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 Le carmin de la veine / Cam & Bonnie

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Bonnie Thellier

Bonnie Thellier
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Date d'inscription : 05/05/2020
Alias : Sha Lottie /elle
Portrait : Haley Bennett // likeanewday.
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Activité : Bijoux aux bouts des doigts, délice des mains, l'œil pointu dans la structure du diamant, confectionner les plus beaux apprêts, amour de l'art et de la matière. Joaillière, Orfèvre
En société : Roturière des bas-fonds, clamant son innocence dans un silence. Activiste de l'ombre, portant à plus haute échelle l'humain que le dédain.
Organisation(s) : Assistante de l'ombre, dans l'Orme, elle voue entière espoir et confiance.
Besace : Quelques opales, des tiges d'argents, un paquet de gitanes pour abîmer un peu plus ses poumons.

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Le carmin de la veine / Cam & Bonnie    Sam 9 Mai - 21:45

Le carmin de la veine

Tu m'as un jour dit, que le coeur nous allait si bien.  


Les rives, le coeur léger, la Seine à ses pieds. Quand le courant emporte les souvenirs d'antan, que les flots balayent avec lui un passé houleux. On le regarde partir, petit à petit se rétrécir, comme lorsqu’on fixe un point, à bord d’un funiculaire, qui trépasse au loin. Elle en était arrivée là, Bonnie, nostalgie et mélancolie dans la gorge, à divaguer du mélodrame qui ne la connaissait pas, autrefois. Ses traits été changés, durcis, noircis, le vague à l’âme sur une jeunesse encore trop présente. Peut-être était-ce une bonne chose, que de lui avoir remplacé par le plomb, les plumes qui régnaient en maître, que la réalité ait pris le dessus sur la futilité.

Elle était jeune Bonnie, elle a toujours été cette gamine, un peu tête en l’air, à chercher le positif, à le trouver, à le tenir par le bon bout et jamais ne le lâcher. Quand on grandit dans les faubourgs, il y a deux choix. Se laisser bouffer, ou bouffer. On ne peut pas dire qu’elle a bouffé, pas au sens littéral du terme, certes. Mais elle ne s’est jamais laissée abattre par le climat pestilentiel qui l’entourait. La tête haute, le regard fier, elle avançait, pour chercher son combat, pour chercher sa raison. Puis, bien évidemment, un jour elle l’a trouvé. Mais c’est encore un autre sujet, je m’égare, revenons-en au fait.

Elle aimait ce moment de la journée, Bonnie. Où le crépuscule ne tardait pas. Le moment, où les funambules sur les échelles allumaient les réverbères, où les passants se pressaient de rejoindre le foyer, couvre-feu aux aguets. Ce moment où, telle une masse grouillante, la ville s’arrêtait, petit à petit, se calmant, comme si le bois dans la machine à vapeur, n’était plus que brasier. Le regard au loin, elle chercha une cigarette dans la doublure de sa pelisse, portant la tueuse à la gorge tout en tâtant le tissu de sa poche pour y trouver des allumettes.

Tout en marchant d’un pas hésitant, amenant la flamme près de la cibiche, elle ne regarde pas, du moins elle ne te voit pas. Trop concentrée, la petite, sur l’étincelle dansant joyeusement devant elle. Bonnie, elle te percute, de pleine face, en y perdant presque l’équilibre, pour au passage, y faire tomber le paquet d’allumettes coincé dans la paume de sa main. Sans un regard pour tes pupilles, elle se baisse, confuse, gênée, pour balbutier.

“Ho, zut… Excusez-moi … Je.. Je ne regardais pas devant moi, quelle malapprise que je fais.”
Mais quand elle aura enfin ramassé ce paquet d’allumettes, qu’elle va enfin croiser ton regard te reconnaîtra-t-elle, du premier coup ?




