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 your petrochemical arms (wolfram)

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Philémon McBurney
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Philémon McBurney
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Activité : passionné et féru d'art depuis toujours - devenu restaurateur puis conservateur au louvre à grands renforts d'éloquence. la fortune familiale s'amenuisant petit à petit et l'art n'étant pas la priorité de l'empire, il a depuis peu inventé un stratagème lui permettant de trafiquer du vif argent en l'incrustant dans les oeuvres qu'il exporte.
En société : éminent membre de la haute, connu reconnu apprécié suivi et écouté.
Organisation(s) : il les connait toutes mais n'appartient à aucune.
Besace : fusains, tétines, listes à n'en plus finir, bouquins et carnets froissés.

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your petrochemical arms (wolfram)    Mar 21 Juil - 20:45

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'cause when love is gone, there's always justice.
and when justive is gone, there's always force.
and when force is gone, there's always mom. hi mom!


o superman, laurie anderson

angoisse certaine. fébrilité - son pied bat la mesure d'un morceau impossible à jouer même par le plus virtuose des musiciens. ruth qui lui est pourtant si liée, qui d'habitude absorbe toutes ses émotions comme une éponge, semble ce soir extrêmement calme. il aimerait imprimer le phénomène inverse - s'imprégner des lents battements de son coeur nervuré de mercure, trouver la tranquillité. il n'y parvient pas. il fait des trajets dans le salon qui n'ont pas de sens, va au piano, y repose deux doigts à peine effleurés, repart aussitôt s'assoir dans le canapé, se relève pour balayer des yeux un rayon de la luxueuse bibliothèque couverte d'ouvrages rares sans y lire aucun titre. il regarde à nouveau sa fille qui en trois ans de vie n'a jamais connu que sa mère, rosaire, sa nurse et lui, et se demande comment elle va réagir à un nouveau visage, une nouvelle énergie, un nouveau regard posée sur elle, et posé longtemps. rebecca comme de plus en plus souvent est absente, et pour une fois tant mieux. car il ne veut pas, philémon, que la mère soit témoin de ce cadeau qu'il lui fait, cadeau-supplique, cadeau-prière pour tenter à nouveau de l'attacher à sa fille. il connait les toiles de wolfram steinhardt par elle, qui les connait peut être par @maud cortenbach, il ne sait plus. il sait son admiration pour le peintre et voilà ce qu'il espère. qu'elle admire sa fille à travers les courbes de la peinture. qu'elle la redécouvre vue par quelqu'un d'autre, quelqu'un qui saura voir la beauté en elle.

c'est un pari risqué, il le sait, il ne lui reste entre les mains que l'espoir que ça fonctionne, et il doit s'y accrocher. risqué parce qu'il est si possible que rebecca ennemi soit enragée ou pire, l'ignore encore, parce qu'il est si possible que ce steinhardt dévoile à tout paris que la fille mort-née des mcburney est en fait bien vivante, qu'il découvre au détour d'un pli de vêtement qu'elle n'est vivante qu'à la grâce d'une manipulation contre nature. tout est en place pour que la situation tourne à la catastrophe. tous les éléments du désastre : ruth réagissant mal à un nouveau venu, le peintre qu'il ne connait pas trouvant dans la vaste demeure une rumeur juteuse à révéler au monde ou pire, à l'empire, rebecca déchaînant une rage qui s'est depuis longtemps terrée dans le non dit...
il a pour l'occasion même enfermé léon. il aurait pu pourtant apaiser la petite, lui qui est son éternel compagnon de jeu, mais il a trop peur d'ajouter l'animomate au tableau. de faire passer sa famille pour une ferme d'animaux étranges, détraqués, qui ne savent plus vivre convenablement - et comment le pourraient-ils, puisque leur existence est tellement tordue ?

le temps passe affreusement lentement. il ne sait pas s'il doit pester parce que le peintre est en retard, ou se trouver une occupation pour apaiser son esprit trop en avance. à qui s'impatiente l'heure n'existe plus. il pourrait bien s'être écoulé cinq minutes comme cinq heures, entre ses yeux sur la bibliothèque et ses doigts sur le piano. l'homme doit être accueilli en tout discrétion par mary, la nurse anglaise, à l'entrée, qui l'introduira dans le salon. il espère la lueur des lampes à pétrole suffisante pour servir de paysage au visage délicat de sa fille. il s'aperçoit qu'elle a arrêté de babiller. il la regarde, elle le fixe, avec ce sérieux brûlant qu'on souvent les très jeunes enfants. ils semblent en savoir tellement sur le monde avant de pouvoir parler, qu'il semble à philémon que telle est la malédiction de l'être humain. il sait tout à la naissance, et plus il apprend à l'exprimer moins il en sait. elle le fixe toujours, elle le fixe longuement, quand un bruit de porte les sort de leur contemplation mutuelle. philémon tente de raviver sa superbe, se tourne, se lève. monsieur steinhardt, bienvenue. philémon mcburney. il tend une main de rigueur. les yeux-harpons de ruth changent de cible, s'accrochent au visage de l'inconnu, avec le même sérieux profond, le même calme. maintenant, tout est susceptible d'arriver.
Wolfram Steinhardt

