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 QUOTIDIEN ◇ une vie de cendres et d'acier

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QUOTIDIEN ◇ une vie de cendres et d'acier    Jeu 23 Avr - 18:23

quotidien
une vie de cendres et d'acier
3 janvier 1941, à la une du journal 'Le Miroir'
Quel monde pour demain ?
A l'aube de cette nouvelle année, nos journalistes se sont interrogés sur le monde à venir. A l'heure où le progrès semble inarrêtable, nous sommes allés à la rencontre de ceux qui, au plus proche de l'Impératrice, forgent l'avenir de notre grande nation. Créateurs d'animomates, ingénieurs des transports aériens et maritimes, auteurs des lois de libéralisation des mœurs... Ce sont eux qui imaginent la société telle que nous la connaissons. Avec, bien sûr, cette question qui est sur toutes les lèvres : quid du vif argent ? Mais avant de tenter d'imaginer le futur, encore faudrait-il savoir ce qu'il en est de notre présent..

TABLE DES MATIÈRES
Paris, 1941 : de cendres et d'acier
○ architecture
○ ressources naturelles
○ climat
○ maladies
○ remèdes


La vie de tous les jours
○ technologies et transports
○ instruction
○ conscription
○ communication
○ presse
○ alimentation
○ finances
○ loisirs et divertissement
○ mode


Tordre l'esprit
○ drogues
○ maladies mentales



Dernière édition par L'Impératrice le Dim 21 Juin - 11:45, édité 2 fois
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Re: QUOTIDIEN ◇ une vie de cendres et d'acier    Jeu 23 Avr - 18:33

Paris, 1941 : de cendres et d'acier

○ Sur le plan architectural, la ville n'a rien de commun avec ce qu'elle était réellement dans les années quarante : il faut se l'imaginer comme restée comme figée à la fin du dix-neuvième siècle, dans une atmosphère s'approchant davantage de la Belle Époque. Les expositions universelles successives et les différents progrès techniques y ont fait se multiplier les structures monumentales, allant jusqu'à voir naître une seconde Tour Eiffel ; les deux tours sont ainsi devenues le moyen le plus simple et le plus rapide de traverser la Seine. Les espaces naturels ont disparu, remplacés par de rares serres émaillant le paysage de verdure. Dans les quartiers les plus bourgeois, des constructions de verre et de métal viennent se mêler aux boulevards Haussmanniens du siècle précédent, en opposition frappante avec les faubourgs insalubres.

○ La principale transformation de la société concerne bien sûr l'apport et l'utilisation en ressources. Dans le Paris de l'Impératrice Céleste, l'électricité n'a jamais vue le jour, tant tous les regards se sont tournés vers le charbon et la vapeur, à l'origine de ce que l'on appelle le smog, comme une nappe de pollution grise qui recouvre la ville. Le bois est à la source de la plupart des industries, si bien qu'il s'est raréfié (sans avoir tout à fait disparu de certaines contrées plus reculées), entraînant des baisses drastiques, voire une quasi-disparition, des populations animales et végétales.

○ De ce smog, dont l'appellation officielle choisie par l'Impératrice est la grisaille, résulte un climat particulièrement transformé. Les chutes de neige hivernales ont été remplacées par un froid glacial et un vent fort, dont on redoute les tempêtes qui soulèvent encore davantage de poussière et de cendres. Une pluie fréquente s'abat sur la ville, qu'on dit particulièrement néfaste pour la santé. Les étés sont devenus chauds et étouffants, mais il est rare que le soleil parvienne à percer la couche sombre qui obscurcit la ville.

○ Le taux de mortalité s'en est vu augmenté en conséquence, et l'espérance de vie en est réduite à l'âge de cinquante-cinq ans en moyenne (un personnage de cinquante ans sera donc considéré comme âgé). Certaines maladies, attaquant particulièrement les poumons, se développent, et notamment la tuberculose déjà présente à la fin du siècle dernier mais qui ne parvient à être éradiquée, en faisant la principale cause de mortalité. Du smog, résulte aussi une importance baisse de la fertilité ; les grossesses sont difficiles et au-delà de l'âge de trente ans, il devient quasiment impossible de donner la vie.

