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 valse d'ennui | luce

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Ephemer de Staël

Ephemer de Staël
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Alias : violys - elle
Portrait : t. chalamet [avatar: olympia]
Activité : comédien qui se veut artiste peintre, héritier des distilleries De Staël
En société : sociable mais secret, grande-gueule qu'on veut faire taire
Besace : des tubes de peinture, un canif rouillé, son vague à l'âme égoïste

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valse d'ennui | luce    Dim 10 Mai - 16:52

luce + ephemer


- j’ai à faire ce soir, je te peindrai demain cécile.

la jeune fille couvre son sein de son chemisier blanc, en quelques froissements de tissus elle est partie. il doit se hâter lui aussi. il tortille ses boucles noires dans ses doigts, revêt ses apparats qu’il ne quitte pas vraiment. qu’il n’arrive pas à quitter. les boutons dorés de son veston glissent entre ses doigts, fragiles de n’avoir pas encore imbibé son âme de liquide ambré. il s’en sert un verre, s’affuble d’une tueuse à la bouche, en crache la fumée sur son reflet. il est un peu plus maigre pour n’avoir jamais été très épais. il s’en va, en habits de circonstance.

ça lui manque un peu

ces voiles doux qui caressent les épaules nues des jeunes filles parfumées
l’odeur des mets raffinés dans leurs plats argentin

comme tout bon hypocrite qui clame qu’il exècre la richesse, ephemer s’est pourtant rendu à l’illustre cotillon qui semble émouvoir les plus sensibles. il y croise des visages familiers, il est sûr de ne pas y apercevoir celui de son aïeul, ce genre de bal étant une excuse comme une autre de faire se côtoyer la jeune richesse. on sent le métal qui leur sort par tous les orifices, ça le dégoute mais il peut pas s’en passer.

quelle facile dualité que de s’imaginer vagabond quand rien ne nous empêche de ne plus le rester. il s’empare d’un verre cristallin, il se sent flou, il aime ça, il sait pas pourquoi, mais c’est comme ça. Une perversion malsaine, il aime se faire mal quand il voit le regard des autres qui le juge. Jusqu’au bout du précipice, jusque dans ses poumons carbonisés.

il fait que cela, il boit, marche sur le bord des toits.

mais l’heure n’est pas à la mélancolie et il se doit d’accueillir la belle sur le perron. comme tout homme bien élevé qu’il continue à vouloir être d’une poigne de fer. Alors qu’un peu de malpolitesse pourrait parfois sembler bien légère face à son incivisme permanent. il finit vite son verre, le pose sur un plateau de cristal qui passe. les soirées sont frivoles, il sourit à une jeune blonde enroulée dans un tourbillon de taffetas et de rubans. il frissonne, toute cette ambiance lui va à souhait. il aime qu’on le regarde c’est bien l’une des raisons pours lesquelles il trouve bien son pieds sur les planches.
il se fraye un chemin chez la blonde, lui embrasse la main, l’autre dans le dos. commence son baratin charmeur. juste pour voir, juste pour essayer. juste pour toucher du bout des doigts ce qu’il essaie de fuir. il n’est pas absorbé par la candeur de sa nouvelle amie pour ne pas remarquer que luce vient d’arriver. il courbe l’échine et quitte les doigts de l’ingénue pour se tourner et aller trouver sa présumée fiancée. il jette de l’huile sur le feu en s’affichant avec elle mais qu’importe, elle est la meilleure amie qu’il n’ait jamais eu.

il s’incline poliment après avoir attrapé sa main froide.

- ma chère, j’ai cru que tu allais me briser le cœur en me privant de ta compagnie ce soir.



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Re: valse d'ennui | luce    Lun 11 Mai - 20:32

VALSE D'ENNUI.


Les étoiles artificielles. Tenues à bout de ficelles, dans des airs carrousels. Ça brille. Luisant sur des fronts platinés. Luttant en symphonie avec l'orchestre sur un plateau d'argent. Ce lustre aux milles astres qui tournoie; Luce elle s'y noie sans désastre. Goûte à ses reflets de décadence pour en être le miroir incandescent. Zénith maudit. Ça ploie les lueurs, dans des pluies de fines fleurs. Car dans cette pièce où tout le monde veut éblouir à en pleurer par des fraudes coquettes, la sirène est flamme crue. À vous croquer la vue. La fièvre douce qu'on désire attraper. Maladie d'éros. Incurable. Incroyable. Où par tous les pores, éclatent ses maléfices pourpres.

Et des couleurs, il en jaillit sans parcimonie. Sous cette stupre coupole, une maison d'hôte maquillée en hétaïre fantasque. Fantasme des masques. Aux croupes qui se délient sous les coups de tempos pomponnés. Poupons désarticulés. Aux coupes d'absinthes en grandes pompes. C'est ça, le luxe à grosses goulées. Et ça coule de partout. À gicler sur le vermeil de son teint. Puis ça croule sous les prouesses fastes. Fausses. Allégorie d'extravagance banale. Bancale transe.

Un monde qui est sien. L'ombre de son sein.

À peine arrivée dans cette gueule aux molaires dorées, qu'on lui grignote les joues de salutations mordues. Celles farcies d'euphories prises en otage. Celles que l'on injecte à l'insu et que l'on doit rendre par quelques courbettes. Ça lui convient aussi. Du venin aux veines, elle en a plein. La diablesse sous le jupon et la fourrure d'épines au dos. Sourire aux mirettes, l'arme douce aux lèvres.

