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 hazey (philemon)

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Léontine Perron

Léontine Perron
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hazey (philemon) Tenor
Activité : employée aux thermes deligny.
En société : gamine intempestive, indomptable et indépendante que vit sa vie uniquement comme elle l'entend.
Organisation(s) : bandit au sol dans l'almeria.
Besace : un livre, de l'argent, un ruban pour les cheveux et des objets en tous genres chapardés un peu partout.

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hazey (philemon)    Jeu 18 Juin - 15:35


( hazey + )
La chaleur qui émanait des différents bains qui l’entouraient lui rougissait les joues, tandis qu’elle ramassait les quelques serviettes qui trainaient sur les bancs. Se promener nu en dehors de l’eau était théoriquement interdit, mais la plupart des habitués ne voyaient pas l’intérêt de couvrir leur parties intimes à l’aide des petites serviettes offertes à l’entrée. Quelque part, c’était assez amusant de voir tout le beau monde parisien se promener de cette manière, presque fier de pouvoir se pavaner dans ce lieu de fortune. Cependant, plus qu’être riche, ce qui primait, c’était paraître riche ; Peu importait la taille de la bourse, pourvu qu’elle ait de l’allure. Après dix années à travailler dans les thermes, Léontine ne s’étonnait plus rien, et encore moins d’une paire de fesses.

Chargée de serviettes, la nantaise se dirigeaient en direction de la blanchisserie avant de croiser une silhouette qu’elle connaissait bien ; Philémon McBurney. Conservateur du plus célèbre musée du pays, il jouissait d’un statut confortable, ainsi que d’une popularité certaine. Aux yeux de Paris, l’homme apparaissait comme quelqu’un de fiable et vertueux, loin des sombres histoires qui entachaient la capitale. Et pourtant, comme beaucoup de gros noms, il accumulait les petits secrets, persuadé de passer incognito dans les vapeurs des bains. Loin d’être dupe, Léontine s’était rapidement intéressée à l’homme qui organisait ses petites réunions professionnelles dans les thermes, persuadée qu’elle pourrait y tirer son épingle du jeu. A l’époque, elle lui avait gentiment proposé  de lui réserver un bain en échange d’un petit billet, afin d’écouter en douce ce qui pouvait s’y dire. Après quelques conversations interceptées, la blonde avait compris que l’homme organisait un trafic bien ficelé qui devait rapporter gros.

Une fois l’information enregistrée, Léontine ne s’était pas passée de faire quelques sous-entendus peu subtiles, afin de faire comprendre qu’elle savait ce qui se passait au creu des bains. Ainsi, lorsqu’elle le croisa dans les couloirs, sûrement en direction des vestiaires, elle ne put s’empêcher de l'interpeller. — Votre séjour fut agréable ? L’employée se moquait bien de savoir si les lieux étaient suffisamment aux goûts du client, la seule chose qui lui plaisait, c’était d’instaurer un lien de semi-complicité. Membre de l’Almeria, Léontine disposait d’une certaine aisance avec ce type d’affaires et ne craignait aucunement l’homme qui se tenait devant elle. — Vous comptez revenir bientôt ? En ce moment, il y a beaucoup de clients, alors il faudrait réserver en avance, si vous voyez ce que je veux dire. Même si elle le faisait quelque peu chanter, l’homme devait se douter qu’elle ne comptait aucunement le balancer aux forces de l’ordre. Léontine aimait l’argent, ils étaient de la même trempe et pour elle, Philémon McBurney était un bon moyen de gagner encore plus.

Réserver des bains était certes enrichissant, mais sûrement pas autant qu’un trafic de vif d’argent. Cet or nouveau ne l'intéressait que très peu, à l’instar du véritable argent qu’il produisait. Philémon n’ignorait certainement pas ce que savait l’employée, et même si cela ne devait pas le rassurer, il devait aussi voir que ces habitudes ne la dérangeait aucunement. Peu scrupuleuse, la blonde posait rarement un regard manichéen aux choses, persuadée que le bien et le mal n’existent pas. Si elle y gagnait, alors elle n’avait aucune raison d’y porter un regard négatif. Ainsi elle fonctionnait, sûrement au plus grand plaisir du conservateur qui pouvait continuer ses magouilles à l’écart des regards curieux. — Certains de nos bains possèdent des vertues hydratantes qui permettent de ralentir le vieillissement. Non sans un sourire, elle posa l’ensemble des serviettes qu’elle portait sur une chaise, avant de laisser courir ses yeux sur le corps de l’homme. Impertinente, Léontine se démarquait des autres gamines de son âge, et sans trop d’hésitation, on se doutait qu’elle n’était en rien aussi angélique que son visage pouvait le laisser penser.