○ Toutes ces affections touchent de la même manière les classes populaires et les plus aisées de la société, mais tous ne bénéficient pas du même accès au soin. Si l'Ordre du Mercure penche évidemment sur la question du vif argent, il n'existe pas à l'heure actuelle de remède aux maux pulmonaires causés par le smog, et tous sont logés à la même enseigne. Si les plus riches peuvent s'offrir des soins particuliers, les autres se contentent ou des grands hôpitaux comme l'Hôtel-Dieu, dédié aux malades du smog, ou à défaut, de leur propre domicile. Depuis quelques décennies, les remèdes dits alternatifs, délivrés par des apothicaires, sont en pleine expansion  : décoctions, potions, et autres soins naturels ont la part belle mais coûtent cher, car les matières premières naturelles sont difficiles à obtenir.


Dernière édition par L'Impératrice le Lun 27 Avr - 14:18, édité 1 fois
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Re: QUOTIDIEN ◇ une vie de cendres et d'acier    Jeu 23 Avr - 18:37

Paris, 1941 : de cendres et d'acier

○ technologies et transports
Naturellement, l'absence d'électricité entraîne une évolution des technologies bien différente de celle qu'on lui connaît. L'éclairage s'effectue par exemple essentiellement à l'huile et au gaz, tout comme la cuisine, que l'on prépare sur des gazinières qui se répandent depuis le début du XIXème siècle, ou, chez les plus pauvres, dans des marmites directement sur le feu.  Mais la plus impressionnante évolution est sans aucun doute celle des transports : on voit se développer de manière colossale les transports aériens. Les dirigeables et funiculaires sont de plus en plus nombreux à circuler dans le ciel parisien ; le plus célèbre d'entre eux étant bien sûr le transbordeur Eiffel, effectuant le trajet entre les deux tours du même nom, depuis l'an 1900. L'Empire a instauré une véritable flotte aérienne permettant à la population de se déplacer, mais l'augmentation du trafic génère également davantage de banditisme, et les aérostats sont des cibles faciles de ceux que l'on nomme pirates des airs. En terme de transport, les voies fluviales ne sont pas en reste : des bateaux-mouches, alimentés à la vapeur, circulent sur le réseau de canaux et sur la Seine traversant la ville. D'aucuns se targuent de posséder une embarcation personnelle, mais elles restent rares sur les eaux parisiennes, réservées à une poignée de notables qui peuvent se les offrir (ainsi que le personnel qui s'ensuit). Enfin, les voies terrestres restent fréquentées par des trains et tramways à la vapeur, mais également par des diligences tractées par des chevaux, en faisant le principal moyen de transport individuel. S'il est peu fréquent d'en posséder, il est néanmoins possible de les emprunter en hélant un cocher (comme un taxi, somme toute).

○ instruction
L'enseignement est obligatoire jusqu'à l'âge de neuf ans, dans des établissements mixtes et en grande majorité publics, à l'exception de quelques pensionnats réservés aux familles aristocrates et bourgeoises. Pour une grande partie de la population, l'éducation s'arrête là, avec les rudiments de l'écriture, de la lecture et du calcul. Il est possible de poursuivre sa scolarité dans des institutions spécialisées dans chaque domaine, moyennant des sommes globalement très conséquentes, car faire des études reste un privilège qui coûte cher. Ces établissements sont essentiellement privés, à l'exception de la brillante Fondation Genia, dont le nom - non sans rappeler le génie lui-même - dérive de celui de l'ancienne impératrice Eugénie qui en est la fondatrice. C'est là que sont formés les futurs membres de l'Ordre du Mercure, durant un cycle d'études de neuf ans.
Les jeunes étudiant·e·s peuvent, dès l'âge de quinze ans, participer à des concours impériaux de la connaissance, distinguant les meilleurs élèves de tout le pays. Ils se composent de quatre épreuves : culture générale, mathématiques, français et sciences (essentiellement chimie). Les lauréat·e·s se verront remettre une médaille de la main de l'Impératrice ; ce concours sert également à repérer les futurs scientifiques et alchimistes d'Etat, qui pourront ensuite rejoindre l'Ordre du Mercure.