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Re: Le carmin de la veine / Cam & Bonnie    Dim 10 Mai - 16:39

le caillou, qui se veut à peu près plat, est envoyé au loin d’un coup vif du poignet qui se casse dans le mouvement. il vole dans l’espoir vain de rebondir sur cette eau fluviale bien trop agitée par les bateaux qui crachent cette fumée de charbon qui s’en va directement rejoindre le smog. sans surprise, le galet sombre dans les abysses peu profondes de la seine polluée, et l’eau se trouble un peu plus.
il n’y a pas que sur le fleuve que la vie existe, l’excitation tout autour de lui est palpable. un – presque – joyeux mélange de personnes qui rient pour profiter des derniers moments d’une journée autorisée avant le fameux couvre-feu, et des autres gens qui se dépêchent maintenant de rentrer pour passer au chapitre de leurs vies en huis clos.
c’est le temps du crépuscule. non pas parce que le soleil descend dans le ciel, ils ne sont de toute manière pas foutus de l’apercevoir à cause de l’épaisseur de leur connerie sous forme de brume, mais parce que la lumière se fait dans les réverbères.

l’eau toujours secouée par les différents courants chaotiques, cam s’rapproche un peu plus, n’ayant aucunement peur de pouvoir glisser à tout moment et de se noyer dans cette seine qui l’a connu depuis qu’il était petit, et regarde pensivement son reflet flou.
il ne fait aucun doute qu’il aime l’animation des quais. c’est bien pour cela qu’il y revient autant. souvent, il se mêle à toute cette vie innocente et spontanément combattive. il aime les gens, les rires et les sourires. toutefois, parfois, comme cette fois, sa solitude trouve une sorte de compagnie sereine dans cette agitation, sans en faire véritablement partie. il est de ces moments où même lui a besoin de se ressourcer, ses pensées trop intenses pour se mêler à la réalité.
homme du présent, homme qui se concentre plus sur l’présent que le passé ou même le futur, il n’oublie cependant pas d’où il vient – même s’il n’en parle pas, quoiqu’il parle très peu de lui de toute manière. ça fait partie de son histoire, qu’il assume totalement. mais c’est rare lorsqu’il est pris d’une certaine nostalgie, loin de la mélancolie, et ça le déroute quelque peu. sa réflexion n’est pas poussée, elle s’envole juste au loin, flirtant avec la ligne imaginaire de l’horizon.

ses yeux qui ne regardent rien réellement, machinalement il attrape une cigarette dans son paquet dans la poche intérieure de son manteau et la met entre ses lèvres. pas l’temps de chercher ses allumettes pour l’embraser et suffoquer encore un peu plus dans toute cette pollution, que ses pensées sont coupées court alors qu’il s’fait heurter de plein fouet. cam n’comprend pas ce qu’il s’passe, juste qu’il a l’cul par terre dans la poussière encore bien fraîche de ce début de printemps. il cligne plusieurs fois des yeux pour essayer de reprendre ses esprits. et sa première réaction est de voir la boîte d’allumettes, l’attraper sans aucune gêne et s’allumer sa propre clope. toujours l’cul par terre. « y a pas d’mal. » l’allumette calcinée envoyée au loin, il lui tend ce qu’il lui revient de droit, lève enfin les yeux sur elle et s’paralyse immédiatement en voyant son visage et la reconnaissant dans l’instant même. si lui doit avoir changé, les traits durcis et masculinisés suite à ses expériences avec le vif argent, il a l’impression de voir la même jeune femme qu’il a laissée derrière – pas que ç’ait été son choix – il y a quelques années. la même, avec le temps qui a passé.
il doit avoir l’air con, cam, à rester par terre et la bouche légèrement entrouverte. il se réveille enfin lorsqu’il avale de travers la fumée et tousse comme un connard. les poumons qui brûlent, il se relève enfin. « tu vas m’faire croire que tu n’as pas fait exprès de me renverser ? t’es sûre que c’est pas plutôt une pulsion de rancœur ? » il retrouve rapidement ses esprits, l’cœur léger que de voir cette amie d’enfance qu’il a considéré – qu’il considère toujours, même après tout ce temps – comme une petite sœur. les mots sont faciles, le ton taquin. il ne sait pas comment bonnie va réagir à sa présence soudaine, mais sa nostalgie du moment est en joie.
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Re: Le carmin de la veine / Cam & Bonnie    Lun 11 Mai - 18:29

Le carmin de la veine

Tu m'as un jour dit, que le coeur nous allait si bien.  



