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 que les astres soient de flammes (ombedith)

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Ombeline Martel

Ombeline Martel
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Date d'inscription : 11/05/2020
Alias : caelestis, salomé (elle).
Portrait : florence pugh (nahash).
blanche colombe.
Activité : gardienne de l'horloge, pirate des airs.
En société : dévoreuse de poussière d'étoile.
Organisation(s) : almeria.
Besace : une poignée de rouages, ses outils, une carte du ciel, une longue-vue, sa bételgeuse, un petit derringer.

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que les astres soient de flammes (ombedith)    Lun 1 Juin - 19:41


See me when I float like a dove, the sky above is lined with trees, I'm on my knees singing "Please, come take me away".

( que les astres soient de flammes )
@édith maignan & @ombeline martel

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A Paris, la nuit a le goût de l'interdit. Chaque souffle de la brise chuchote d'insidieuses réprimandes. Chaque réverbère projette sur les murs d'intangibles sentinelles. Chaque talon bravant le pavé retenti comme un cri d'alarme au coeur du silence. Elle a beau courtiser l'illicite depuis des années, jamais Ombeline n'a su trouver plus délicieux saisissement. La pirate laisse ses traits se cambrer en un large sourire puéril, couleur plaisir. Les doigts enlacés à l'acier du gouvernail de son aérostat, elle ondule des anches au rythme de la mélodie qui se fredonne sous sa peau. Là, son palpitant bat la chamade contre sa cage thoracique. Les coups se répercutent en écho jusqu'à faire ricochet contre ses tympans. Ses jambes frissonnent légèrement sous l'effet des baisers de l'adrénaline. Ses paupières papillonnent avec la voûte cosmique. Le vaisseau, comme un prolongement de son propre corps, valse à son tour sous les caresses du vent. En guise d'ultime salut adressé à un public invisible, les mains d'Ombeline tournoient une dernière fois autour de la barre et peu à peu, la chorégraphie s'immobilise. Elle sautille doucement jusqu'au balcon à l'arrière de la machine, là où l'univers tout entier s'est cristallisé. Entre terre et ciel, la voleuse effleure du pied la cime des toits et porte les constellations à bout de bras. Seul son rire argentin brise la quiétude du vide. Malgré ce qui l'attend, la jeune femme s'oublie un instant à la solitude de son royaume de néant. Elle savoure le calme de l'éther avant que la tempête ne lui raccroche les pieds sur terre. Elle a une mission à accomplir.
La muse céleste prend un profonde inspiration, rajuste le masque qui lui couvre les yeux et saisit la corde suspendue à la balustrade rouillée. Face à elle, de l'autre côté du vide, quelques rayons astraux se reflètent sur une armature cristalline. La serre impériale. Elle prend un peu d'élan et avale d'un saut l'espace qui la sépare du toit du fameux bâtiment. Sa tachycardie déraille d'une pulsion ou deux et son pied manque de déraper, mais la déroute passagère cède la place à sa grâce d'acrobate. Sa chemise battue par les airs pour toutes ailes et la lune en auréole, l'ange parvient à retrouver l'équilibre. Ravalant une clameur victorieuse, elle s'assure que son aerostat est bien caché derrière l'immeuble adjacent, s'accroupie en toute hâte et entame la lente découpe d'un carreau de verre qu'elle arrache de l'arche de métal. Tout autour d'elle, l'obscurité d'ébène vire au cobalt. La ceinture de Vénus laissera bientôt rayonner le rose de l'aube. Uranie pourrait presque entendre le tic-tac des aiguilles dans le creux de son crâne. L'empressement tourmente ses gestes. S'emparant à nouveau de la corde, elle serre les dents par appréhension et saute pieds-joints dans le terrier du lapin. Elle ne peut cette fois pas étouffer un juron de douleur lorsque les fibres lui enflamment les paumes. Elle touche violemment le sol de l'habitacle, les larmes enchevêtrées sous ses paupières et les phalanges crispées de douleur. Avec toute la précaution que permettent ses membres tremblants, elle cache le bout de la corde dans un arbre, extirpe un minuscule morceau de papier de sa poche et sèche ses joues du revers de sa manche afin de déchiffrer le vœu à l'origine de son escapade: "Je souhaite que la blessure de la gentille voisine cesse de s'infecter, qu'elle n'ai plus mal et puisse à nouveau me prendre dans ses bras sans pleurer. - Maé Dubois".
Malheureusement, qu'importe les charabias scientifiques déchiffrés à la lumière de son briquet ou les feuilles qu'elle cueille au hasard de ses instincts, Ombeline demeure profondément perdue et confuse quant à la nature de ce qu'elle doit rechercher dans cette jungle. Elle est si loin du cadre de son savoir. Recroquevillée au pied d'un arbre, un épais volume bien nébuleux sur les genoux, elle s'apprête à défouler sa frustration sur les pages lorsqu'elle entend le silence s'évader par la porte grinçante. Elle n'est plus seule. L'oreille tendue, l'intruse pose silencieusement le livre à ses côtés et se redresse afin d'épier ce nouvel arrivant dont les pas frappent insouciamment l'allée principale. Ne parvenant à discerner qu'une fine carrure couronnée de longs cheveux blonds, Ombeline retourne se tapir dans l'obscurité pour ce qui lui semble être une éternité. A l’affût, la main sur le couteau qui pend à sa ceinture et la panique régnant sur chacune de ses cellules, elle attend patiemment, le souffle court et le coeur battant si fort qu'elle est persuadée qu'il va trahir sa présence. Malgré tout, l'inconnu ne cesse d'avancer jusqu'à ce qu'enfin, il passe à sa portée. D'un geste, elle saisit son poignet droit, lui tord le bras contre l'omoplate, se plaque dans son dos et effleure son cou du tranchant de sa lame. "Si tu cris, c'en est fini", murmure-t-elle gravement à son oreille. "J'ai simplement un petit service à te demander, tu permets ?" - question rhétorique qu'elle lance d'un ton espiègle afin de dissimuler le désespoir de son geste. Elle n'a jamais autant douté de la valeur d'une idée. Il est pourtant trop tard pour reculer.