( Pando )
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Activité : passionné et féru d'art depuis toujours - devenu restaurateur puis conservateur au louvre à grands renforts d'éloquence. la fortune familiale s'amenuisant petit à petit et l'art n'étant pas la priorité de l'empire, il a depuis peu inventé un stratagème lui permettant de trafiquer du vif argent en l'incrustant dans les oeuvres qu'il exporte.
En société : éminent membre de la haute, connu reconnu apprécié suivi et écouté.
Organisation(s) : il les connait toutes mais n'appartient à aucune.
Besace : fusains, tétines, listes à n'en plus finir, bouquins et carnets froissés.

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Re: hazey (philemon)    Ven 26 Juin - 15:12

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Qu’éprouve-t-on ? que voit-on ? des choses
merveilleuses, n’est-ce pas ? des spectacles extraordinaires ?
Est-ce bien beau ? et bien terrible ? et bien dangereux ?


les paradis artificiels, charles baudelaire

les thermes deligny, c'est un des rares endroits où philémon associe le plaisir aux affaires. il s'était vu contraint à briser un de ses principes de vie au profit du trafic qui se profilait dans sa vie. forcément, c'était amené à bousculer ses habitudes : fier sympathisant de toujours des bas fonds illégaux, il n'y avait jamais contribué lui même. remarquable, pour un parisien de quarante et un an, d'être encore blanc comme neige. s'il éprouvait une forme d'excitation à l'idée de lui même mettre les mains dans le cambouis, il avait pourtant eu une période de questionnement. comme d'autres se demandent si vraiment c'est malin de se mettre à fumer tardivement après s'être épargné cette addiction pendant près de deux quarts de siècle, il s'était demandé si la tranquillité sage de sa vie n'était pas digne d'être vécue jusqu'au bout. la conclusion de ses égarements de pensées était toujours la même, sans appel. ruth et les soins constants qu'elle demandait, l'empire qui s'occupait de moins en moins de financer l'art, les caisses qui se vidaient sous le coût toujours plus vorace des soirées mcburney qu'ils ne pouvaient se permettre d'interrompre sous peine de briser leur image : il n'avait pas le choix. philémon mcburney, quarante et un an, devait se faire bandit pour maintenir son train de vie, le monde des arts et la ligne ténue, fragile, de l'existence de sa fille. et de toute ces raisons il avait fini par se faire un manteau de justesse. il ne s'agissait après tout pas vraiment de profit personnel. décidément, tout ça ne faisait pas de lui un homme mauvais.

habitué donc des thermes deligny, il connaissait donc l'étiquette qui s'y pratiquait. il savait ses amis comme ses clients à l'aise avec le fait de se pavaner nus, il savait même que c'était une façon d'imposer leur domination sur le monde parisien, un orgueil déplacé et absurde à dire qu'ils n'ont rien à cacher alors même que ce sont les plus pourris de secrets qu'il connaisse. et lui, le grand libérateur des moeurs, le flamboyant mâle séducteur était forcément amené à être le pire des exhibitionnistes. pourtant rien ne dégoûtait tant philémon que d'imposer sa nudité à des personnes qui n'avaient rien demandé. il s'exécutait en présence de certains cadors simplement pour ne pas semer la suspicion d'une chose à cacher et de rumeurs absurdes. il serrait les dents aux manifestations dites viriles dignes d'écoliers en pleine puberté de ses compagnons. il prenait son mal comme son mâle en patience.
aujourd'hui bénédiction il était seul et prenait un malin plaisir à sentir la délicate serviette estampillée deligny enserrer ses hanches. ce plaisir était doublé d'une détente assez inédite puisqu'il s'agissait de prendre du temps pour lui, ce qu'il n'avait que rarement l'occasion de faire depuis la naissance de ruth. une demie heure. juste une petite demie heure avant de se rendre au louvre. son corps semble s'étirer et sa peau renaître. il respire un peu, enfin, et autre chose que ce smog dévastateur. il a laissé léon à l'accueil, à la blonde jeune femme qui régit les lieux. il ne sait que penser d'elle, pétrie d'ambition, rongée par l'appât du gain. il est à chaque fois surpris de découvrir ces caractéristiques chez une personne à la position plutôt confortable et à la famille (de ce qu'il a pu comprendre) bourgeoise et aisée.

