L'Opalescence du Cuivre //Agathe Roussi//

caractère ◇ Agathe est hyperactive, d’aucuns la qualifierait d’excitée, les faits sont qu’elle ne peux pas s’empêcher de bouger. Elle passe son temps à gesticuler, si ce n’est pas ses jambes, se sont ses doigts qui s’activent sur les mécanismes d’un animomate, si ce ne sont pas ses doigts, se sont ses jambes qui la porte aux quatre coins de la Capitale. Pour la rouquine, se reposer est synonyme de mort, le sommeil forçant ses muscles à plonger dans une insupportable léthargie. Son mode de vie et son hyperactivité a poussé Agathe à favoriser la praticité à l’esthétique, cela vaux autant pour son habitat que pour son allure. Ses cheveux sont constamment désordonnées et ses boucles n’ont de cesse de s’emmêler, voici les secrets d’une allure débraillée.

Indissociable de cet éclatant sourire qui pare son visage à longueur de temps, Agathe est quelqu’un qui ne saurait survivre sans faire preuve d’humour. Tourner au ridicule  les tracas de son quotidien s’est révélé être un moyen efficace de relativisé. Cette joie de vivre et ce positivisme lui ont toujours collés à la peau, héritage de la mentalité excentrique et joyeuse de son savant de paternel.

Agathe, c’est une aussi fille vantarde qui aime faire croire qu’elle en a dans le ciboulot, plus on l’a trouve génial et plus on le lui dit, plus elle est heureuse et bombe le torse. Et c’est vrai qu’elle en connaît des choses, mais elle est loin d’être le génie qu’elle prétend être. Tout le mérite revient à son incroyable mémoire à court terme qui retient tout ce que la jeune femme voit ou entend, presque comme par magie, une aptitude qui lui a été bien utile.

Agathe, c’est aussi quelque de cachottier. Malgré son indéniable joie de vivre, elle reste consciente de la réalité de choses et sait qu’elle ne survivra pas si elle se mettait à raconter sa vie à n’importe qui. Alors, elle évite au maximum de parler d’elle, préférant contourner le sujet et feinant de s’intéresser à la vie de ses interlocuteurs.

Grande adoratrice de romans à l’eau de rose, ces livres ont appris à Agathe les notions d’amour, de romantisme et de sexe, tout ce qu’elle n’a jamais pu expérimenter jusque là. Ces livres ont réussi à distordre sa vision des choses. Consciente de ne pas être une de ces nobles ou de ces bourgeoises qui rencontrent le grand amour lors de soirées mondaines, elle ne peux s’empêcher de rêver à un beau chevalier qui viendrait l’enlever à sa montagne de ferraille pour la déposer dans une belle petite maison de campagne, là où les plantes demeurent encore. Les plantes … En a t-elle déjà vu un jour ?
place en société ◇ Prolétaire, Agathe ne possède ni titre, ni maison, ni appartement. Elle vit dans une chambre de bonne que sa patronne lui loue. L’argent que ses multiples activités, plus ou moins légales, lui rapportent s’évapore plus vite qu’elle ne le souhaiterait, c’est que ça coûte cher tout ces fichus composants !
réputation ◇ Le jour, ce n’est que la gentille fille de la casse. Connue pour sa joie de vivre sans borne et son étrange habitat, il n’est pas rare de voir quelqu’un s’étonner face au sourire éclatant de blancheur de la fille à la peau couverte de suie. Mais lorsqu’elle quitte son habitat naturelle, lorsqu’elle déambule dans les rues de Paris, elle n’est qu’une pauvre de plus. Et personne ne prête attention aux pauvres.

Son existence ne semble prendre sens qu’à la tombée de la nuit, lorsqu’elle s’aventure par delà la légalité, lorsqu’elle refourgue des animomates piratés sur le marché noir, lorsqu’elle force ces mêmes animomates à participer à des combats clandestins, lorsqu’elle hurle de joie après avoir écrasé son adversaire, lorsqu’elle s’égosille en attendant qu’on lui offre le verre de la victoire.
lieu(x) fréquenté(s) ◇ A la casse, en périphérie de Paris, pour sûr ! C’est là qu’elle travaille et vit, sur ce vaste terrain rempli de carcasse de métal, dormant sous les combles d’une cabane, nichée au sein de cette forêt de taule. Les rares fois où elle n’y est pas, tentez votre chance sur le marché noir, ou dans un des squats où se déroulent les combats clandestins. Toujours rien ? Alors cherchez le bar le plus proche, vous l’y trouverez assurément !
journée type ◇ Agathe se lève au petit jour, à l’heure où les coqs chanteraient et où les mineurs s’en vont au travail, si les coqs peuplaient toujours la capitale. La rouquine est réglée comme une horloge. Levée à 5 heures, lavée à 5 heures et quart, au travail à 5h16. Les 8 heures suivantes sont partagées entre de longues balades dans cette forêt de métal qu’elle affectionne tant, de longues séances de bricolage et de piratage sur les quelques animomates qu’elle a pu récupéré, de petites heures à tenter d’assembler des pièces qui n’ont rien à voir au semble, au nom de l’art, un art pour lequel elle ne possède aucun talent, et entre le désossage des éléments les plus intéressants, dans l’espoir de les utiliser dans l’amélioration de ses créations.

Les heures suivantes, Agathe les passent dans les rues de la Capitale. Elle s’arrête et bave devant des vitrines dont elle ne pourra jamais acheter le contenu. Elle observe les passants, plus ou moins aisés et ne peux s’empêcher de les détailler, de juger ceux aux tenues les plus sophistiquées. Elle fait des détours dans les faubourgs les plus misérables et distribue son savoir, les bricoles les moins intéressantes, celle qu’elle fabrique à la va vite et dont elle n’aura pas la moindre utilité.

Puis, lorsque la nuit commence a tombée, elle s’aventure dans des endroits plus interdits, des lieux animés par les cris d’animomates et les encouragements de parieurs nerveux. Après une série de combat, elle rentre chez elle où l’attend son atelier et ses bouteilles. Et elle bricole, elle s’affaire dans son atelier, elle bidouille des babioles sans intérêt. Elle bricole pour rester éveillé, pour retarder l’heure du coucher, pour retarder sa petite mort quotidienne, cette souffrance bien à elle que personne d’autre ne doit connaître.

Mais lorsque son corps la rattrape, lorsque ses yeux se ferment d’eux-même, lorsque sa mâchoire se décroche à forcer de bâillement, lorsqu’elle n’a plus le choix, qu’elle se résigne à se coucher.
rapport au vif argent ◇ Pour certains, le Vif Argent est la clé de l’immortalité. Pour Agathe, il est la clé de la survie. La rouquine en est devenue entièrement dépendante, fluide magique qui permet de donner vie à son gagne-pain. Elle dépense sans compter afin d’en obtenir d’avantage, perdant ainsi plus de deux tiers de l’argent qu’elle réussi à amasser, tout salaires cumulés.

Le constat est simple : Agathe n’existerait pas sans ce mercure liquide qu’elle inhale et manipule à longueur de soirée.
spiritualité ◇ Comment pourrait-elle croire en quoi que ce soit ? Le christianisme a passé son temps à stigmatiser les gens comme elle. Tantôt accusées de sorcellerie, tantôt traitées de catins, les rousses n’ont rien à désirer dans ses religions qui n’ont fait que leurs pourrir la vie. Agathe est ravie qu’elles aient disparues, c’est sûrement l’une des seules bonnes actions de l’Empire.