( Pando )
Édith Maignan

Édith Maignan
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Alias : Lys / salomé (elle)
Portrait : Saoirse Ronan (terpsykore), sign (astra / bazzart)
Une fleur invente la perfection du monde
Activité : La science dans le sang. Elle est chercheuse en botanique pour l'Orme. Fait partie de l'équipe qui a créé le terreau argent (Édith). Sous un autre nom elle est gardienne de la Serre du Grand Palais (Annie)
En société : Noblesse déchue par l'impératrice. Ancienne famille noble respectée pour son savoir. Aujourd'hui luttant contre cette anarchie.
Organisation(s) : Scientifique de l'Orme, l'organisation de son père. Petite princesse chercheuse qui essaye de donner une seconde vie à la nature. Elle travaille sur le terreau argent
Besace : Un cahier de croquis, des fleurs séchées, un flacon de parfum, à la rose, une clé de détermination de botanique, un animautomate libellule piraté

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Re: que les astres soient de flammes (ombedith)    Dim 7 Juin - 23:20


Que les astres soient de Flammes

@Ombeline Martel & @Édith Maignan


Un matin comme les autres se profilait à l’horizon. Réveillée bien avant l’aurore, Édith s’activait dans la grande maison familiale. Située aux abords de la Seine, la maison des Maignan était le reflet de leur gloire antérieur. Composées de nombreuses chambres luxuriantes mais vides, d’une immense cuisine servant de laboratoire plus qu’autre chose et d’un salon cosy et pourtant élégant, la maison avait perdue de son charme depuis que Cécile Maignan était morte. Elle était le charme de la demeure, la beauté de la famille, le lien qui les unissaient tous. Édith regrettait sa mère, autant que son frère jumeau, parti de la demeure familiale depuis un moment. Aujourd’hui, ne restait plus qu’Édith, son père Alphonse et son petit-frère Gabriel. Trois âmes vibrant à des fréquences différentes et pourtant mues par un même désire, une même passion, un même amour. Trop différente de son petit-frère, Édith évitait de l’importuner, malgré l’amour qu’elle lui vouait. Quand à Alphonse, il était elle, elle était lui. Digne fille de son père, Édith avait hérité de ce scientifique déchu. Tous deux passaient le plus clair de leur temps dans leur laboratoire, ne relevant que rarement la tête. Ils se croisaient, discutaient, ne partageaient plus grand chose, mais bon c’était l’âge également. L’âge de la rébellion pour une petite fille vivant dans l’ombre de son paternel. Édith la fille Maignan, Édith la digne héritière de son père, Édith n’était que ce qu’Alphonse acceptait qu’elle soit. Elle aimait son père, elle l’admirait même, vouait sa vie pour lui, pour lui succéder. Mais au fil des années, elle avait perdu patiente. La petite princesse de l’Orme attendait bien sagement que son heure vienne. Mais elle ne venait pas. Mais elle ne bougeait pas, restait dans son laboratoire, étudiait les plantes sans relâche, cherchant à découvrir le secret perdu, la poule aux œufs d’or. Tout ça pour lui. Ne le voyait-il pas ?
Lassée d’attendre, lassée de n’être qu’une ombre d’un feu brillant, elle s’était donnée un autre nom. Le matin se profilait, dans les rues de Paris, la lune brillait, le soleil dormait encore pour quelques heures, mais Édith était déjà debout. Elle avait prit son petit déjeuné avec son père, comme tous les matins elle avait regardé cette maison vide et bien grande d’un air amère et, elle était sortie, vêtue chaudement pour affronter le smog matinal.