il faut renoncer à ce bien être dans lequel pourtant il voudrait s'avachir à l'infini. il se lève et a la sensation de mener une bataille titanesque avec la gravité. soupire, passe la main dans ses cheveux humides, et se dirige vers les couloirs assez vite pour ne pas avoir le temps de le comprendre. c'est dans un demi néant qu'il entend qu'on l'interpelle. il se retourne et hagard cherche sur sa face un sourire agréable. très agréable mademoiselle perron, comme toujours. même en serviette il trouve ça désagréable de se montrer. ce n'est pas qu'elle soit une jeune femme, qu'il craint de heurter sa pudeur, c'est simplement que son corps, aussi bien conservé qu'il soit, ne regarde personne si ce n'est ceux et celles avec lesquel.le.s il a été décidé d'un partage. il se sent perdre de sa superbe.
et voilà, ça ne manque pas : elle en revient immédiatement à l'argent. il a un petit rire entendu de type qui sait qu'il se fait rouler mais qui ne peut pas y faire grand chose. bien sûr, l'arrivée de l'été donne souvent envie d'avoir chaud. je vous contacte par orbe, comme d'habitude ? il se permet la pique. il sait qu'ils sont co dépendants et qu'à partir de ce moment là tous les coups verbaux sont permis.
il ébauche un départ vers les vestiaires histoire de continuer cette conversation à armes vestimentaires égales, quand il est arrêté par sa phrase suivante, par son regard sur son corps. ça sort tellement de nulle part que choqué et presque violé dans son intimité il ne sait d'abord comment répondre. il la regarde, yeux ronds. il a des envies de cliché de la haute qui affluent d'abord comme la colère à ses tempes. comment osez vous, je pourrais vous faire remercier sans difficultés, je pense que vous n'aimeriez pas avoir une enquête sur le dos, etc. c'est presque plus le mépris qu'il aurait vis à vis de lui même de faire une chose pareille que le chantage qu'elle lui impose qui l'arrête. le côté abrupt de son intervention lui ôte toute forme d'humour. mademoiselle perron, à quoi faites vous référence précisément ? il demande, acerbe. qu'est-ce qu'elle veut de plus ? du vif argent ? est-ce qu'elle fait partie de ces shootés étranges ? pourtant son visage à elle ne présente encore aucune marque. non, son ambition tourne encore autour de l'argent, il le voit bien. toujours plus. et pour quoi faire ? voilà ce qui le ronge.
Léontine Perron

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Re: hazey (philemon)    Dim 5 Juil - 18:09


( hazey + )
Visiblement gêné de se retrouver simplement vêtu d’une serviette, l’homme esquissa un vague sourire, avant de confirmer un séjour agréable. Les thermes Deligny offraient un service de qualité qui satisfaisait très largement la plupart des usagers, et qui les encourageaient à revenir le plus rapidement possible. Bien sûr, dans ce décor somptueux, quelques tâches existaient, à commencer Léontine qui malgré son joli minoi ne faisait pas forcément l’unanimité. Heureusement pour elle, sa famille adoptive fermait les yeux sur son comportement, tout en espérant qu’elle s’assagisse un jour. En attendant, l’employée continuait à n’en faire qu’à sa tête, ce qui pouvait autant amuser, que agacer les habitués. Philémon, lui, semblait voir en elle une simple opportuniste, prête à tous pour obtenir quelques pièces supplémentaires. — Comme il vous plaira. Les petites réservations secrètes rajoutaient un peu de poids à sa bourse, mais pas suffisament pour combler sa curiosité.

D’après ce qu’elle avait pu entendre, Monsieur McBurney se trouvait à la tête d’un commerce finement ficelé, parfaitement illégal et surtout potentiellement fructueux. Naturellement attirée par ce genre d’activité, Léontine ne pouvait retenir sa curiosité, ce qui ne plaisait visiblement pas au plus âgé. Piqué par sa remarque, le brun demanda clairement à quoi elle faisait allusion, sûrement craintif de voir son petit business en danger. — Les murs ont des oreilles, Monsieur Mcburney. Audacieuse, la nantaise ne craignait que très peu la réaction du plus âgé qui avait beaucoup à perdre dans cette histoire. — Loin de moi l’idée de vous espionner, ni même de vous voler. Disons plutôt, que vous avez simplement attiser ma curiosité. Consciente de parler d’un sujet sulfureux, elle s’avança de quelques pas vers le plus âgé, afin d’abaisser légèrement le son de sa voix.

Les chiens étaient lancés, il était temps d’entrer dans le vif du sujet. — Je vous rassure, je ne suis pas du genre à consommer ce genre de chose. Le temps n’est pas ce qui m’importe le plus. L’argent passait bien avant le temps à ses yeux, persuadée qu’une courte vie confortable, valait mieux qu’une longue vie de galère. — Il se pourrait qu’on est quelques intérêts communs. L’argent principalement, mais aussi un goût pour la prudence. En effet, même si elle appréciait le risque, Léontine refusait de finir ses jours derrières les barreaux. Ainsi, les plans foireux n’avaient que peu de valeur à ses yeux, contrairement à des mécanismes bien huilés. A sa manière, elle pourrait bien se montrer utile pour le conservateur, à condition d’en savoir un peu plus sur ce qui se trame réellement au Louvre.


