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 chaque homme dans sa nuit s'en va vers sa lumière ❊ philémon & héloïse

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Héloïse Lombard

Héloïse Lombard
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Activité : danseuse du corps de ballet de l'Opéra de Paris
En société : lueur d'espoir vacillante dans ce sombre chaos, poupée aux airs fragile cachant un tempérament de feu
Organisation(s) : almeria, chapeaute une équipe de pirates des airs - officie elle-même quand elle l'estime nécessaire - sous surveillance de la justice après avoir échappé de peu aux barreaux
Besace : un rouge à lèvres, une longue cordelette, un paquet de cigarettes, des chaussons de danse et un couteau

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chaque homme dans sa nuit s'en va vers sa lumière ❊ philémon & héloïse    Dim 7 Juin - 0:11


Chaque homme dans sa nuit s'en va vers sa lumière



philémon mcburney & héloïse lombard

C’est un final en apothéose qu’offrit ce soir-là le ballet de l’opéra aux parisiens. Le lac des cygnes était particulièrement convoité, apprécié des amateurs comme des plus novices ; et ce malgré des centaines de productions déjà au compteur pour le célèbre ballet. Durant un peu plus de deux heures, les danseurs de l’opéra avaient conté au travers de la danse l’histoire de cette princesse qui devient cygne après qu’un sorcier lui ai jeté un sort ; celle-ci s’emmourache d’un prince qui lui déclare son amour, mais c’est au cours d’un bal organisé au sein de la demeure royale que le sorcier apparait avec sa fille, transformée en cygne noir. Sa ressemblance avec la princesse est troublante tant elle est flagrante. Le prince, leurré, lui déclare alors son amour et annonce à la cour qu’il souhaite l’épouser. La véritable princesse apparait alors en forme de cygne, horrifiant le prince qui, conscient de sa méprise, court vers le lac des cygnes. La fin a plusieurs variantes, mais l’opéra choisit ce soir la plus joyeuse : celle où l’amour véritable triomphe et vainc finalement le sorcier qui s’éteint, englouti dans les profondeurs du lac.
Romantiques pirouettes et soubresauts du duo d’étoiles s’enchainèrent sous les applaudissements frénétiques des spectateurs et la musique endiablée jouée par l’orchestre symphonique. Les deux corps parfaitement sculptés ne formaient qu’un, et leur course infernale s’acheva au centre de la scène avec un porté des plus vertigineux. Vêtue de son tutu immaculé et de sa coiffe argentée, la rouquine faisait partie de la nuée de cygnes qui entourait le couple star de la soirée près d’un lac factice. Chaque spectacle était l’occasion pour elle de se donner corps et âme, d’aller rechercher la perfection jusqu’au bout de ses ongles. Le rôle d’un grand cygne lui avait été attribué, ce qui lui avait permis de danser plusieurs solos au cours de la représentation. Sa peau luisait tant l’effort avait été intense, sa poitrine se soulevait au rythme de son souffle saccadé. Les répétitions avaient beau être régulières, l’épreuve le jour J était toujours aussi éprouvante qu’exaltante. La lumière des projecteurs, les applaudissements et l’adrénaline s’invitaient alors pour lui procurer une expérience toujours très différente.
Accompagnés des autres danseuses du corps, Héloïse salua son public en effectuant une gracieuse révérence. Une pluie d’applaudissements toujours plus ardente s’abattait sur l’équipe avant que le rideau de velours ne s’abaisse enfin. Le rêve avait pris fin, et l’heure pour l’almérienne de rentrer chez elle avait sonné. L’heure aussi de quitter ses chaussons dans la loge qui après plusieurs heures de danse effrénée avaient sérieusement échauffé ses pieds ; Héloïse constata en grimaçant qu’ils étaient sanguinolents. C’était ça, la danse. Une torture invisible, une souffrance à étouffer pour que la magie ne cesse de perdurer.
« Héloïse a un admirateur secret ! » L’examen corporel de la ballerine fut alors interrompu par l’intrusion de cette voix rieuse et puérile provenant de l’autre bout de la pièce. La douleur ne lui avait même pas fait remarquer le splendide bouquet de roses blanches qui trônait sur sa coiffeuse lumineuse. Ses prunelles bleutées ne pouvaient maintenant s’empêcher de l’admirer. « Et pas n’importe lequel ! » Elle ne prêta pas attention à ses camarades de loge qui se plaisaient à l’observer telles de véritables de fouines ; car c’était bien la première fois qu’on lui offrait des fleurs ; et d’ailleurs, il était rare qu’une fille appartenant aux bas grades du corps de ballet ne reçoive de récompense en coulisse. Héloïse songea d’abord à une erreur tout en effleurant du bout des doigts les pétales, avant que ceux-ci ne trouvent finalement la petite carte cartonnée qui était accrochée au niveau des tiges.