Sauf qu'il y a cette braise qui s'anime. Là. Pour allumer davantage le coin de ses babines. Face aux traits familiers. À travers les tangages, le tangible bien fagoté; le faste jamais éteint. Ephemer. Comme elle le reconnait si bien. Se laissant prendre la patte, l'ovale s'incline à son tour. « Mon cher. Je vois que finalement tu n'as pas encore perdu ton fin parlé. » Le phrasé polissons, c'est son poison. Gobe des malices, comme des réglisses épistolaires, pour ces états solaires qu'elle abonde. Vagabonde candeur. Luce a la dent taquine. Surtout avec les antécédents du noble déchu. À connaître ses penchants pour l'exhibition facile et gracile. Sachant que certaines danses du passé, ne valsent jamais très loin finalement. « Ou alors tu as une véritable vocation à être un beau-parleur. » Continue-t-elle bonne joueuse. Théâtrale un peu. La voix douce et le coeur en poupe.

Fabulant à deux, comme des dieux frauduleux.

« En tout cas, je suis contente que tu sois venu. » L'aveu franc. L'évidence qui tranche avec la bulle aristocrate. Les mots jetés, tandis qu'elle dépoussière légèrement le velours émeraude de sa silhouette. Puis les doigts se baladent vers le front de l'ami. Une jungle ébène perchée. À effeuiller ces quelques boucles des malices, celles qui glissent sur son regard jupiter. Pour ne pas faire louper au monde, ses meilleurs angles. Un geste chaste, vif. À se confondre avec les zéphyrs à la vêprée; bises édulcorées. L'acte automate, à la hauteur de ses affections. Spontanée dans ses tendresses involontaires. Ne pouvant taire, ses allures toutes en affection rare. L'art d'aimer sans trop octroyer. Pour ne pas être dévorée.

Puis les mirettes s'éloignent, s'accrochent à ce dégueulis de masques. Spectacle des desseins truqués; pour mieux troquer l'ennui. Certains se dilatent la rate pour mieux oublier ce qu'est d'être un raté. D'autres, boivent des vogues amnésiques pour chasser la vague des complexes. Pourtant, pas de haut-le-coeurs à la vue de ces moeurs en paillettes. Juste ces bribes rassurantes qui lui cajolent la poitrine. Les violences d'une insouciance en mime. Ou alors cette comédie grotesque à la troupe intemporelle dont elle fait partie. « Et si on trouvait de quoi rendre cette soirée moins soporifique ? » Car, Luce n'a qu'une envie, elle aussi. Tromper le déboire par la débauche. Et ça, le bras bien accompagné.


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Re: valse d'ennui | luce    Jeu 14 Mai - 22:27

luce + ephemer


Se sentir seul dans sa catégorie. C’était sa vie grandiose qui l’avait fait avancer avant qu’il ne s’évanouisse de son destin doré. Ephemer se disait avant qu’il le méritait, il ne chômait pas quand Orphée était encore avec lui. Ephemer et Orphée De Staël plus haut que le soleil, certain qu’ils seraient toujours richissime, affreusement gâtés par la nature.

Un empire insubmersible.

Le pouvoir par une violence acerbe qui les possédaient toujours un peu plus. Toujours enragés de la moindre chose qui ne bougeait pas comme ils le souhaitaient, un simple crissement désagréable, un bruissement imperceptible. Lui, il ne le supportait pas. Alors, il se pavanait comme le monstre d’égoïsme qu’il était. La croix pendante autour du cou, la chevalière importante, aux insignes de son illustre nom.
Tout un paraître qu’il aimait, dont il se servait pour toujours avoir les plus belles choses. C’est ce que cette soirée lui rappelle quand il s’incline et salue cette amie qui apaise son cœur tourmenté. La meilleure, la seule. Il lève les yeux au ciel, le sourire taquin, la mine réjouie quand elle passe ses doigts cristallins dans ses boucles. Un enchevêtrement corbeau qu’il se permet de ne pas diminuer. Un trait fidèle aux funestes De Staël, leur peau ivoirine et leur chevelure de mort.

« En doutes-tu ? Je suis le plus fin orateur de ces lieux, pour ne pas dire de tout Paris, tu devrais le savoir, non ? » Une moue se dessine sur ses lèvres trop fines. Voir Luce lui rappelle son autre vie, celle d’avant. Quand les rires de sa moitié de sœur peuplaient encore son oreille. Mais Orphée n’était plus là à présent. Où demeurait-elle à présent ?
Au paradis pour avoir presque réussit à terrasser un monstre ou en enfer pour avoir voulu détruire un enfant divin. Lui, après sa descente placide, il croit fondamentalement qu’il est du bon côté, même s’il ne sait pas vraiment ce que cette descente veut de lui. Ni s’il est vraiment honnête avec elle.

Il offre son bras à sa cavalière dans un tourbillon de cérémonie et d’odeur de lilas. Ils évoluent dans la mascarade comme ils savent le faire. Il se saisit d’un verre au liquide clair, du pétillant mousseux qu’il tends en un tintement cristallin. « Je pense que ceci ira très bien pour commencer. » Un clin d’œil pétille sa paupière. Il se gorge de liquide, il compte être gris ce soir. Un regard vers les feuilletés, fours et amuse-gueules, une poignée qu’il glisse dans la poche du costume de l’homme moustachu à sa droite. Haut de forme et monocle, comme une évidence. Il s’éloigne un peu, entraînant la belle avec lui vers un groupe occupé à bavasser. « Diantre, cette réception me déçoit au plus haut point , je crie famine ! Il faut croire que quelqu’un est sur la paille… qui organise cet réception ? », s’exclame-t-il en clamant la fausse confession, prit par son discours.

Gamin qu’il est.
Gamin qu’il restera.



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