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Re: your petrochemical arms (wolfram)    Mer 29 Juil - 13:46

Your petrochemical arms
Une commande, ce n’est pas si rare, surtout quand je traîne sur les quais de Seine où tout le beau monde de Paris a l’habitude de passer au moins une fois. Malgré l’état de la rivière...Mais ceci n’est pas le sujet du jour. Non, aujourd’hui j’ai été contacté par un homme pour venir faire le portrait de sa fille. J’ai bien proposé de le faire en plein air, mais visiblement, la petite ne sort pas, ou du moins ne pourrait pas rester aussi longtemps dehors que le nécessite une séance de pose et ça, je l’entend bien, surtout si elle est jeune. Ce que les enfants peuvent se montrer impatients parfois...C’est dans leur nature je suppose. En tout cas, me voilà mandaté, avec date, heure et adresses pour venir faire la première séance de pose de la petite Ruth McBurney, avec pour indication explicite de n’en parler à personne. Tout ceci commence à m’interroger sur l’intelligence de ma part d’aller à ce rendez-vous. D’avoir accepté cette commande même. Pourtant, la curiosité gagne. Elle gagne toujours. C’est ce qui fait de moi un homme qui se retrouve bien trop souvent dans des situations impossibles et pourtant. Pour l’occasion (et parce que vu l’adresse, un minimum de tenue s’impose), j’ai même repassé une chemise et boutonné mon gilet, c’est vous dire.

Je sonne à la porte, immense, en bois massif si j’en crois le peu d’expertise que je possède, avec un heurtoir tout à fait exquis, dont je ferai peut-être un croquis un autre jour, si Mr McBurney me le permet, bien évidemment. C’est une femme qui m’ouvre et je ne peux pas supposer la mère, vu les vêtements de cette dernière, la nounou, probablement. On me guide à travers couloirs et salles, pour finalement arriver dans un salon avec le propriétaire des lieux présents. Je prend sa main dans une poignée de main polie, un sourire aux lèvres.

“Enchanté Mr McBurney.”

La salle n’est pas bien lumineuse, malgré les lampe à pétroles qui brûlent leur carburant avec la certitude et la contance qu’on leur connaît. Tant pis, je ferai avec. De toute façon aujourd’hui, c’est principalement pour définir ce que le client souhaite et rencontrer le modèle. Modèle qui, par ailleurs, a déjà posé ses yeux sur moi, et ne semble pas vouloir lâcher mon visage du regard. Je m’attends à entendre une question sortir de la bouche de cette enfant, même mal articulée, hésitante. Rien. elle se contente de me fixer. Un sérieux et un calme que je vois fort rarement chez les quelques enfants que je croise. Un sérieux et un calme qui m’intrigue et je plonge un moment mon regard dans les yeux de la petite fille. Ceci me laisse un étrange sentiment, mais je me secoue mentalement et me tourne à nouveau vers le père, sortant carnets, fusains, déposant tout sur la table basse présente.

“Bien. Je voudrais déjà voir avec vous ce que vous souhaitez exactement. Je suis plus habile de mes fusains que de la peinture, mais rien n’est impossible.” un sourire encourageant de ma part “Car pour le moment, à part que votre volonté de m’embaucher pour un portrait de votre bambin et une demande de discrétion absolue, je suis un peu dans le vague…”

Pour le moment, je n’approche pas de la petite, lui offrant tout de même un sourire et un signe de salutation quand je sens encore ses yeux sur moi, ne l’ignorant pas totalement.
(c) AMIANTE

Philémon McBurney
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En société : éminent membre de la haute, connu reconnu apprécié suivi et écouté.
Organisation(s) : il les connait toutes mais n'appartient à aucune.
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Re: your petrochemical arms (wolfram)    Sam 29 Aoû - 17:12

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'cause when love is gone, there's always justice.
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and when force is gone, there's always mom. hi mom!