Cette voix, cette intonation familière, presque rancunière. Son regard pointant le sol, courbée, le dos cassé, vers le sol poussiéreux de ce Paris bien trop sale, qu’elle aurait voulu nettoyer d’un revers de pied. Mais toi, tu sors là, venu de nulle part et d’ailleurs, d’une coïncidence, que les plus hérétiques n’auraient pas crus. Au début, elle ne comprend pas, elle se fige, la main tendue vers ces allumettes dérobées, toujours le dos courbé. Une respiration à la fois haletante et figée, laissant ce foutu smog envenimer un peu plus ses poumons que ce que la cigarette avait déjà commencé.
Paris s’éveille, Paris se calme, elle ne sait pas. Tout autour, le temps paraît figé,  comme une faille, de là où l’on ne revient pas. Elle comprend, rien qu’à ta voix, ce foutu sarcasme qui t’accompagne, depuis tant d’années, celui dont tu n’oses te défaire, celui qu’elle a autrefois, tant aimé.  

Ses paupières se relèvent, il suffit de quelques millimètres, pour enfin, plonger dans tes pupilles, pour enfin reconnaître la flamme qui t’anime. Toi, l’ancien, son méridien. T’es planté là, alors qu’elle s’enracine, un peu plus à chaque seconde, laissant les informations monter à ses méninges, comprenant, que non, tu n’es plus ce fantôme qu’elle pensait ne jamais recroiser.

“Cam ? .. Cam, c’est bien toi? “

Les souvenirs lui arrachant les tripes, s’emparant un à un des battements de son coeur, accélérant le rythme, la chamade dans la marbrure. Les flashs, les backs, tout y passait, alors que cette seconde, suspendue au-dessus de la Seine, lui paraissait une éternité. Casser ses racines, pour, sans une once de réflexion, te sauter au cou, t’enlacer sans amertume, sanglots à la rive de ses prunelles, qu’elle enfouit dans ton encolure. réaliser, s’avouer que tu es bien là, te toucher, se persuader, que ce n’est pas l’ombre qui naguère, hantait ses pensées. Sans un mot, sans un pardon, juste ce souffle chaud, pour une etreinte des plus sincères.  

La cigarette tombe, roulant sur les pavés, ne faisant plus office de principale occupation. Bonnie se rend compte de tes mots, et te relâche, de cet acte bien trop fugace. La rancoeur, oui en effet, il y en a eu, et il y en aura, mais cela, elle ne le sait pas, ou alors elle ne se l’avoue pas, pas encore. Elle en baisse presque les yeux, à la fois embarrassée et intimidée. Tu n’es plus celui qu’elle a connu, tes traits, ton teint, ta cambrure et ta posture. Quelques pas en arrière, le choc encore au bout des lèvres, ses pupilles tremblent dans les tiennes, quête et espoir de les revoir danser.

“De la rancoeur, moi ? Cam, l’eau a coulé sous les ponts, voyons. “

Masquant l’once de vérité qui venait accompagner tes mots, son regard fugua, amenant une main à son visage pour replacer une mèche derrière son oreille. Une de ses dernières créations venait habiller son lobe, laissant l’opale briller de mille feux, égayer un peu cette tenue si monochrome. Sous ses yeux, céleste et divin, comme elle t’avait toujours imaginé.


“Je.. Je n’en reviens pas. Je ne pensais jamais te revoir. Comment vas-tu Camille? “

Le démon au ventre toujours présent, ravivant ce manque qui s’y était logé. Il y avait ces cendres du passé, qui doucement, se déchaînées. Tous ces moments, dans la vieille chaumière des Thellier, où tu lui contais les histoires d’ailleurs, où tu lui vendais du rêve en fiole, où la gamine, le temps d’un petit moment, se sentait pousser des ailes. Souvent Bonnie, elle y songeait, comme on rêve de chimères blâmées. D’un revers de pied, elle aurait voulu tout effacer. Mais tu étais là, bien pour la première fois.






