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cinabremercure liquide (vif argent)
○ Le mercure, du latin
hydrargyrus, est un
métal liquide dense et incroyablement mobile. On le trouve dans la nature sous forme de
minerai de sulfure de mercure appelée cinabre. Dans un premier temps, le cinabre broyé donne une poudre rouge qui est utilisée comme pigment. Plus tard, en Grèce antique, on développe des techniques d'extraction du cinabre qui donnent naissance au vif argent, autrement appelé
argent liquide en raison de son aspect. La technique d'extraction qui est utilisée en France au début du XXème siècle et que l'on continue à employer la
sublimation. On calcine le cinabre dans un creuset au dessus d'un récipient qui vient récupérer la vapeur de mercure.
○ Le mercure est
le plus souvent transporté sous forme de minerai ou de poudre de cinabre, en raison du caractère fuyant du liquide obtenu après sublimation.
○ Le cinabre
se trouve dans la nature, dans des
gisements sous terrains à moins de trois cent mètres de profondeur. Souvent, sa présence est favorisée par la proximité d'un volcan ou d'un ancien volcan. Ainsi en Toscane, Sicile, en Espagne, à La Réunion, en Amérique du Sud ou en Scandinavie. De façon plus rare on peut en trouver en Auvergne, ou dans des roches sédimentaires un peu partout.
Récemment, un gisement important aurait été découvert dans les falaises du Trièves, en Isère, mais la France
se fournit encore principalement à l'étranger.
○ Les alchimistes ont commencé à
s'intéresser au mercure grâce à Nicolas Flamel. Celui-ci, disparu depuis longtemps sans laisser de traces, en aurait tiré la pierre philosophale - la pierre de la vie éternelle. Pourquoi donc cette histoire est enterrée pour ne ressurgir qu'en 1902 ? En 1902
le smog commence véritablement à s'installer à Paris, là où il n'était qu'un brouillard occasionnel jusqu'à présent. Il commence à avoir une
répercussion sur la santé des parisiens, on commence tout simplement à s'inquiéter. Les alchimistes jusqu'à présent mis de côté, à moitié considérés comme blasphématoires, tentent une percée et l'un d'entre eux, Henri Thomas, proche des cercles du pouvoir, est obsédé par Flamel depuis toujours mais le tait. Plus l'Empire s'inquiète, plus il sent l'opportunité poindre. Il se procure du vif argent et commence les premiers essais de mélanges.
C'est par accident qu'il réussit à soigner Yves Ducos, alors ministre d'état de Napoléon IV, le 6 avril 1902. Dès lors l'Empire est en ébullition,
les alchimistes sont réintroduits dans la société et les recherches d'état sont lancées, de manière relativement désorganisée jusqu'à la création de l'Ordre du Mercure par l'Impératrice Céleste (1927).
Pour l'anecdote, l'Empire s'est bien gardé de partager l'information de la mort d'Henri Thomas, décédé en 1917 de la tuberculose.
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Trafics nombreux, utilisations diverses...Paris s'est approprié le vif argent sous le manteau. On s'arrache ce métal parfois sans savoir qu'il ne représente pas en lui même la vie éternelle.
On croit naïvement que sous sa forme pure il peut guérir. On l'absorbe, on le chérit.
S'il coûte très cher il connait de nombreux revendeurs peu scrupuleux. Ce que Paris commence à comprendre avec le temps, c'est qu'il a des effets sur le corps humains, de ceux qu'on appelle les effets indésirables.
Troubles de la psyché pouvant entraîner aux maladies mentales,
tremblements,
addictions pour certaines personnes qui l'absorbent (
mort pour d'autres), fatigue chronique, maladies neurodégénératives...
il suffit parfois de simplement transporter régulièrement du vif argent pour être touché par ses contrecoups.