o superman, laurie anderson

l'arrivée de l'artiste dans le salon change immédiatement l'énergie qui circule dans la pièce. on parle d'un homme à l'aise avec son corps, avec ce qui l'entoure, confiant, face à deux êtres pour qui la fin du monde semble s'être mise en marche. envers et contre tout, l'atmosphère s'apaise légèrement. c'est un changement trop minuscule pour tout dénouer et cependant suffisant pour que philémon respire un peu mieux. en fait, l'arrivée de wolfram au lieu de précipiter les choses leur donne de la perspective. sourire caractéristique. la mise à l'aise.
wolfram s'installe sans demander la permission. il y a des gens du cercle social du conservateur qui trouverait ça inadmissible, lui adore ces prises de liberté qui font la nique aux courbettes inutiles de la politesse. en se mettant à l'aise, l'artiste le met à l'aise. peut être est-ce finement calculé. il observe l'échange de regard entre sa fille et lui, guettant, se masquant à lui même l'appréhension qui coule à flots au fond de lui. prêt à bondir au moindre cri, d'enfant ou d'adulte. prêt à réagir à tout : un père. rien ne se passe et il regarde les fusains et carnets que l'homme sort ensuite, idiot. il joue le mauvais rôle : il est mentalement dans une tragédie antique quand ce qui se joue autour de lui est un boulevard tranquille. plus tard, en repensant à cette situation, je rirai de moi - voilà ce qu'il se dit souvent pour se tranquilliser.
ces objets, il les connait tous : bien avant d'être le luxueux conservateur du louvre, il était petit restaurateur d'art, et avant cela encore, il était prétendant illustrateur. le métier n'étant pas seyant pour un aristocrate, il avait du céder à la pression familiale et les fusains avaient cessé de noircir ses doigts. rebelle de petit bain, il avait de lui même arrêté toute pratique, même pour le plaisir. philémon mcburney, tout ou rien.

il s'éclaircit la gorge, se reprend. il ne peut pas passer pour un type à la ramasse, timide, dans son monde. il faut sauver les apparences pour que l'autre n'aie le temps de rien se demander, de ne pas se dire que quelque chose cloche. la réaction hypnotisée de ruth à une nouvelle arrivée dans sa vie sociale sort suffisamment de l'ordinaire à elle toute seule. il doit faire façade. pour vous dire la vérité, si vous êtes dans la flou, c'est que je le suis aussi. ce début de trait d'esprit, comme la première réplique d'un acteur dans un spectacle, le met dans l'énergie de son rôle. j'ai fait appel à vous parce que vous ne me semblez pas être de ces artistes protocolaires, qui se disent artistes plutôt et ne sont guère que des reproducteurs de conventions sociales. s'il sait céder à une convention lui même en faisant tirer le portrait de sa fille, lui seul sait ce que sa démarche a de particulier. à démarche particulière, exécuteur particulier. circonvolutions de langage pour dire que j'attends plutôt vos propositions. voilà ma fille, je la voudrais magnifiée, je voudrais saisir son essence, sa particularité. que ce soit à la peinture ou au fusain, cela m'importe peu. il n'a pas perdu de son déracinement le plaisir de jouer avec une langue qui n'est pas la sienne. toutes les langues qu'il parle, il aime s'en amuser, jongler avec leurs mots, s'aventurer dans leurs terrains précieux. l'essentiel n'est pas perdu pour autant. s'amuser c'est une chose, se faire comprendre en est une autre. je crois que l'essentiel, c'est... il s'interrompt, songeur, cherche ses mots, n'ose pas dire. il tourne les yeux vers ruth, encore accrochée à wolfram, qui secoue son petit corps. elle demande de l'attention à sa manière. elle est intriguée. philémon s'aperçoit qu'elle avait soif d'une nouvelle rencontre et il est surpris de découvrir ça chez elle. ...si vous vous amusez, elle s'amusera aussi.

on s'imagine si facilement qu'on sait tout de ceux avec qui on partage ses journées. qu'on commence à connaitre le mieux pour son enfant assez vite. comme on se trompe, comme on oublie sa propre enfance quand on devient parent. ruth se secoue encore, et se met à tendre les bras sous les yeux ébahis de son père. la demande de la petite est claire : elle veut être prise dans les bras de l'inconnu. philémon pourrait s'en attendrir, s'en surprendre, mais il n'a pas le temps. il ne faut sous aucun prétexte que l'artiste touche la petite, et il n'avait pas imaginé que ce serait un problème qui se présenterait. il se précipite, essaye de faire semblant que non, essaye encore de maquiller les apparences, se sait pas très discret. il prend la petite contre lui. hé bien, vous avez du succès en tout cas, c'est déjà ça ! il tente de masquer sa frayeur par un simulacre de jalousie paternelle. il ne se lamente pas : cette situation, il l'a choisie.
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