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Re: Le carmin de la veine / Cam & Bonnie    Mer 20 Mai - 17:26

et comme ça, d’un coup de hasard magistral, les deux âmes familières, et pourtant étrangères pendant tant de temps, se rencontrent de nouveau ; le monde devient flou autour d’eux et ils sont transportés dans un ancien temps, tout en restant dans ce présent.
cam n’a jamais cru au destin. il croit dur comme fer qu’on est maître de son existence. toutefois, en cet instant précis, il ne peut qu’accorder une réelle admiration à cette coïncidence. si la vie les a séparés pour diverses raisons, la vie les force à se réunir. une force qui les a poussés jusqu’à se rentrer dedans.
bien évidemment, il est choqué. mais ce n’est pas un choc nécessairement négatif, c’est seulement un choc. et une fois ce choc passé, sa première réaction est bien sûr un rictus amusé, constatant toute l’ampleur de ce merveilleux hasard et qu’il est à l’évidence plus rapide à récupérer du choc que bonnie.
l’allumette entamée, la boite rendue, la cigarette commencée à être fumée. ils sont dans leur monde, plus rien n’a d’importance autour d’eux. toutefois, certainement que d’un point de vue extérieur et étranger la scène qu’ils offrent doit être quelque peu ridicule. « oui, c’est moi. salut bonnie. » son ton est éternellement décontracté, comme si ce n’était absolument pas bizarre de tomber sur son amie d’enfance perdue, mais retrouvée depuis quelques secondes à peine. la question peut sembler dérisoire voire ridicule, mais elle est en fait parfaitement logique. il a changé après tant d’années, le vif argent qui vient pourrir ses veines et métamorphoser ses traits, et il ne lui en veut pas de demander confirmation de son identité. même lui aurait douté.

sa cigarette embrasée, ce n’est pas le cas de celle de bonnie, qui est tristement oubliée, au point de tomber au sol. complètement ignorée par sa propriétaire, les yeux de cam captent le mouvement et suit la chute avec une attention intense qui ne devrait pas l’être autant. son oreille l’écoute, ses pupilles sont fascinés par la cigarette non entamée à terre, son cerveau totalement scindé en deux parce que lui-même est perturbé. il se focalise de nouveau sur bonnie lorsqu’il réalise le sens de ses paroles, et que sa tentative de pauvre petit humour pour amorcer une conversation et détendre l’atmosphère a minablement échoué.
les souvenirs étaient loin derrière eux, mais ils reviennent les heurter de plein fouet, à l’image de leur propre collision. de la rancœur ? peut-être. bien qu’ils n’en aient jamais parlé avant qu’ils ne s’éloignent de l’un et de l’autre, cam connaît très bien ses raisons qui l’ont poussée à vouloir l’éviter. les mêmes raisons qui poussent les autres prolétaires de son ancien quartier à le regarder de travers. cam ne leur en a jamais voulu, il suppose que c’est une réaction plutôt logique ; et loin d’être naïf, en prenant ces décisions, il s’attendait à se faire quelques ennemis – pas que ça le dérange, perdre des amis c’est toujours plus triste. alors c’est pour ça qu’il est sincèrement heureux de retomber sur cette femme qu’il a connu alors qu’elle n’était qu’un bébé, bien qu’il ne montre pas son extase sous une explosion de joie. juste un sourire sincère et un état un peu déphasé. alors de la rancœur ? non, pas pour lui en tout cas. « excuse-moi, ce n’est pas ce que je voulais supposer. je ne le pensais même pas. c’était seulement une pathétique tentative d’humour sarcastique. j’en ai fait des meilleurs, je te l’accorde. » son excuse est diplomatique mais pas moins franche, il n’a aucunement l’intention de commencer une guerre alors qu’il vient juste de la retrouver. elle pourrait si facilement lui glisser entre les doigts, et il réalise qu’il n’en a réellement pas envie, qu’il essaierait cette fois-ci de courir après elle.