Avec toute mon admiration, chère Héloïse. Vous me feriez le plus beau des cadeaux si vous acceptiez de me rencontrer afin d’échanger quelques mots autour d’un verre à votre sortie. Attardez-vous ou passez votre chemin, sachez que je serai au rendez-vous. Philémon McBurney.

Le cœur de la belle sembla manquer un battement à la lecture de ces lettres teintées d’or ; et ses joues pivoines trahirent son malaise soudain. Héloïse n’était qu’une misérable petite poussière à côté de son admirateur. Il était de la haute sphère, au point que la réputation des McBurney n’était plus à faire. Pourquoi donc s’intéresserait-il à une danseuse dont le nom était encore loin d’atteindre les têtes d’affiche ? Les interrogations s’entremêlaient dans son esprit, mais sa curiosité la poussa à changer ses projets nocturnes pour déchiffrer l’énigmatique personnage.
La fraîcheur de la douche ne lui fit pas changer de cap, bien trop intriguée à l’idée de rencontrer son admirateur du soir. C’est donc revigorée mais le cœur chahuté par une certaine appréhension qu’Héloïse franchit le seuil de la porte qui la ramenait à la vie réelle. Plutôt discrète et méfiante, elle n’avait pas pour habitude de se jeter dans la gueule du loup. Derrière l’imposant bâtiment qu’était l’opéra Garnier, une armée de danseurs et de musiciens défilait. Au milieu de ce vacarme la rouquine tentait de déceler une silhouette masculine au coin de la rue ; personne ne venait à sa rencontre. L’air commençait à fraîchir, et le vent à se lever, faisant voltiger sa chevelure cuivrée.
Philémon McBurney
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Activité : passionné et féru d'art depuis toujours - devenu restaurateur puis conservateur au louvre à grands renforts d'éloquence. la fortune familiale s'amenuisant petit à petit et l'art n'étant pas la priorité de l'empire, il a depuis peu inventé un stratagème lui permettant de trafiquer du vif argent en l'incrustant dans les oeuvres qu'il exporte.
En société : éminent membre de la haute, connu reconnu apprécié suivi et écouté.
Organisation(s) : il les connait toutes mais n'appartient à aucune.
Besace : fusains, tétines, listes à n'en plus finir, bouquins et carnets froissés.

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Re: chaque homme dans sa nuit s'en va vers sa lumière ❊ philémon & héloïse    Sam 20 Juin - 13:40

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il a vu manque d'amour, manque d'argent comme
la vie c'est détergeant et comme ça nettoie les gens


la vie ne vaut rien, alain souchon

le lac des cygnes, au fond, il s'en fout. c'est ce qu'ils se plaisent à appeler une scie avec rebecca : un air qu'on a entendu mille fois, puis trop entendu, et qu'enfin on quitte pour mieux le retrouver plus tard, lorsque les attentions se seront tournées sur d'autres succès, que l'esprit aura été lavé de la mélodie lancinante.
il s'en fout mais depuis quelque temps, à force de s'ennuyer à l'opéra, il s'est mis à regarder au delà des étoiles de plus en plus insipides à ses yeux, elles aussi déjà vues mille fois (il serait prêt à demander un roulement plus abondant des interprètes principaux tant il se lasse vite). au-delà des premiers plans, il y a le corps de ballet dont parfois s'extraient des ballerines dont c'est le soir de chance, à l'ambition plus ou moins importante, et qui s'échappe de sa ligne pour effectuer un court solo. à force d'observer ce phénomène il s'est pris à l'aimer de plus en plus. cette espèce d'échappée momentanée et salvatrice d'une anonyme à qui on offre soudain un visage et qui est reprise aussitôt dans les lignes brouillées des figurantes le fascine. il y a quelque chose de pervers, là dedans, comme un sadique qui s'amuserait à sortir un oiseau de sa cage et quand celui ci s'imagine qu'enfin il va pouvoir prendre son envol le rattrape dans l'élan et l'enferme à nouveau dans sa prison qui lui semble immédiatement plus petite.
et à force d'observer ce phénomène bien calculé, dans l'étiquette du ballet, il avait irrémédiablement repéré héloïse lombard.