○ conscription
Le service militaire est toujours d'actualité dans le Paris de Vif Argent, bien que sa forme a quelque peu changé. Il est d'une durée d'un an et s'effectue suite à un tirage au sort à l'âge de dix-huit ans ; on estime qu'un jeune en âge sur trois peut être conscrit. Il suivra ensuite durant une année un corps militaire de son choix : armée de terre, marine, armée de l'air. On peut être exempté de conscription en cas de mauvaise santé ou de handicap physique ou mental. Il faut noter également que les femmes ne sont pas concernées, malgré l'ambition égalitaire de l'Empire : le peuple s'y est fermement opposé.

○ communication
Naturellement, les communications interpersonnelles ont été amenées à se développer durant le siècle passé. On a ainsi créé un système de capsules rondes et en métal, appelées les orbes, qui permettent de transmettre des messages par le biais de tubes de cuivre installés dans chaque domicile. Chaque orbe est envoyé depuis le tube de l'émetteur dans un centre d'orientation, où on le renvoie vers le centre de tri local (par quartier) correspondant, pour arriver finalement dans le tube du destinataire. Chez les plus pauvres, pas d'équipement permettant de recevoir les orbes : dans les faubourgs, on trouvera donc des centres de tri faisant également office de bureau d'envoi et de réception des orbes.
Il faut noter cependant qu'il ne s'agit pas du mode de communication le plus sécurisé : les orbes ont une fâcheuse tendance au mieux à se perdre dans les tuyaux, au pire à être interceptés avant leur arrivée à destination... Pour les messages plus importants, il est possible de faire appel à des animomates volants (imitant principalement des pigeons ou des hiboux), dressés à cette fin uniquement, mais dont le tarif est bien plus élevé.

○ presse
Les journaux sont, très largement, contrôlés par une commission impériale qui applique une censure sans relâche, en faisant de remarquables outils de propagande. La publication nationale la plus consultée est le journal Le Miroir, distribué quotidiennement ; d'aucuns lui reprochent (et à juste titre) ses connivences avec le pouvoir en place, mais il s'agit de la principale source d'information. (notez que Le Miroir est figuré sous le forum sous forme de bulletin d'information mensuel). En réponse à ce journal, de nombreux pamphlets militants circulent sous le manteau, diffusés à la sauvette ou lors de réunions clandestines.

○ alimentation
Sur cette terre où la nature peine à subsister, l'alimentation s'est remarquablement simplifiée. Désormais, les principaux légumes que l'on consomme sont de l'ordre de la racine ou du tubercule (pomme de terre, betterave, carotte, céleri-rave, chou-rave, gingembre, topinambour, panais, radis...) on les mange principalement bouillis ou en soupe. La viande est extrêmement rare, venant principalement des campagnes où subsistent des élevages agricoles. Les classes supérieures bénéficient, quant à elles, de produits cultivés sous serre, leur permettant bien entendu une plus grande variété alimentaire, avec des fruits et légumes qui ont quasiment disparu pour le reste de la population.
Il en va de même concernant la boisson, notamment alcoolisées : les eaux-de-vie faites de tubercules, comme la vodka à base de pommes de terre, sont bien plus fréquentes que le vin qui est un produit de luxe.

○ finances
La monnaie en vigueur dans le Paris de Vif Argent est toujours le franc, et particulièrement ce que l'on appelle aussi franc-or.
Il faut noter également qu'un système d'imposition, hérité de la Révolution Française, est toujours en place ; ce sont les "quatre vieilles" : contribution foncière, contribution mobilières (sur les revenus et propriétés), contribution sur les activités marchandes, contribution des portes et fenêtres (sur le nombre et la taille d'ouvertures du bien immobilier).

les différentes pièces de monnaie
- pièces de cuivre : 1 centime, 2 centimes, 5 centimes, 10 centimes.
- pièces d'argent : 20 centimes, 50 centimes, 1 franc, 2 francs, 5 francs.
- pièces d'or : 20 francs, 50 francs.
Aucun billet n'est en circulation.


