à la recherche du temps perdu

caractère ◇ mathurine aurait pu devenir l’archétype de la fille de bonne famille. élevée de sorte à faire honneur à son rang, on retrouve chez elle des traits reconnus comme étant des qualités : gracieuse, distinguée et éloquente. elle n’élève jamais la voix même si la contrariété la sommerait de la libérer au travers de mots tout à fait déplacer. ne jamais faire de vague est l’essence même de son éducation. intelligente et brillante, mathurine s’est distinguée lors des concours impériaux de la connaissance. ses performances scolaires a eu la résultante malheureuse d’accroître chez son père une exigence que l’on ne peut satisfaire. cette attention dont elle se serait bien passée à eu la conséquence de développer chez mathurine, une ambition exacerbée qu’elle a su atténuer légèrement avec le temps mais cela s’accompagne d’une insatisfaction parfois maladive. elle n’en montre pourtant aucun signe. femme de sciences, mathurine a l’esprit cartésien. elle se montre le plus souvent pragmatique, méthodique et rationnelle. elle a appris à garder la tête haute, fière malgré l’égo souvent malmené. derrière sa douceur se cache une jeune femme têtue et obstinée qui n’a pas souvent eu l’occasion de s’exprimer. elle a cette façon qui surprend ses interlocuteurs lorsqu'elle vient imposer ses idées, en haussant sensiblement le ton parce qu'on ne s'y attend pas. mathurine reste de celle qui tait ses secrets car trop en dire ramène toujours quelques saletés.
place en société ◇ mathurine sandoz de septfontaines, voici son nom complet. l’arbre généalogique s’affiche en grand sur la tapisserie du bureau du patriarche. il remonte jusqu’au moyen-âge comme c’est souvent le cas des familles aristocrates. mathurine est la benjamine de placide sandoz de septfontaines dit sandoz, comte, haut-fonctionnaire et alchimiste à la barbe blanche et aux lunettes toujours parfaitement propres. c’est à se demander comme ce vieil homme tient encore debout. placide sandoz est toujours vivant et bien pensant - à ce que l’on dit. si mathurine semble aujourd’hui avoir échappé à sa condition, cela n’a pas toujours été le cas. bénéficiaire d’une enfance privilégiée, mathurine a fréquenté les meilleures écoles dont la fondation genia. élevée pour se comporter parfaitement en société, elle en garde encore de nombreux réflexes qui la trahissent de temps à temps. le train de vie des sandoz a toujours été opulent et prospère. à présent, mathurine vit loin de ce luxe dans lequel elle a baigné oisivement, sans en montrer quelconque regret.
réputation ◇ on a fini par l’oublier, mathurine. elle n’était rien d’autre qu’une fille de. aujourd’hui, la réalité est tout autre. elle n’est plus qu’un fantôme du temps passé. pendant des années, mathurine été tel un trophée, une fierté que l’on agite devant les yeux curieux. un jour, mathurine était la digne héritière de son père prête à continuer ses recherches sur le vif d’argent et le lendemain, elle n’était plus qu’une pestiférée dont on n’ose plus énoncer l’identité. depuis cinq ans, celle que l’on voyait être l’un des espoirs de l’empire semble avoir disparu des cartes géographiques. la disparition soudaine de l’alchimiste surdouée a fait couler quelques lignes dans le miroir jusqu’à ce que le reflet ne devienne difforme et méconnaissable. reléguer au fond de la salle, mathurine sandoz n’est plus. aujourd’hui, le nom de mathurine est associé systématiquement à celui de son époux, max - mathurine et max carnage. on les connaît dans une moindre mesure pour leur découverte du pypthur, un anesthésiant dont la propriété principale est de rendre les membres complètement insensibles en un peu moins de trois minutes. on dit qu’ils sont actuellement en train d’orienter leurs recherches sur la tuberculose avec l’ambition de trouver un traitement curatif.
lieu(x) fréquenté(s) ◇ mathurine ne s’attarde jamais dans les rues de paris alors pour réussir à lui mettre la main dessus, le lieu le plus favorable serait l’hôtel-empire où elle exerce sa profession. les horaires se font aléatoires, elle y est de jour comme de nuit.  le reste de son temps, elle le passe sous terre aux côtés de max au sein de la ville sous l’eau, l’ulmus. néanmoins, il ne serait pas surprenant de la croiser au marché des enfants-rouges et plus discrètement du côté du funiculaire de montmartre.
journée type ◇ elle veille tard la nuit et se réveille à l’aube. le sommeil se fait rare de par les insomnies fréquentes dû selon elle au smog - sans pour autant en avoir la preuve - , mais surtout à cause de son cerveau en ébullition permanente. les journées de mathurine se ressemblent à toute chose près que les activités se font dans le désordre. elle consulte six à sept heures par jour, prend le temps de déjeuner avec max quand elle le peut et consacre le reste de son temps à la recherche pour l’orme. dans ce quotidien qui semble être réglé comme du papier à musique, mathurine s’accord de temps à autre un peu de divertissement.
rapport au vif argent ◇ la sensation est telle qu’elle donne l’impression d’une omniprésence du vif d’argent. il lui semble impossible de déterminer la première fois qu’elle ait pu entendre ces mots, vif d’argent. au fond, il est au centre de son existence. coupable de la dégradation de sa relation avec son père. il est la principale raison de la maltraitante psychologique qu’il lui a infligée. placide sandoz - avide de réussite, n’a pas hésité un seul instant à exploiter sa jeune dernière quand il a compris l’étendue de ses capacités intellectuelles et ce sans vergogne. le vif d’argent est la raison de sa chute. et, mathurine est persuadée qu’il ne peut exister comme l’impératrice le prétend. elle garde le silence n’ayant aucun cqfd à brandir sur un tableau de craie. la quête du vif d’argent est vaine.
spiritualité ◇