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Re: hazey (philemon)    Mer 15 Juil - 23:38

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Qu’éprouve-t-on ? que voit-on ? des choses
merveilleuses, n’est-ce pas ? des spectacles extraordinaires ?
Est-ce bien beau ? et bien terrible ? et bien dangereux ?


les paradis artificiels, charles baudelaire

à force de fréquenter les gens à l'excès, en permanence, et ce depuis toujours, philémon commence à son âge à pouvoir se targuer de savoir lire les gens, d'être fin psychologue, suffisamment pour mener les conversations à bien, mettre les gens à l'aise et comprendre en quoi il peut les aider. s'il connait cependant le besoin grinçant de pouvoir, celui qui gratte comme une varicelle et qui par pulsions dissous les individus, son milieu social l'a rarement confronté aux désirs cupides. avec le temps pourra-t-il sans doute faire le parallèle et dégrossir sa pensée, mais là, il pense mal, c'est-à-dire que son esprit fait du tout ou rien. dichotomie absolue qui le fait voir cette jeune femme comme une harpie assoiffée que pas grand chose n'arrêtera, et certainement pas les humains. il se crispe, il se tend, il sent qu'il est dans une discussion où tous les coups sont permis surtout s'ils font fi des émotions des uns et des autres. les politesses qu'elle lui répond ne font rien pour l'aider à s'apaiser. tous les effets salvateurs des thermes semblent s'être dissipés : cette demie heure précieuse pour rien, dans le vent. d'où la difficulté qu'il éprouve à retrouver sa légèreté légendaire habituelle, qui le fait passer pour un homme glissant dans le monde sans embûches, sans un soucis. cette image lui plaît, il y tient. il sait qu'elle tient en grande partie sur sa patience, et que celle ci s'amenuise considérablement depuis la naissance de ruth.

et puis encore, encore s'amenuise-t-elle alors que la jeune femme, colonne droite, nuque certaine, dévoile son piège. comment peut-il être aussi naïf ? aussi négligeant ? puisqu'il sait la tendance de cette femme à récolter le moindre fait compromettant, à grapiller ce qu'elle peut et veut, à utiliser les thermes, son royaume, comme un vecteur d'informations précieuses, pourquoi s'est-il mis en tête d'y tenir ses réunions illégales ? de mettre en danger son traffic tout nouvellement mis en place ? sa mâchoire se serre, ses narines blanchissent. il ne cherche même plus à le cacher. il a été idiot, il n'y a rien qu'il puisse y faire et un poing dans un mur n'arrangerait que momentanément le dépit colérique qui fait rage en lui. ne reste plus qu'à accepter son mauvais choix, faire avec les conséquences. force est de constater qu'il n'est pas fait pour ça, et c'est un bon rappel à son esprit trop enthousiasmé par la bonne mise en place de l'affaire qu'il n'est pas invincible. qu'il est débutant. un débutant de quarante et un an.
ce qui l'étonne, c'est qu'elle écarte la thèse du vol. est-ce une coquetterie de sa part, de vouloir simplement donner un nom plus poétique à ce qu'elle est en train de faire ? ou le pense-t-elle vraiment ? encore une fois le voilà démuni. incapable de comprendre ce qu'elle lui veut exactement. il ne possède dans sa mémoire aucun schéma auquel la faire correspondre, qui puisse l'aider à saisir ce qui lui est dit entre les lignes.

et puisqu'il faut accepter la défaite, puisqu'il faut s'abaisser ou s'élever au niveau l'un de l'autre sinon tout cela n'ira nulle part - puisqu'il n'est pas du genre à fuir, encore moins vêtu d'une simple serviette sur un sol glissant - alors il essaye d'écouter sans jugement ce qui lui est dit, de calmer sa tempête intérieure. ses doigts se desserrent. j'admire votre façon de parler entre les lignes. qu'est-ce qui vous importe le plus, dans ce cas, mademoiselle perron ? son côté droit au but reste sa seule arme.

j'entends j'entends, y'est là tout près lui y'est là me faut lui je dois rejoindre être avec attraper à moi y'est là pas rester dans cette pièce poussiéreuse tout est propre ici pas cette pièce pourquoi je dois rester dans cette seule pièce poussiéreuse alors que dehors de cette pièce le propre et lui et sa voix je dois rejoindre la dame jaune est pas là je dois rejoindre

la rapidité de léon s'est sensiblement accrue avec le temps et philémon a à peine le temps de le voir venir qu'il s'est déjà perché sur son épaule. si le contact le déséquilibre d'abord, il se sent en fait rassuré par la présence de l'animomate familier. un peu plus puissant, un peu moins seul. je vous propose de passer au vestiaire me changer afin de poursuivre cette conversation à armes un peu plus égales ? je serais ravi d'entendre ce que sont ces fameux intérêts communs. tout se donner pour être à l'aise, capable de tenir le choc de cette joute verbale, de discuter affaires dans les règles de l'art.
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