il lui offre un beau sourire, sourire de petit con qui lui ressemble tellement mais pas moins charmant, alors qu’il se baisse et ramasse la cigarette pour la lui tendre – dans un symbole léger du calumet de la paix mais aussi tout simplement parce que ça le rendait fou. dans ce même but de calmer les troubles du passé, il ne fait aucun commentaire, ne lui fait pas remarquer que si elle avait pensé ne jamais le revoir elle savait pourtant très bien où le trouver. tout le monde sait où le trouver. « moi non plus, je suppose. » le manque est une réalité, mais étant un homme qui ne ressasse que rarement le passé, il n’y a jamais trop pensé non plus. « bonne ou mauvaise surprise ? moi je suis content en tout cas. » il crache la fumée, la cigarette qui se consume bien trop vite bien qu’il ait l’impression de l’oublier plus que tirer dessus, tout en offrant un autre sourire décontracté. il pose des questions, il teste un peu les eaux, même si elle affirme que l’eau a coulé sous les ponts, mais il n’y a aucune perversion derrière ses paroles. seulement de la sincérité. « je vais bien, fidèle à moi-même. » le même, qu’il soit dans les faubourgs ou roi de l’apollonide. puis il ne sait jamais trop quoi répondre à ce genre de questions, cam. il ne se rend pas forcément compte des choses sur lui-même, vit plutôt qu’analyse, et le small talk n’a jamais été son atout charme non plus. « mais et toi surtout ? bordel t’es devenue… une femme ! t’as vraiment bonne mine. » il n’aime pas ce genre d’expression, mais à ce moment c’est la plus adéquate qui lui vient en tête. elle est belle, c’est clair. et elle a bien grandi. il voit devant lui la femme qu’elle est, mais dans l’fond il voit aussi la gamine qui courait partout pendant qu’il était censé la surveiller, mais la poussant à faire des bêtises, la poussant à vivre. « tu te hâtais peut-être quelque part, à marcher avec une telle détermination que tu m’as envoyé valser. » cam ne peut pas s’empêcher de taquiner. mais au fond de lui son cœur bat alors qu’il espère fortement qu’elle n’a rien d’important à faire, qu’elle va rester un peu avec lui. maintenant. et même dans son futur.
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Re: Le carmin de la veine / Cam & Bonnie    Mer 27 Mai - 17:31

Le carmin de la veine

Tu m'as un jour dit, que le coeur nous allait si bien.  




On fait son temps, on grandit, on supporte une maturité qui effleure l’âme des enfants, des adolescents. On se prend quelques baffes, d’une vie pas assez facile, mais on continue, dans l’espoir d’un jour atteindre des buts incertains. Alors, elle continue Bonnie, ton visage derrière elle, regrets passés, sans rancoeur, aucune rancune. C’est l’être cher qui s’était effacé, c’était le grand frère qu’elle avait abandonné. Pointe brisée dans le coeur, nostalgie se mêlant à la mélancolie. Parfois, les rêves éveillés lui ravivaient les souvenirs fugaces, mirages d’enfants, qu’on n’ose plus croire une fois grands.

Toujours le même humour, la même rengaine. Ses pupilles frétillent, à te voir t'excuser, toi l’homme qui avait toujours raison, celui qui aurait battu un titan pour ses convictions. Alors, prémices de sourire aux lippes, elle te répond, presque narquoisement.

“Ne t'excuse pas, je le connais ton humour, s’il y a bien un truc qui n’a pas changé, c’est bien ça.”  

En effet, elle savait bien que derrière cette caboche, tu étais le même, que sous ce visage masculinisé, tu n’avais pas changé. C’était le Cam, c’était son Camille, à elle. Gamine perdue, gamine déchue, qu’il avait secourue.

Tu t’abaissas, pour rattraper la fuyante, première de ses occupations qu’elle avait totalement oubliée. Elle l’attrapa, l’époussetant pour enlever d’éventuelles saletés, puis la fourra entre ses lippes. Un sourire aux lèvres, un miroir au tien, en gage de remerciement. Derrière le choc des premiers regards, c’était la confiance qui revenait, peu à peu. Comme celle des premières fois, comme celle que vous aviez connue autrefois. Prenant une des allumettes, elle vint enfin allumer la fameuse tant attendue.
C’est alors, que sa voix devint plus fluette, plus douce, l'excitation des retrouvailles cachant toutes ces années de reddition. Elle respirait mieux, maintenant que tu étais là, et pour rien au monde, elle n’aurait voulu te voir partir, encore une fois. Ni même te laisser faire, encore une fois.