○ loisirs et divertissements
Bien entendu, la population parisienne n'en reste pas moins friande de divertissements, notamment parmi les plus plus aisés qui s'offrent de nombreux loisirs. Parmi eux, les traditionnels jeux de cartes bien sûr (la belote en étant la grande favorite), mais également la danse avec de grands bals, ou encore l'opéra, dont la côte est à son comble depuis l'événement Garnier - comme un pied de nez à la révolution avortée. Les théâtres de magie et de marionnettes voient également leurs grandes heures, avec des spectacles d'ombres chinoises remarquables. Si le cinéma ne connaîtra pas l'expansion liée à l'électricité, on parle cependant de la lanterne magique, dispositif s'en approchant, permettant de diffuser des images à l'aide d'une lampe à huile. Plus surprenant, la ferveur populaire s'est concentrée ces dernières années sur des combats d'animomates piratés : les créatures, initialement dédiées à la surveillance, ont été trafiquées pour assurer des affrontements impressionnants, sur lesquels il est prisé de s'amuser à parier.

○ mode
Sur Vif Argent, le style vestimentaire est encore largement emprunté à celui de la Belle Époque, soit du début du vingtième siècle. Quarante ans plus tard, rien n'a vraiment changé. La silhouette féminine se caractérise par le port du corset et d'une crinoline (ou d'une tournure, son évolution plus discrète). La tendance est aux manches gigot, à la dentelle, au ruban et au taffetas, ainsi qu'au port de coiffes ornées. De manière générale, plus on est pauvre, plus les tenues sont pratiques à défaut d'être richement garnies, et les jupons simples et tabliers sont fréquents chez les femmes du peuple. En ce qui concerne les hommes, le port du costume trois-pièces (pantalon, veste et gilet) est de rigueur, agrémenté d'accessoires dénotant l'aisance de son porteur. Sur le plan capillaire, on privilégiera les chignons et les boucles chez les femmes, et les cheveux courts et la moustache chez les hommes.
Notez cependant que des libertés peuvent être prises avec ces différents éléments vestimentaires : le monde a évolué dans une direction différente de la notre durant les quarante années précédent l'ère du forum, et il est tout à fait possible d'imaginer des accessoires ou tenues excentriques.
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Re: QUOTIDIEN ◇ une vie de cendres et d'acier    Dim 21 Juin - 11:48

tordre l'esprit
drogue et maladie mentale
Entretien avec Marguerite Brault
Des clients qui viennent dans notre boutique avec des tics et des tocs y'en a plein. Y'a qu'à voir, ça me ferait verser des larmes parfois, y'a qu'à voir ces pauvres ères qui sont tellement le nez dedans qu'ils s'imaginent que parce qu'on travaille à faire des remèdes et que leur manque leur semble un mal, on va leur fournir de quoi se sortir de cette cochonnerie et même parfois nous demandent leurs cochonneries ! Moi si on me demande je dirais que les drogues obtenues par les plantes auraient été un moindre mal. Ces trucs chimiques vous tordent l'esprit à jamais vous savez.
A propos de tordre l'esprit, soignez vous les maladies mentales madame Brault ?
Ah, ça...Il n'y a guère que ces nouveaux médecins qui pourraient vous en parler. Les psychiatres, on les appelle. Ils viennent d'Allemagne souvent, non ? Moi ce que j'en dirais c'est que ça empire avec le temps, ça empire avec la disparition de tout ce qui fait la nature. Mais eux, ces abandonnés, ces pauvres hères...je ne vois pas bien comment les aider moi même.

se perdre

○ Si l'opinion publique sait déjà que la plupart des drogues sont mauvaises, aucune loi ne les proscrit véritablement et elles restent encore libres d'utilisation. On peut consommer, on ne peut néanmoins pas se balader dans la rue ostensiblement sous influence, et ça commence à être assez mal vu. Certaines ne sont pas coûteuses, la plupart sont faciles à subtiliser dans un Hôtel-Empire ou une Salpêtrière mal gardées - puisque pour la plupart elles sont encore utilisées médicalement.

