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 a ghost couldn't touch my soul | auguste + ephemer

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Ephemer de Staël

Ephemer de Staël
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Age : 29
Alias : violys - elle
Portrait : t. chalamet [avatar: olympia]
Activité : comédien qui se veut artiste peintre, héritier des distilleries De Staël
En société : sociable mais secret, grande-gueule qu'on veut faire taire
Besace : des tubes de peinture, un canif rouillé, son vague à l'âme égoïste

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a ghost couldn't touch my soul | auguste + ephemer    Ven 30 Oct - 19:08

auguste + ephemer



De la lavande et de la bougie cramée
Un froissement de robe
Un hurlement ou deux dans la nuit
Des gouttes de sang sur le sol et sur les draps

Ombe c’est toi ?


On lui dit de se taire en lui pressant un doigt froid sur la bouche Il la reconnaît, c’est Mathilde et ses froufrous roses. Une bonne apothicaire de fortune qui répare les coeurs et les blessures plus profonde dans cette maison de débauche.

Le noir total
Il s’évanouit encore
Ou peut-être qu’il est enfin mort
Alceste ?

- Il faut juste qu’il se repose, j’ai suturé son doigt... je viendrai changer son pansement tout à l’heure... j’ai des clients

La voix douce de la courtisane s’évanouit, une discussion de sourd, la porte se referme en grinçant.

Tout s’emmêle dans sa tête, le souvenir d’Orphée se mélange aux hurlements de son père. Il voit sa mère le dévisager comme un étranger, la larme à l’oeil quand elle range des chaussons de danse dans sa valise de cuir. Sa soeur lui attrape le bras et lui chuchote à l’oreille :

Le bonheur, il est orangé. C’est un fil vaporeux qui se déforme. Quelques fois, il est plus intense ou plus fané, tant qu’il est là. Alors, il se parsème d’une brume grisâtre. Le vois-tu ? La tristesse tourmente l’ambré pour le submerger. Alors, la noirceur entre en scène, rougeâtre, elle prend tout l’espace. C’est la colère. Elle se dissipe aussi vite qu’elle est arrivée. Comme l’amour, il est bleu, lilas et anis. Il tourbillonne tout le reste, dessine des entrelacs, se mêle à ce qui est sombre. Tu es assez éveillé pour voir tout ça. Il est vrai qu’il y autant d’esprits vifs que d’intelligences méritées. Comme je suis fière de toi car tu excelles dans mon aura nébuleuse. Connais-tu l’origine de ton nom ? Ephemer Azariah,  celui qui instruit le peuple, un souverain sacrificateur. Sensible aux émotions et imperméable aux mirages que tu sais créer chez les autres. N’oublie jamais qu’au-delà de toute chose, tu es un De Staël.


Elle s’évanouit dans un souffle
Et lui il ne veut mourir qu’un peu plus

Il se réveille en sueur, le corps souffrant encore de l’agression nocturne. Il grimaçe en bougeant son bras gauche, il saisit son miroir brisé à côté de son lit. Oeil violet, entaille peu profonde, c’est son ventre qui a prit le plus de couleurs en fin de compte. Il se laisse tomber enfin, examine sa main droite en soupirant. Il lui manquera deux phalanges à l’index, bien que ce soit bête, il pense immédiatement que cela gâchera ses futures séductions. Il oublie encore qu’il ne devrait pas penser à cela, qu’il est fiancé et qu’il serait de convenance qu’il soit fidèle. Son esprit s’emmêle, il pense à tout en même temps.

Il a mal, accuse une quinte de toux soudaine, il donnerait n’importe quoi pour un bon whisky. C’est ce qu’il pense tandis qu’il sent sa tête vaciller à nouveau pour se perdre dans les abysses de sa mémoire, la joue contre les draps trempés.
Auguste Dubreuil

Auguste Dubreuil
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Activité : Pianiste-répétiteur, dans le secret de la demeure familiale, métier d’exactitude qui lui sied aujourd’hui parfaitement et depuis peu voix de l'Empire.
En société : Les ornières où l’on finit sont des entraves à une existence qu’il souhaite encore imaginer libre dans le plus grand des secrets de ses esprits, alors les allégeances sont parfois floues.
Besace : Un carnet relié de maroquin rouge, avec les initiales a. e. d. estampées, un diapason, les derniers livrets des opéras à la mode, des partitions annotées et froissées, des absolus et des rêveries discontinus.

