique s’arrête et je nous ramène à notre table, Gaspard l’ayant quittée pour aller voir une donzelle à quelques tables de là.

“Incorrigible ce Gaspard….Même si venant de moi, c’est l’hôpital qui se fout de la charité.”
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