○ Cocaïne, cannabis, opium, héroïne, tabac et même alcool étant obtenus à partir de plantes, ce sont des drogues assez rares à trouver. Sur le marché noir du funiculaire on peut s'en procurer mais à prix coûtant. On raconte qu'on fait pousser pavot tabac et marie jeanne à la serre du Grand Palais, et cette rumeur ne fait qu'augmenter les envies de rafles du potager impérial.

○ Les drogues les plus à la mode sont donc les plus simples à trouver, j'ai nommé l'éther et le pypthur, un anesthésiant inventé par le couple Carnage. Pures chimies, utilisées dans le cadre médical, elles assurent un assommage de l'esprit en règles.

○ Pour ce qui est des techniques d'absorption : l'éther se prend principalement dilué dans un verre d'eau - on boit en plus un grand verre d'eau avant et un grand verre d'eau après - ou par inhalation. Le pypthur dans son usage médical est principalement inoculé à la seringue ou par cathéter. En usage récréatif néanmoins, il est comme les autres le plus souvent bu ou inhalé - il paraitrait que certains s'en mettent une goutte dans chaque oeil pour accélérer le processus. Quant aux drogues rares, la cocaïne se dilue également dans un verre d'eau ou s'étale sur les gencives (on n'en est pas encore à la sniffer), l'opium se fume à la pipe, l'alcool le cannabis et le tabac de la même manière qu'on les consomme encore aujourd'hui.

être perdu

○ La fin du XIXème siècle voit poindre une nouvelle discipline en médecine, la psychanalyse. Jusqu'à présent, la maladie mentale était mal vues, cachées, on ne savait que faire des malades inguérissables alors on les enfermait à vie à la Salpêtrière, dans d'autres asiles plus reculés hors de Paris voir même à l'étranger. Si c'est toujours un peu le cas, si la maladie mentale reste stigmatisée, la psychanalyse a permis de ne plus voir les patients comme des êtres condamnés. En France, le docteur Jean-Martin Charcot fait des recherches sur l'hypnose et donne naissance à l'hystérie. Puis en Allemagne et dans toute l'Europe Sigmund Freud ayant étudié avec Charcot développe l'hypnose, se l'approprie, et donne naissance à la psychanalyse, la cure par le langage.

○ L'hypnose et la cure psychanalytique restent les principaux moyens d'aborder la maladie mentale; dans la bourgeoisie, la psychanalyse est à la mode et l'on a de moins en moins de honte à consulter ces nouveaux docteurs. Le prolétariat reste farouchement méfiant des malades mentaux, continue à les condamner à une vie d'enfermement et parfois (souvent) de maltraitance. Une partie de la société française tente de combattre la notion d'hystérie et les enfermements qui lui font suite, considérant qu'il ne s'agit que d'un moyen minable de l'homme pour reprendre une forme de domination sur le corps de la femme.

○ En dehors de l'hystérie, les maladies mentales sont en cours de classification. La schizophrénie vient tout juste d'obtenir une appellation, la bipolarité est encore appelée la folie maniaco-dépressive et tout cela reste encore intraitable. On fait des tentatives d'hypnose, de psychanalyse, mais les patients aux symptômes (délires) les plus forts sont la plupart du temps enfermés à vie, condamnés à une vie de solitude et d'abus.

○ S'il existe bel et bien des malades qui sont un danger pour l'ordre public ou en nécessité de soins, l'Empire s'octroie de temps à autre le luxe de déclarer un individu malade mental pour avoir l'excuse de l'enfermer à vie sans avoir besoin de le justifier par la vraie raison qui porterait préjudice au pouvoir et que ça ne les arrange pas de divulguer. On appelle communément ça des enfermements d'empire.
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