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Ephemer de Staël

Ephemer de Staël
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Alias : violys - elle
Portrait : t. chalamet [avatar: olympia]
Activité : comédien qui se veut artiste peintre, héritier des distilleries De Staël
En société : sociable mais secret, grande-gueule qu'on veut faire taire
Besace : des tubes de peinture, un canif rouillé, son vague à l'âme égoïste

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parade ivre | ombeline + ephemer    Mer 15 Juil - 23:28

ombeline + ephemer



Le soleil plein s’entache pour accueillir l’éclat lunaire aveuglant. Le reflet ivoirin colore les boucles corbeaux de l’aristocrate imposteur. Faux garçon des rues qui pourtant se garde de se séparer de ses chemises gonflantes. De ses bijoux d’or un peu souillés par sa négligence. De son air qui toise les gens comme s’il allait leur décrire tout ce qui fait d’eux des ignares.

Oui, la lune est ravissante ce soir.

Il vagabonde fièrement vers son lieu de prédilection. Pour une fois qu’il ne s’y loge pas, pour trop de nuits de débauches qu’il ne saurait narrer encore. Dans un cotillon de taffetas vaporeux, de plumes perroquets, il se laisse happer par l’euphorie du lieu.

Sa senteur d’encens et de parfum bon marché.
L’odeur de la poudre sur le visage des filles,
de la sueur des cous trop gras de ces messieurs.

Il se pavane, se laisse tenter par un baiser furtif, comme il est heureux de se voir ainsi accueillir, le grand prince Ephemer. La scène craquante lui rappelle pour ce soir il est ici de si bonne heure. Il récitera des vers et fera couler des larmes. Il l’espère au fond. L’apprenti acteur que l’on congratule alors que ce talent ne révèle de lui qu’un excellent menteur. Il couchera ici ce soir, drapé dans un drap inconfortable. Au moins, il fera plus chaud à l’intérieur. On l’appelle, les rideaux tombent, on frappe quelques coups et le voici griffé d’un drap Shakespearien.


- Quand il est sans remède, un chagrin est fini, et qui n'a plus d'espoir n'aura plus de regrets.


Le public n’est pas très attentif, quelques personnes au cœur sensible s’émeuvent pour le peu de prestation donnée. Mais qu’importe il ne s’avouera jamais vaincu. Il sourit quand on applaudit faiblement, l’œil avide de voir la faune qui se présente ce soir. Car c’est elle qui sera sa compagne de beuverie et de dépravation. Pour devenir amnésique, oublier le seau brûlé dans sa peau. Le crime impardonnable qui résultat de sa gloutonnerie.

Absinthe qui brûle sur la langue
Liqueurs qui courent le gosier
Cognac qui frissonne son échine

Les lumières qui fusent dans ses yeux déjà troubles. L’envie de se dire que demain matin – ou plutôt demain après-midi – au réveil, il aura le souvenir d’une fête réussie. Du moins, pas totalement gâchée. Puisqu’il sait que tout ce qu’il touche devient de l’or, mais que tout fane trop vite entre ses doigts. Une putréfaction immédiate des belles choses à son contact. C’est la condamnation divine de sa chair. Chair maudite qu’il refoule encore ce soir sans jamais le faire vraiment.

Son corps s’avachit mollement sur un sofa pourpre, le cœur au bord des lèvres d’avoir tournoyé comme un imbécile depuis le bar. Idiot immature. Mais, dans un souffle, ce n’est plus le cigare ni l’encens, c’est le parfum ondin d’une femme qu’il a perdu. Du lilas ? De la fleur d’oranger ? Il ne saura jamais le décrire. Mais il s’en souvient, il se souvient d’elle.

Il la scrute de sa vision brumeuse, cheveux de blés et nez parfait. C’est bien elle l’inconnue qui dansait , la muse qui l’avait tenu tant éveillé qu’il avait tenté de la peindre deux nuits durant. Aucune huile n’avait sur glisser son image. Il pense à lui parler, bourré d’alcool, il reste toujours éloquent. Tellement qu’il peine à se souvenir de l’identité qu’il s’est donné la première fois qu’il l’a vue. Il se relève difficilement le bougre, tournant un peu dans ses chaussures vernies. Il réajuste sa chemise à jabot.

Maladroitement. Elle est toujours défaite.


- Mes matelots et moi on revient d’un long séjour en mer, cinq longues années que je n’ai pas discuté avec une âme qui ne soit pas usée par le large. Est-ce que vous serez ma sauveuse ce soir ?
 
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