malgré le chignon plaqué de rigueur, ses cheveux cuivre l'avaient fait sortir du lot. les ballerines rouges étaient rares, ou pas assez mises en avant pour qu'on les remarque. pas systématiquement, mais souvent, celle là se voyait offrir une esquisse d'envol. petit oiseau appliqué, inspiré, ses membres plus longs que ceux de ses consoeurs dessinaient avec grâce tout un monde dans l'espace de la grand scène de garnier. l'ennui s'était transformé en observation minutieuse. même perdue dans un mouvement de foule orchestré, il la repérait. chez n'importe qui ça aurait pu se transformer en obsession malsaine - chez lui, même. mais cette découverte de l'envers du décor réservée uniquement aux habitués de l'opéra qui y cherchent autre chose que ce sur quoi on cherche à leur attirer l'oeil n'était qu'une couche de plus dans ses capacités de connaisseur. après tout, en grand amant de la peinture, il avait appris à préférer les détails du second plan aux figures emblématiques.
mais cette fascination était paradoxale : il se délectait de la présence d'héloïse dans le corps de ballet qui le sortait de sa torpeur, tout en tirant déjà plan sur la comète pour l'instituer étoile. et plus encore, il la voulait étoile scandaleuse. peut être lâchant ses cheveux pour une représentation afin de sortir le public de ses conventions chignonesques ridicules. réveiller l'oeil de ceux et celles qui par eux mêmes ne sortent jamais de leur regard ridicule, de leur regard qui ne va pas au delà de.

pour cela, rien de plus simple, lui suffisait de trouver le nom de la jeune femme puis l'occasion de lui parler. la directrice de l'opéra étant une invitée fréquente des salons de rebecca, philémon avait tout simplement fait acte de présence à l'événement mondain et évoqué la ballerine rousse l'air de rien. si le nom avait mis un petit temps à s'extirper de la mémoire embrumée de saveria vellutini il était sorti néanmoins, et ce soir là philémon se rendit à l'opéra à la grande surprise de rebecca ("comment bobby vous allez voir le lac des singes quelle idée drôle") bouquet en main idée en tête.
il se fit introduire par l'entrée des artistes juste après le début de la représentation. loin de lui l'idée d'assister à une énième du lac des singes comme l'appelait rebecca. son seul but était de rencontrer la jeune femme rousse. mot écrit, bouquet posé dans la loge par un valet de l'opéra : tour joué. après un détour mondain par les loges particulières du public où la conversation allait bon train il était allé déguster une rarissime coupe de champagne au bar du rez de chaussée. puis une autre. une autre. il faut être solide et accoutumé à l'alcool pour ne pas finir complètement enivré à la fin de la représentation. il faut être philémon.

ce n'est pas qu'il veut se donner un côté mystérieux ou faire une mise en scène de son arrivée. il se cache dans la rue adjacente à l'opéra simplement pour n'avoir pas à faire la conversation avec tous les spectateurs et artistes qui sortent. pour n'avoir pas à croiser saveria ou autre importun. il attend que la rumeur se calme et doucement sort des ombres dans l'espoir que la jeune femme n'ai pas aussi décidé de rentrer. il l'aperçoit bien vite restée presque seule à la sortie des artistes et un léger sourire détend son visage jusqu'alors inquiet. il s'approche de sa démarche de chat. mademoiselle lombard, philémon mcburney. il effectue une sorte de révérence un peu moqueuse des convenances. j'ai pour habitude de ne jamais mentir, sachez donc que je n'ai pas vu la représentation de ce soir mais que le bravo que je m'apprête à vous adresser n'en reste pas moins sincère pour tout ce que j'ai vu de vous auparavant. encombré par son haut de forme qu'il a oublié d'ôter avant de saluer, il le retire et tend les deux bras en croix. bravo. il suppose sans trop d'efforts que si elle a attendu c'est qu'elle est intéressée par le message adressé, et par le verre qu'il a proposé. en parfait gentleman, il tend alors le bras pour qu'elle s'y accroche. le bar de l'opéra comme la guinguette du parvis étant à cette heure ci trop encombrant et fermant de toute façon au couvre feu comme tout établissement d'état, il a en tête une gargote peu scrupuleuse rue d'antin. connaissez vous le cabaret du néant ? il demande à tout hasard. le lieu, relativement illégal, reste confidentiel à la plupart des habitants du quartier et des honnêtes gens.
Héloïse Lombard

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Re: chaque homme dans sa nuit s'en va vers sa lumière ❊ philémon & héloïse    Mer 19 Aoû - 20:08