“Moi aussi, je suis vraiment des plus ravis de te revoir ! Comme quoi les coïncidences, ont parfois du bon.”  

Ce ne pouvait en être une, à vrai dire. Elle ne savait que trop croire aux mythes du destin, aux paroles chimériques. Mais ce qu’elle savait, c’est que tu étais tombé au moment où elle en avait le plus besoin. Ce moment dans cette vie, où l’on se rend compte que l’on a besoin d’une personne à nos côtés, celle qui sait comment nous épauler.
Un sourire, plus franc cette fois, quand tu remarques qu’elle a changé, qu’elle n’est plus cette gamine, le marmot d’antan. Un petit tour sur elle même tout en sautillant, tenant son jupon dans chacune de ses mains, présentations de mise, le rire au bout des lèvres.

“Tu as vu ? Je ne suis plus cette gamine, tu sais celle qui te tourmentait les longues soirées d’hiver.”  

Cocasse petite blonde, taquinerie dans le coin des paumes. Elle finit sa pirouette par une légère révérence, presque trop exagérée. Glissant un regard scintillant dans tes iris, elle retrouve la flamme, la flamme qui s’était éteinte, ces dernières années trop grises. Alors, une grande bouffée dans les poumons, gonflant le courage qui lui restait, elle te glissa des plus sincèrement.

“Ecoute, je voulais te dire… Je suis désolée pour toutes ces années de.. D’absences.”  

Elle baissa les yeux, malaise dans le bourdon. Au risque de paraître impoli.

“Mais peut-être… Pourrions-nous rattraper ce temps perdu ? Qu’en penses-tu ? “  

Guise de paix, laissant traîner le reste, pour rester à tes côtés. Elle tendit son bras, comme pour que tu le prennes, comme pour accompagner son pas.

“As-tu quelque chose de prévu, ces trois prochaines heures ? J’ai tant de choses à te raconter.. Et je veux tout savoir, de ces heu…. Dix dernières années ? “

L'ébullition de cette rencontre, toi qui n’as jamais, finalement, quitté le fond de ses pensées.  







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Re: Le carmin de la veine / Cam & Bonnie    Dim 7 Juin - 20:26

les histoires d’un passif bien réel, la perversion des rumeurs fausses colportées par toute oreille attentive et toute bouche trop bavarde poussées par l’ennui de leurs vies, la cassure inéluctable de la lourdeur des non-dits dont ils auraient dû discuter pour briser la glace qui se formait entre eux pour les éloigner. une véritable rupture. et pourtant, lorsqu’ils se revoient après tant d’années sans s’être échangé un traître mot, c’est de l’amour qu’ils ressentent, de l’amour qui peut se lire dans leurs quatre yeux. il n’est pas dans la tête de bonnie, mais il la connaît assez bien, l’a vue grandir et s’construire, pour savoir qu’elle ressent ce même petit bonheur que lui.
la surprise qu’elle est touchée si juste, ses yeux s’écarquillent pendant quelques secondes, mais pas autant qu’ils pétillent, et il n’peut s’empêcher d’éclater d’rire. rire tonitruant, mais si spontané, si vrai, qui fait s’retourner quelques têtes à sa mélodie, regards mécontents de ces passants qui estiment qu’un homme de son âge et de sa prestance à l’évidence simple mais bourgeoise ne devrait pas se comporter ainsi. au diable la bienséance, ce n’est pas parce qu’il a gravi les échelons qu’il est prêt à s’foutre un balai dans l’cul. son humour, comme l’a si bien dit bonnie, en est une belle preuve. « je ne sais pas si je dois être fier ou terriblement honteux que mon humour soit une des choses qui t’ait apparemment le plus marquée. » toutefois, il n’cache absolument pas qu’il est heureux de ces quelques paroles. il est heureux qu’elle remarque que malgré tout c’temps, malgré l’fait qu’il soit passé de prolétaire à bourgeois, malgré ce que les autres peuvent dire, il est toujours l’même, toujours fidèle à lui-même. cam est fluctuant, et pourtant il a une constance indéniable.

