Les hommes appellent rarement le passé au conseil du présent, et pourtant...

caractère ◇    
De nature calme, parfois rêveuse, parfois pragmatique, il n’a pas pour habitude de se battre, sauf si on a l’audace de s’attaquer à son établissement !  Parlant d’une voix modulée, il faut parfois se pencher pour entendre la phrase, ou bien reculer pour ne pas finir assourdi. En effet, pour tout ce qui touche à ses marchandises, il a la méchante tendance à se laisser emporter, finissant la voix haletante, et le regard à moitié dément.
place en société ◇
Il sait s’adapter aisément ; ainsi, sans être fidèle au gouvernement actuel, il est en mesure de le respecter, du moins c’est ce qu’il aime montrer. Il n’est donc qu’un humble citoyen fraîchement arrivé en ville, lui et ses rêves.
réputation ◇
C’est un homme qui vit pour son métier, ce qui provoque soit la moquerie des passants, ne voyant là qu’un dément ensorcelé par des vieilleries, quand d’autres verront un passionné. La vérité est entre les deux. Mais pour tout amateur d’antiquités et d’objets hors des normes, son établissement ne peut être ignoré !
lieu(x) fréquenté(s) ◇
Village des antiquaires - tour de l’horloge- muséum d’histoire naturelle -  bibliothèque Mazarin - funiculaire de Montmartre
journée type ◇
Un réveil matinal souvent aux alentours de 5h00 du matin, puis l’inventaire. Vérifiant l’état de chacun des artefacts du magasin jusqu’à 6h10, l’heure à laquelle il ouvre le magasin. Il s'installe alors dans un hamac dans l'arrière-boutique, lisant divers ouvrages en attendant le midi. À 12h05  il  se rend au muséum, ou bien  à la bibliothèque. 14h25 retour au magasin en errant dans les ruelles. Parfois, il ferme l'après-midi pour se rendre à des événements, ou pour aller rencontrer des personnes sans raisons particulières. Puis quand vient 20h00, il se rend à la tour de l’horloge, tous les soirs, il sort alors sa montre à gousset d’argent pour la remettre à l’heure. En effet, elle se dérègle de 8 minutes par jour, ici est donc le lieux le plus fiable pour être sûr de l’heure pour les prochaines 24 heures. Il ne manque que très rarement ce rendez-vous car sans sa montre il commencera à perdre le rythme et être décalé sur ses horaires pendant plusieurs jours. Un manquement qu’il préférerait éviter si possible.
rapport au vif argent ◇
Très vague, ayant quasiment découvert son existence en arrivant à Paris. Il n’en avait que peu entendu parler avant, et n’a aucune envie d’en apprendre plus.
spiritualité ◇
De nature plutôt pragmatique si une quelconque entité divine ne se décide pas à descendre du ciel pour lui offrir un objet exceptionnel. Autrement, il continuera de considérer que croire n’a que peu d'intérêt.
Histoire :
Né dans une famille stable, il eut une enfance tranquille et simple, mais leur vie paisible commença à lentement s’étioler à l'âge de ses 12 ans. Cette année-là, tout se dégrada. Son père était un explorateur, voyageant à travers le monde avec une équipe d'aventuriers qui revenaient 2 à 3 fois par an, chargés d’artefacts d’outre-terre d’une rareté inestimable. Il en vendait une partie et gardait le reste pour sa propre collection. Au fil du temps, il en vendit de moins en moins et cessa toute vente, ce qui les projeta rapidement dans une situation extrêmement précaire. La famille au bord du gouffre se fragilisait année après année, le père ne partant quasiment et plus restant simplement devant sa collection qu’il contemplait sans prêter attention aux supplications de sa femme, qui le suppliait d’en vendre ne serait-ce qu’un ! Puis, l’année où Oswald avait atteint ses 16 ans, une nuit d’orage fut particulièrement violente, et les fenêtres de la maison explosèrent, frappées par un éclair vagabond. Le père se précipita non pas vers sa famille pour les rassurer, mais bien vers sa salle de collection pour protéger le plus d’objets possibles. Mais la pluie et le vent en avaient déjà détruit une grande partie ; pris de folie il tenta de tout protéger, et alors qu’Oswald était monté pour tenter d’arrêter son père,
Il le vit tenter de se précipiter vers une feuille emportée par la fenêtre, son père sans hésitation s'était jeté pour l’attraper, allant jusqu'à oublier le vide face à lui. Il tomba du 3ème étage, se tuant sur le coup, emporté par une passion dévorante pour ses découvertes. Du moins, c’est ainsi qu’Oswald raconta l'histoire à sa famille…
Après cette tragédie, leur vie s'améliora, car le père parti, plus personne ne pouvait les empêcher de mettre en vente les objets de collection. Les années passèrent tranquillement, la famille survivant grâce à quelques ventes ponctuelles. Mais la région était petite, et rapidement les seules personnes intéressées par ces curiosités furent toutes épuisées, et la clientèle disparut. C’est alors qu’Oswald eut l'idée de partir dans les grandes villes, pour y trouver de riches propriétaires prêts à payer cher ses collections ! Il partit de fait à ses 20 ans, laissant la grande part de l’héritage à sa mère, et emportant l’ensemble des artefacts. Marchand itinérant, il réussit au cours des années à négocier ses marchandises, échangeant certaines contre d’autres plus intéressantes à ses yeux. Après 6 ans il avait doublé ses stocks ; il décida alors de se rendre à son objectif final, La destination : Paris. Il prit encore quelques années pour agrandir son catalogue, puis fin prêt, il alla à Paris. Plus mature qu’à son départ, il avait appris la patience et l’art de négocier, mais avait développé un réel amour pour ses propres collections. Même si contrairement à son père, Oswald a toujours considéré que la plus belle manière d’honorer un objet, n’est pas de le garder derrière une vitrine, mais de lui offrir un nouveau propriétaire, digne de l’apprécier à sa juste valeur.
Telle est l’Histoire d’Oswald Lachance.