L’ombre d’une silhouette masculine coiffée d’un haut de forme se distinguait, avançant à contresens de la ribambelle de danseurs éreintés. Grossissant à mesure qu’elle se rapprochait de la jeune femme frigorifiée. Un bref sursaut d’appréhension électrisa sa poitrine. Elle avait rarement côtoyé une personnalité de sa catégorie, jamais appris les codes du monde de la haute bourgeoisie. Pourtant, le paternel de la belle rouquine était de ceux-là ; mais les bonnes manières transmises durant sa plus tendre enfance avaient bien vite été oubliées, dissipées comme par magie lorsqu’elle avait choisi de prendre son envol pour épouser finalement un milieu bien plus modeste que celui dans lequel elle avait grandi. Ce monde-là était désormais le sien, et elle s’y épanouissait merveilleusement. La bourgeoisie, Héloïse ne lui avait pas tourné le dos. Elle dansait même pour elle chaque soir. C’était finalement grâce à elle qu’elle parvenait à vivre aujourd’hui. Sa puissance, son éclat et sa majesté avait toujours ébloui et éblouissait encore aujourd’hui l’arménienne. Mais il y avait ce décalage. Cette différence de niveau social qui mettait mal à l’aise la jeune femme. Chaque geste, chaque parole était codifiée, et elle n’était plus capable ni de déchiffrer ni d’appliquer ces usages. La classe moyenne collait davantage à son caractère spontané et intrépide.

C’était donc lui, le fameux admirateur. Et quel admirateur d’envergure. Un sourire timide se dessina sur les lèvres pastel de la jeune danseuse. Qu’elle se sentait minuscule et fluette face à cette grande et imposante stature. Philémon dégageait une prestance naturelle, intimidante. Il n’avait pas besoin de se présenter, son élégance ainsi que son assurance étaient indéniablement des signatures. D’ailleurs, bon nombre de ses acolytes aux chignons impeccables s’étaient retournées sur son passage. Les McBurney ne passaient évidemment jamais inaperçus. « Honorée de… vous rencontrer monsieur McBurney. » Elle en perdait presque les mots, peinant à réaliser qu’un notable de son genre lui adressait la parole. Malgré tout, ils étaient sincères. Une foule de questions se pressait dans son esprit, et parmi elle, la plus cruciale : pourquoi s’attarder en particulier sur elle ? Il y avait tant de danseuses plus talentueuses qu’elle. Son intérêt soudain l’intriguait, et elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’une arrière-pensée était à l’origine de cette cascade d’attentions. Pour l’heure, Héloïse jouait la carte de l’innocence, appréciant les compliments qui continuaient de pleuvoir. « Je vous remercie. Les fleurs sont magnifiques. » Et tant pis si une rumeur était déjà en train de se répandre aux quatre coins du palais. Ces frasques puériles n’allaient pas pour autant entamer son plaisir et l’empêcher de savourer sa récompense, sa gloire d’un soir.

C’est avec une gêne difficilement dissimulable et après un bref moment d’hésitation qu’Héloïse attrapa finalement le bras de son noble spectateur. D’un côté, elle avait l’impression de ne pas de sentir digne d’une telle faveur et de l’autre, il n’avait jamais été dans ses coutumes de se promener au bras d’un homme. « De nom seulement. » répondit-elle naturellement alors qu’il lui demandait si le cabaret du néant faisait partie des lieux qu’elle avait pour habitude de fréquenter. En réalité, bien sûr qu’elle connaissait. Le mensonge et la manipulation étaient décidément deux armes qu’elle maniait souvent. Peut-être un peu trop qu’une femme normalement constituée d’ailleurs. Avouer qu’elle fréquentait cet endroit quelque peu loufoque aurait éveillé certains soupçons chez Philémon. Tout sujet qui avait trait de près ou de loin à Almeria, ou en tout cas tout ce qui relevait de l’illégalité était à proscrire ce soir, quitte à se montrer sous un tout autre jour. Héloïse préférait qu’il garde d’elle cette image de danseuse fragile et naïve autant que possible. Mais d’ailleurs, comment pouvait-il connaitre un lieu aussi malfamé que celui-là ? « Excusez-moi mais… je n’imaginais pas que vous pouviez fréquenter un endroit comme celui-ci. » Certes, le goût pour la transgression n’était pas réservé qu’au bas de l’échelle. Les riches aussi, avaient droit aussi à leur petite dose d’adrénaline de temps à autre, aussi surprenant cela pouvait-il paraitre.

« Vous êtes donc amateur de ballet ? » Il avait bel et bien piqué sa curiosité en prétendant avoir vu plusieurs de ses représentations. La majeure partie des spectateurs de sa catégorie se rendait à l’Opéra dans l’unique but de se montrer, de se pavaner derrière leurs plus beaux apparats. Philémon était-il une exception ? Etaient-ils en train de se découvrir une passion commune ? Elle allait bien vite en avoir le cœur net.
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