l’rire s’calme, ses abdos encore en effort alors qu’il ramasse la clope délaissée sous l’coup de la surprise, mais l’sourire est toujours bien présent et rayonnant. c’est l’expression joyeuse placardée sur son visage paisible qu’il la regarde silencieusement allumer sa cigarette, ce pincement au cœur perturbé mais pas totalement déplaisant que de la voir fumer. oui, elle a bien grandi – chose logique, il l’sait, mais c’est toujours autre chose que de véritablement l’constater. son sourire s’agrandit encore, si c’est possible, à lui donner mal aux zygomatiques. il n’fait aucun doute que cam est un être sociable, mais il n’sourit pas de cette manière avec tout l’monde. bonnie a une véritable place spéciale dans son cœur. le hasard de la vie est parfois catégorisé d’injuste – à juste titre, cam conçoit, même s’il est plutôt du genre à tourner ces injustices en sa faveur – mais en cet instant, il n’pourrait être plus d’accord avec elle. les coïncidences ne sont pas toujours déplaisantes, et il a toujours cru en sa bonne étoile, qui l’a sauvé à maintes reprises. « faut croire que la roue tourne, peut-être que l’vent soufflera dans notre sens, pour une fois. » opportuniste et habile qu’il est, il n’a jamais eu à s’plaindre. il a cette faculté de s’adapter à toute situation et à en tirer l’meilleur des partis. néanmoins, il sait que la vie n’a pas toujours été simple pour bonnie. et peut-être n’est-il pas l’plus objectif, mais il est persuadé qu’elle ne mérite qu’un doux bonheur qu’elle aura choisi. « oh, gamine ou femme, je suis sûr que tu es encore tout à fait capable de me tourmenter de longues soirées d’hiver. » et il en serait parfaitement heureux. oui, il l’a gardée quand elle était petite parce que leurs parents étaient amis, et d’une manière subtile il était donc obligé de tenir cette place de baby-sitter, cependant ça n’a jamais été un calvaire. cam n’a jamais fui les responsabilités, a toujours eu un certain feeling avec les enfants – et toute autre personne d’manière générale –, et bonnie a toujours été spéciale pour qu’il s’attache vite à elle. petite comme grande, elle a encore cette lueur dans son regard qui annonce qu’elle peut très bien l’faire tourner en bourrique si elle l’souhaite.

l’sourire ne se dissout pas à l’air et aux paroles un peu plus graves de bonnie. il ne lui en veut absolument pas. il comprend qu’elle ait besoin de s’excuser de l’éloignement qu’ils ont finalement tous deux subi, même si concrètement il ne s’est rien passé entre eux. il ne la blâme pas, il aurait plutôt tendance à blâmer les ignares qui parlent sans savoir et entraînent les autres dans leurs conneries comme un lavage de cerveau d’idioties, s’il n’était pas aussi nonchalant pour s’prêter à la rancœur. « y a même plutôt intérêt à rattraper c’temps perdu, oui ! même si j’ai quelque chose d’prévu, ça ne sera jamais aussi important que d’écouter tout ce qu’il s’est passé dans ta vie. où veux-tu aller ? » bien sûr qu’il lui laisse l’choix, parce qu’il sait que tout endroit lui conviendra, tant qu’il est avec elle pour ces prochaines heures – trois lui semblent peu, les connaissant tous deux.
cigarette éteinte par oubli aussi, trop submergé par les retrouvailles, il la fout dans un cendrier de poche avant de craquer pour ce qui le tente depuis de longues minutes déjà. il n’demande pas l’avis d’bonnie, avant de l’attraper par la main et la tirer dans ses bras, la forçant à un câlin chaleureux. « j’me souviens encore de l’époque où c’était toi qui demandais les câlins, et où je te portais, dans une telle position. » il rit un peu avant de la lâcher, comme s’il avait eu juste besoin de ce contact physique affectif.
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Activité : Bijoux aux bouts des doigts, délice des mains, l'œil pointu dans la structure du diamant, confectionner les plus beaux apprêts, amour de l'art et de la matière. Joaillière, Orfèvre
En société : Roturière des bas-fonds, clamant son innocence dans un silence. Activiste de l'ombre, portant à plus haute échelle l'humain que le dédain.
Organisation(s) : Assistante de l'ombre, dans l'Orme, elle voue entière espoir et confiance.
Besace : Quelques opales, des tiges d'argents, un paquet de gitanes pour abîmer un peu plus ses poumons.