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Re: a ghost couldn't touch my soul | auguste + ephemer    Jeu 5 Nov - 14:56

a ghost couldn’t touch my soul

@ephemer de staël & auguste dubreuil


Rencontre de l'hérésie et de l'amer, il y a des amitiés qui se forgent sur le fil acéré du destin. Et qui continuent de vibrer, jusqu'à la fin.

Ce jour-là, le fil vibre et tiraille. C'est signe d'un trouble dans le lointain de Paris. Rue de Hauteville, le réceptacle des orbes chantonne, les mots y gisent, à l'abri des regards. Ils y tournoient. Des mots souvent tus, parfois élancés par le truchement des courriers. La matronne du bordel tient en haute estime son client privilégié ainsi que celui qu'elle prend pour son bienfaiteur. L'âme d'Auguste ne se laisse pas fasciner par les sourires maquillés de la maison close, s'il y paraît c'est toujours pour le voir, lui. Son terrain de chasse est ailleurs, c'est ce que se dit la matronne. Mais elle demande tout de même à Mathilde de se fendre de quelques mots à son égard. Aujourd'hui, ça n'est pas une invitation. C'est comme une sommation.
Celui que vous savez est en fâcheux état. Vous devriez venir le constater par vous-même.

Le petit est toujours en mauvais état. C'est sa condition naturelle. Mais que cela puisse se voir au point qu'elle écrive, l'idée même fait froncer Auguste et il abandonne là ses affaires pour aller trouver Ephemer et ses airs romantiques. Ses airs amochés. Parcourir la capitale sous le couvert de la grisaille n'est pas un problème à cette heure-là. Se glisser dans les entrailles d'une mauvaise maison l'est un peu plus, surtout pour Auguste qui est suffisamment en vue aujourd'hui pour ne pas se permettre d'écorner sa réputation. Sauf pour lui sans doute. Sauf lorsqu'il est amené jusqu'à ses quartiers pour le découvrir aux prises avec la fièvre et le délire. Il croise Mathilde, s'enquiert de l'état de son patient, la remercie doucement, avec cette façon polie qu'il a de lui parler, alors que chacun la traite comme si elle était acquise, bien avant même de la payer. Elle disparaît, volutes de parfums et de soieries, courtisane oubliée dans le néant du début de soirée.

Auguste écarte le pan empesé d'un rideau, ouvre une fenêtre, laisse entrer le peu d'air qu'une telle époque puisse charrier. Lourd et amer. Puis il s'abandonne dans un fauteuil, auprès du lit, et le veille avec une attention mesurée. Il crayonne un peu dans son carnet, écoute les rires et la musique traverser les cloisons, les murmures de plaisir courir à l'abri des plafonds. Il demeure. Une heure. Puis deux. Le délire trace des mots, des indiscrétions. Il s'adresse parfois à quelqu'un, Ephemer, il parle seul mais cela sonne deux. Auguste ne peut penser qu'à elle à cet instant-là. Elle toujours. Cette soeur éloignée par son trépas, et pourtant toujours ici bas. Avec lui. Jamais au repos, jamais au tombeau. Éternelle litanie pour des heures oubliées de souffrance.

Auguste pose son visage dans sa paume et l'amitié dessine une ride de soucis entre ses sourcils. C'est ainsi que leurs regards se croisent. Lui dans l'inquiétude, le petit dans l'écrin de ses cauchemars qui se rouvre enfin. Le ton est précautionneux.
Vous devez dormir encore, vous ne ressemblez plus à rien. Et j'ai l'habitude de côtoyer des gens qui ressemblent à quelque chose, vous le savez fort bien.
Trait d'ironie balancé sur un ton d'un sérieux opiniâtre, et ce vouvoiement qu'ils conservent malgré les années. Puis des pas dans la pièce et les verres qui tintent. Le musicien se contredit déjà en lui tendant un verre plein de ce whisky qu'Ephemer affectionne et que lui goûte bien moins que l'armagnac.
Tenez, empruntez donc quelques couleurs à l'alcool. Vous n'irez pas mieux mais au moins ce ne sera pas pire, n'est-ce-pas ?
 
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