Un matin comme les autres se profilait à l’horizon. Comme tous les jours, elle marchait les quelques kilomètres qui séparaient sa demeure de son lieu de travail, la serre du Grand Palais. Un lieu apaisant, un lieu où elle n’était qu’Annie Monian, une jeune femme simple et sans histoire, mue par son amour pour les plantes. En tant que gardienne de la serre, elle ouvrait celle-ci tous les matins. Puis, vagabondait à ses occupations : arroser les plantes, bouturer les fleurs, préparer un bouquet de rose pour l’Impératrice, cueillait les tomates. Il y avait tant à faire entourée de cette verdure luxuriante. Tellement de plantes que l’on ne voyait plus nul part ailleurs. Cette serre était un trésor caché, une mine d’or pour la nature, et Édith avait la chance de pouvoir y travailler. Bien que cela inquiétait son père, la jeune botaniste était heureuse de pouvoir compter sur son identité secrète. La tête blonde s’activait, essayant de remplir toutes les tâches qui lui était dû avant que ses collègues n’arrivent. Il fallait que tout soit en ordre avant que le soleil ne vienne réchauffer les feuilles vertes de cette serre. Déjà, quelques rayons s’annonçaient, l’astre s’éveillait, l’aube amorçait sa montée et dans son coin, Édith se fit attaquer.

Un matin comme les autres s’était profilé à l’horizon, pourtant il ne fallu qu’un seul instant pour l’éclater. Elle pouvait sentir le froid d’une lame de couteau sur son dos, la dureté de gants noirs sur sa bouche et le souffle sec d’une voix à son oreille. Pétrifiée de peur, Édith dû faire appel à ton son savoir vivre pour ne pas paniquer. Fermant les yeux elle essaya de calmer son cœur qui battait à en sortir de sa poitrine. La voix semblait féminine, un bon présage, car cela voulait dire que son assaillante n’était pas forcément plus forte qu’elle. Bien que le couteau menaçant son dos lui fit perdre tout envie de rebellions. Qu’était-elle en cet instant ? Une scientifique sans pouvoir ? Une princesse sans courage ? Édith n’était rien de tout ça. Elle n’était qu’elle, une fille courageuse et intelligente, qui n’allait pas se laisser submerger par la peur. Elle respira à fond, métrisant les tremblements de ses mains, et le vacillement de sa voix. Cherchant le courage en son for intérieur elle calma sa peur et activa ses sens. Ses neurones tournaient à plein régime, ce n’était pas le moment pour ce laisser submerger. Parfois, elle maudissait l’éducation aristocratique des Maignan, mais en cet instant elle la chérissait, car elle lui avait apprit à toujours garder le dessus sur ses sentiments.

D’une voix calme et sereine Édith – ou plutôt Annie – s’adressa à son agresseur. « Bien sûre. Que puis-je faire pour vous aider ? » .
Sa voix trahissait de sa lignée noble, mais c’était voulu, une telle voix ne laissait que rarement de marbre. Elle était signe d’un pédigrée et surtout d’un pouvoir. Une voix pareil était froide et sans pitié. Annie n’aurait pas dû avoir cette voix, mais Édith l’avait et elle ne voulait pas perdre pied. Tout était bon pour déstabiliser l’adversaire. Elle tenta donc une autre approche. « Peu importe ce que vous me demandez, il me sera difficile de le réaliser avec un couteau menaçant mon dos ».

Quitte à mourir, autant le faire dignement.

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