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Re: Le carmin de la veine / Cam & Bonnie    Jeu 18 Juin - 23:12

Le carmin de la veine

Tu m'as un jour dit, que le coeur nous allait si bien.  




Au mistral qui souffle pour vous, au remous qui s’amasse à vos pieds. Cette journée, qui paraissait si fade, si morne, se transformait peu à peu, en la plus belle de la saison. Ta venue, inattendue, exaltation des sens, à la fois déboussolés et stimulés. Sourire se dessinant sur les lippes, malice dans les prémices.

Quand dans le mensonge l’on veut oublier, ne plus y penser. Elle avait voulu, Bonnie, de se revers de main, laisser ton nom au fin fond de son histoire, sans vraiment y penser. Laisser au temps ce qui lui ait dû. Laisser aux histoires la beauté du temps passé. Mais c’était bien plus qu’un rêve éveillé, c’était une réalité surprenante, qui venait caressait votre échine. Alors, Bonnie, elle rigola aux grandes dents, quand tu rapportas ces vieilles soirées d’hiver.

“Tu risques d’être surpris, t’embêter est ma deuxième passion.”


Elle pourrait te parler de la première, mais peut-être le savais-tu déjà.  Depuis toute petite, l’or brillait dans ses pupilles, les métaux, l’argent et ses compagnons. Aux limites du danger, les flammes au bout des doigts, elle farfouillait souvent dans les outils de son père, alors que tu lui courais après, autorité dans la gorge. Mais, elle, elle te riait du bout du nez, espièglerie d’une gamine de six ans. Alors que, attachante, elle ne put s'empêcher de te dévisager, encore et encore, elle aurait pu le faire pendant des heures, pour détailler tes traits, à la fois si masculin, à la fois moins féminin. Tu étais changé, tu étais grandi, toi aussi.

Tu étais calme, tu étais réceptif à ses excuses, sans aucune rancoeur dans tes paroles. Et ça, ce fut un soulagement, ce fut une expiration allégée, qu’elle put enfin souffler. Laissant de côté la honte, les craintes se morfondre avec les remords, elle put enfin pétiller d’excitation, à l’idée, d’enfin passer du temps avec toi, en tant que femme, en tant qu’amie, en tant que confidente, et non plus l’enfant aux boucles dorées.

“Je te propose qu’on aille fêter ça ? Un petit verre ? Quand est-ce que je t’ai vu bourré pour la dernière fois ? Jamais je crois.”


Les ridules de bonheur, de taquinerie venaient se dessiner aux coins de ses cils. Les fossettes dans le creux des joues, le plus beau des sourires aux lèvres. C’est vrai, elle n’avait jamais pu partager une pinte avec toi, elle n’avait jamais pu se saouler à crier sur les toits, avec toi. Alors, il fallait y remédier, il fallait y songer, juste une nuit, et ce serait celle-là.

Mais alors, que, lorsqu’elle te tendit le bras d'invitation, tu fus spontané, tu fus étonnant. Elle s’y attendait sans s’y attendre. Elle en mourait d’envie sans y oser, et tu passas le premier, tu franchis le pas. Cette accolade, plus que fraternelle, plus qu’une simple accolade. Un geste empli d’un amour indescriptible, qui d’un coup, balayait tout le reste. Alors, elle passa ses fins bras autour de ton cou, à peine plus petite, enfouis son visage dans ta chemise, humant ce parfum qu’elle ne connaissait plus. C’était tendre, c’était attendrissant, comme la colombe lors de son premier envol. Une bouffée d’oxygène dans tes bras, auprès de toi. Elle en avait presque un cristal au coin de l’oeil, qui s’effaça sous les délices de ton geste. Se reculer, t’admirer, rire aux aguets.

“Allons-y Juliette, où tu vas m’faire couler la larmichette. “


C’était donc ça le bonheur ?









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